[RP] Arrivée de l'Eminence Sanglante

Nombre de messages : 1419 Localisation IG : Lyon Date d'inscription : 25/11/2012

Ce surnom lui avait été donné, à une époque que les moins de 20 ans ne pouvaient pas connaître. Il était dû à son intransigeance religieuse d'une époque troublée en Savoie, alors que certains mercenaires italiens étaient venus envahir le territoire des montagnards, et alors que la croisade contre Genève fût lancée. Un surnom qui lui plaisait bien. Malgré tout il n'était plus le même homme. Les choses changent avec l'âge. Et c'était mieux ainsi, il avait apprit à être plus tolérant, plus compréhensif... Plus réfléchis dans ses actions...

Il avait accosté au port de Lyon, l'avant-veille, et le temps de s'installer dans l'hôtel particulier qu'il avait acheté à bon prix, il s'était mis en quête de ce qu'on appelait l'investissement, pour favoriser l'intégration du Cardinal au sein d'une nouvelle patrie, et il espérait qu'elle saurait l'accueillir, comme il se devait. Déjà ses amis, l'avaient beaucoup aidés, mais il voulait que cette nouvelle vie malgré son âge et malgré la maladie, soit pour le mieux et pour la gloire de Dieu. Il avait dirigé pendant plusieurs années la Nonciature Apostolique.

Il espérait pouvoir mettre ses talents au service de la communauté. Une place dans la chancellerie, d'abord, et puis qui sait ? Peut être qu'avec le temps, il pourrait se mobiliser pour faire de la gloire de Dieu et de la gloire du Lyonnais-Dauphiné, un même but, vers une coopération plus directe et plus franche... Créer les bases d'une entente millénaire, qui pourrait il le savait servir de modèle à tous.

Il s'était vêtu en habit cérémoniel, l'habit rouge, la calotte, et la grande croix en or massif qui pendait à son cou. Il marchait toujours avec une canne... Ah la canne, un cadeau d'un Roy de la péninsule ibérique... Un objet magnifique, le bâton en lui même était un tube creux d'ivoire, et le pommeau était un magnifique diamant taillé en boule et rehaussé d'une croix en or...

Deux gardes pontificaux l'encadraient alors qu'il marchait pour repousser les manants puants qui lui demandait sans cesse l'aumône et une bénédiction... Ce n'était pas un vrai modèle de l'Amitié Aristotélicienne, mais il n'y pouvait rien... Son aversion envers la saleté, et la puanteur des rues malfamées et des mendiants était telle, qu'il ne résistait pas à l'envie de vomir. C'est pourquoi il marchait avec un mouchoir blanc parfumé alors qu'il traversait la cour pavée de la devanture du Château de Lyon. Il se présenta aux gardes de la herse, puis suivît de son secrétaire particulier il se dirigea vers une sorte de salle d'attente, il attendît sagement sur un fauteuil en velours rouge que quelqu'un veuille bien le recevoir.

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Il était assit dans cette salle depuis un long moment maintenant, il regardait les valets et autres serviteurs passer et repasser, les nobles et conseillers discuter parfois à voix basse, parfois à voix haute, sans lui adresser le moindre regard, il héla son secrétaire particulier, qui s'agenouilla à ses côtés pour l'écouter...

Giovanni, farmi un piccolo rinfresco nella cucina, la mia gola è asciutto ... Ah guarda, come credo, datemi la mia scrittura e delle lettere che ho a che fare con urgenza ... Fino a quando non mi riceverà io lavorerò un po '... Oh, e mi ci vuole più tempo io feci la mia gamba, a me rode il male più il mio amico...

Il soupira doucement et fît un signe de main pour congédier Jean, son secrétaire. Il regarda les gardes qui reposaient, telles des statues de pierre, le regard figé à l'horizon, qui ne bougeaient pas d'un pouce... Sans vouloir se montrer impatient, il se forgea un masque avenant et bienveillant, puis attendît le retour de son secrétaire...

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Tully leva les sourcils, lorsqu'il vît Jean, revenir surement des cuisines, suivît de deux marmitons chargés de plateaux, avec des victuailles et des boissons. Il signa une dernière lettre puis posa son écritoire sur le fauteuil à côté de lui. Il sourit en entendant son estomac gronder... Alors que son secrétaire posait sur ses genoux un plateau, il vît des lanières de viandes en sauces, des carottes, d'autres petits légumes, une belle miche de pain brune, un pichet de vin rouge, et un grand pichet d'eau claire. Il se servît dans un verre à pied, un fond de vin, qu'il coupa avec de l'eau, et prît un morceau de pain. Il fît un signe à Jean lui demandant de le débarrasser de tout ça. Il n'était pas gourmand, seul comptait un peu de pain pour répondre à ses besoins physiologiques, et à boire. Alors que les marmitons repartaient il s'adressa à son secrétaire...

Grazie, amico mio. Ho ancora nessuna notizia qui, ma nessuno è venuto a salutarmi. Non so se devo aspettare o andare via ... Avevo immaginato che la Lyonnais-Dauphinois essere più accogliente. Non prendo ombra, in ogni caso, penso che sarebbe più sensato aspettare e sperare che qualcuno viene a salutarmi in fretta, altrimenti credo che dovrò dormire su di esso non sedia davvero confortevole.

Jean, regardait son maître, puis devînt pensif pendant un moment... Il se frotta le menton et répondît au cardinal

Eminenza, penso che si dovrebbe aspettare un po 'più a lungo, ti invieremo una e-mail palazzo di chiedere al vostro maggiordomo per preparare la vostra camera e accendere il camino, in modo che quando si decide di tornare al notte, tutto è pronto per la vostra convenienza ... Vuoi che il tuo scrivania di nuovo?

Tully hocha la tête positivement et tendît son verre à moitié vide à son secrétaire qui le prît et le posa sur le plateau qu'il restait à côté de lui, puis Jean posa son écritoire sur les genoux du Cardinal, qui recommença à lire et à signer des lettres. Soupirant, le Cardinal prît soin d'écrire sans tâches, et ainsi respecter son devoir... Des nouvelles étaient arrivées de Rome, les Cardinaux du Sacré Collège, lui demandait son avis, sur la prochaine élection du Grand Inquisiteur de l'Eglise. Souhaitait-il postuler ? Souhaitait-il revenir pour participer aux débats... Il répondrait qu'il était candidat, il ne pouvait décemment pas continuer à être en retraite alors que celle-ci durait depuis une année, mais qu'il ne pouvait pas se déplacer à cause d'impondérables, suite à son récent déménagement.

Informé de l’arrivée du Cardinal, le Baccard frappa du plat de la main le plateau de son bureau, pour d’un bon repousser son fauteuil qui bascula en arriéré.
Et L’Affreux pour ne pas changer parti directement sans même prendre le temps de se faire accompagner des deux gardes Ducaux mis à sa dispositions …

Un peu vif et empressé, voilà ce qu’était Rotule, fonctionnant à l’instinct, peu importe qu’on lui avait fait plusieurs menace contre sa personne, il n’en avait rien carré, cela n’était pas la première fois et n’en serait pas la dernière…. Et pour l’heure lui ce qu’il lui importait était d’accueillir celui qu’il avait fait chercher à Belley par le navire du Seigneur de Bourgoin et Pierrlatte… Au moins avec un capitaine tel qu’était Taz, le Tul était plus tranquille de voir arriver en temps et heure l’homme de foi débarquer à Lyon…

Finissant de descendre les marches deux a deux du grand escalier, il arriva dans le grand halle qu’il traversa sous le regard surpris de certain de ses sujets de voir ainsi leur Duc arriver en trombe alors que ses deux gardes Ducaux courraient derrière pour le rattrapé.

Quand enfin arrivé face à celui qu’il était venu saluer, le Baccard Exprima à celui qu'il avait reconnu par la tenue !

Votre Eminence ! À peine le pied rendu au sol du Lyonnais, et déjà verre à la main… ricana celui-ci tout en exprimant un salut respectueux, alors que d’un regard le valet qui était en charge d’accueillir les arrivants l’annonça…

Sa Grâce Rotule Baccard Duc du Lyonnais Dauphiné…

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Le Cardinal, avait plus précisément entendu le Duc, avait de le voir. Il entendît les bruits de bottes dans l'escalier, les murmures des courtisans qui s'écartaient du passage, et Tully avait prît la peine de se lever, avant de voir le Duc se présenter devant lui pour l'accueillir comme il se devait. Le vieux cardinal, inclina la tête, et présenta son anneau cardinalice au Duc, pour le baiser rituel. Puis, souriant à l'humour qu'il connaissait maintenant bien. Il répondît

Sinon, pourquoi croyez-vous que nous aurions toujours autant de vin de messe dans nos églises ?

Il éclata de rire à son tour, puis, poursuivît

Vous ne voudriez pas laisser un vieux Prince de l'Eglise se dessécher non ?

Il sourit de nouveau puis soupira

Quelle journée mes aïeux ! Toujours autant débordé Votre Grâce ?

Rotule, qui alors était satisfait de l'enménagement en terre du LD de l'homme de foi qu’était Tully, celui même qui portait le surnom de l’éminence sanguinaire par les voisins alpins, non par ce que celui-ci était souvent vêtu de sa tenue teinté carmin, mais simplement qu’ en réponse aux hérétiques qui étaient venu mettre à mal les terres ou officiait le vieux cardinal, celui-ci bien plus jeune avait de son courage fait monte de témérité...
C’est alors que le Baccard, se saisit de la main tendu, et avec foi baisa l’anneau cardinalice…
De c’est honneur d’avoir pu embrasser à travers le bijou le tout puissant, L’affreux fiers ce cet acte, écouta le nouveau Lyonnais Dauphinois répondre à sa taquinerie avec humour…
De cet accueil échanger avec cordialité, le Régnant releva un sourcil, et sourire en coin reprit… Débordé certes, mais point de vin de messe votre Eminence… puis invita celui-ci à le suivre…
Cheminant au rythme du vieux Cardinal, le Baccard, entretenait avec plaisir la conversation passant du voyage fluvial à la situation Angevine alors que leurs gardes respectifs les encadraient jusqu’à pénétrer ou peux avaient autorisation, les appartements du Duc.

Eminence, le temps que votre hôtel particulier puisse finit d’être aménagé de vos biens, faite nous l’honneur de venir loger en mes appartements ducaux...le voulez vous bien ?

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