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 Petite Histoire du dauphiné tome 1-Recherche

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urbs

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Petite Histoire du dauphiné tome 1-Recherche Empty
MessageSujet: Petite Histoire du dauphiné tome 1-Recherche   Petite Histoire du dauphiné tome 1-Recherche Icon_minitimeVen 31 Mar 2006 - 22:21

"Le Païs de Dauphiné"


- Le Dauphiné a trouvé plus de difficultés que d'autres provinces à penser et faire son unité. En effet, on ne peut parler d'un pays dauphinois avant le XIe siècle. C'est alors qu'à travers le morcellement féodal, par les efforts patients et suivis des souverains des trois dynasties successives de Dauphins, qui surent jouer des mariages, des héritages, de leur influence politique et de leur force militaire, s'opéra la lente gestation d'un pays nouveau, qui ne pouvait revendiquer l'héritage d'aucune entité politique passé, d'aucun découpage administratif précédent: elle s'opéra par la réunion progressive de régions parfois éloignées, souvent opposées, toujours très différentes entre elles.

- Apparait alors, un symbole de cette création, le terme neuf de Dalphinatus, mais seulement en 1293. Et les voisins n'acceptent pas facilement la naissance, ni les frontières de cet Etat nouveau: si l'Empereur n'abandonne qu'en 1378 un droit de suzeraineté longtemps effectif, mais devenu de moins en moins réel, il faut deux sicèles de guerre et de traités, puis échange massif de territoires de 1355 avec la Savoie, pour en terminer avec les nombreuses possessions de son comte en plein coeur du Dauphiné et fixer entre les deux Etats des frontières moins complexes.

- Mais déjà, entre temps (1349), avait eu lieu "le transport" au roi de France, et c'est sous l'autorité du Dauphin fils et successeur de celui-ci que le Dauphiné acheva de se constituer par l'annexion des comtés de Valentinois et Diois, et la réunion complète de Montélimar et de Vienne, dans le courant du XVe siècle.

- Ainsi, en cette extrême fin de Moyen Age, le Dauphiné n'apparaissait que comme une province tard venue, faites de territoires hétérogènes sans même un véritable noyau central, avec des frontières imposées par les hommes de plus en plus intégrée au royaume de France.


LES COMTES D'ALBON ET DAUPHINS DE VIENNOIS (1029-1349)


Les Comtes d'Albon au XIe siècle

Viennois et Briançonnais

- La mort du dernier roi de Bourgogne, Rodolphe III, en 1032, a marqué une date importante de l'histoire de France du Sud-Est. Désormais, sous la suzeraineté lointaine de l'empereur Conrad le Salique, est accompli le morcellement déjà commancé sous la dynastie de Bourgogne. Alors en l'espace de quelques années, se constituent les Etats des Comtes d'Albon et de Savoie.

- Trois ans avant la mort de Rodolphe III, l'archevêque Bouchard dispose entre 1029 et 1030 du comté de Viennois, que l'Eglise de Vienne a reçu en don de la reine Hermengarde, épouse du dernier roi de Bourgogne. Il le partage entre son beau-frère, le comte de Savoie Humbert-aux-blanches-mains, et le sire de Vion, Guigues Ier le Vieux, déjà largement positionné en Viennois méridional et sans doute, lui aussi, allié au comte de Savoie.

- Une incertitude règne sur la façon dont les sires de Vion ont acquis le titre de comte. Il semble que Guigues Ier le Vieux l'ait obtenu par la concession de l'archevêtque Bouchard. Guigues apparait en effet pour la première fois, en qualité de comte, dans un acte de donation qu'il accomplit vers 1029. Aucun des cinq sires de Vions possessionnés avant lui dans le Viennois méridional n'a détenu ce titre. La mention "d'Albon", attaché au titre de comte, n'apparait pas avant 1079, mais à partir de cette date elle figure dans tous les actes des successeurs de Guigues le Vieux.

- Peu après le partage du Viennois entre les deux maisons de Savoie et d'Albon, celles-ci s'étendent simultanément plus à l'Est. Entre 1039 et 1043, Guigues Ier le Vieux reçoit de l'empereur Henri III l'investiture du Briançonnais, qui a été détaché en 1033 du diocèse de Maurienne par Conrad le salique pour être rattraché à la métropole d'Embrun. Cette terre, Guigues la tient en fief impérial, alors qu'en Viennois il n'est vassal que de l'Eglise de Vienne. De son côté, Humbert-aux-blanches-main, comte de Savoie est investi, au nord du Briançonnais, de la Maurienne, terre qu'il tient lui aussi en fief d'Henri III.


Comtes d'Albon et évêques de grenoble

- Viennois et Briançonnais sont des régions assez éloignées l'une de l'autre. Pour établir entre elles un trait d'union, les comtes d'Albon ont étendu leur souveraineté au Grésivaudan.

- Sur les origines de cette souveraineté, l'origine du pouvoir temporel des évêques de Grenoble et sur la façon dont ils l'ont partagé avec les comtes d'Albon, nous sommes mal renseignés.
Les textes réunis par l'évêque de Grenoble Hugues de Châteauneuf, début XIIe siècle, canonisé après sa mort, dans "Cartulaire de Saint Hugues", et la "charte XVI" écrite entre 1111 et 1132 sont une source documentation.

- D'après une cartulaire, de 1099, le comte d'Albon Guigues III abandonne entre les mains de l'évêque Hugues, les églises qu'il possédait à titre de comte.

- Entre l'épiscopat d'Isarn de la seconde moitié du Xe siècle, et celui de saint Hugues à la fin du XIe siècle, certains droits, d'abord détenus par les évêques, le sont ensuite par les comtes d'Albon. Le successeur d'Isarn, Humbert aurait joui sur son diocèse de la même plénitude de droits que son prédécesseur.

- Sous l'évêque Mallen, entre 1030 et 1037, apparenté à la famille d'Albon, le comte Guigue Ier le Vieux aurait commencé à fonder la puissance de sa maison sur le Grésivaudan. Mallen ayant concédé de sa propre initiative à son parent une part des possessions territoriales de l'église de Grenoble en opposition à Saint Hugues, le réformateur hostile aux empiètements hostiles en revenant sur ces accords dans son cartulaire.

Forces contraires


- Le développement du pouvoir des comtes d'Albon a été contrarié ensuite pendant plus de deux siècles par des forces rivales: grand seigneurs ecclésiastiques d'abord, voisins redoutables ensuite, tels les comtes de Savoie, enfin grands seigneurs laïques du Dauphiné.

- Malgré l'inféodation en faveur des comtes de Savoie et d'Albon, l'archevêque Bouchard conservait la cité de Vienne avec ses tours et le château de Pipet. Par diplôme concédé en 1157 par l'empereur Frédéric Ier, l'achevêque relève directement de l'Empire, a le titre d'archichancelier de Bourgogne, les droits régaliens et la haute et la basse justice dans Vienne.

- Il a pour vassaux les comtes d'Albon et de Savoie et presque toutes les puissantes familles du Dauphiné. Il est également abbé de Saint-Barnard de Romans et exerce sa suzeraineté au XIIIe siècle sur vingt-deux châteaux et une trentaine de fiefs dépourvus de châtellenies.

- Cependant, Saint Hugues ne pouvait revenir sur toutes les concessions de son prédécesseur, l'évêque de Grenoble Mallen. Il obtient cependant du comte d'Albon le partage de certaines terres, et par un acte du 5 septembre 1116 l'abandon de tous les biens ecclésiastiques détenus par le comte. Les évêques successifs se font par diplômes impériaux de 1161 et de 1178 confirmer les biens restitués et concéder les droits régaliens, entre autres l'exploitation des mines d'or et d'argent et le droit de battre monnaie.

- A Gap et à Embrun, l'évêque et l'archevêque ont également des droits régaliens reconnus par l'empereur Frédéric Ier et confirmés par Frédéric II. Leur temporel est étendu, particulèrement à Embrun, où l'archevêque par diplome impérial de 1251 obtient le titre de grand chambellan du Saint-Empire. Les deux prélats ont, comme à Vienne et à Grenoble, les comtes d'Albon pour vassaux. Ainsi, l'expansion territoriale de la maison d'Albon est gênée par la présence de princes ecclésiastiques auxquels elle doit l'hommage.


Seigneurs laiques

- Génée, elle l'est aussi par l'existence de voisins redoutables, en premier lieu le comte de Savoie. Dès le XIe siècle, les possessions de ce dernier forment, en Viennois et en Sermorens, au Nord de celles d'Albon, une longue bande s'étendant de la banlieue de Vienne et de Lyon, jusqu'aux portes de Grenoble.

- Ces possessions sont intimement mêlées à celles des comtes d'Albon, et bien des seigneurs sont vassaux des deux maisons. De là des conflits, qui les opposent l'une à l'autre. Le premier intervient dès 1140 et entraîne la mort du comte d'Albion Guigues IV, tué au siège de Montmélian.

- Mais il y avait aussi en 1032, outre les maisons de Savoie et d'Albion, d'autres familles seigneuriales puissantes, détenaient des pouvoirs juridiques étendus et une situation très indépendante.

- Certaines étaient enclavées dans la partie des domaines des comtes d'Albon, et d'autres entre les domaines des maisons de Savoie et d'Albon.
Les premières maintenèrent leurs pouvoirs et leurs juridiction pendant une longue période. Mais elles doivent entrer sous suzeraineté des comtes d'Albon au début du XIIIe siècle.
Les secondes, grâce à leur position géographique profitent des rivalités entre les deux maisons et s'alliant suivant leurs intérêts.

- Les Bocsozel tiennent en fief, dès le XIe siècle, le château de Tolvon, des comtes de Savoie. Ils ont en Viennois une situation assez autonome pour servir d'arbitre dans le conflit qui oppose les deux maisons en 1140. La famille est à la tête d'une seigneurerie alleutière lui permettant de se dégager des emprises delphinales et savoyardes, en s'orientant délibérément vers l'Eglise, où elle acquiert de haute dignités.

- Mais après 1250, elle est obligée d'hypothéquer ses terres pour se procurer du numéraire. La famille se divise en plusieurs branches. La plus importante abandonne le mandement de Boscozel pour s'installer à Maubec, au nord du Viennois. Aimon de Maubec est d'abord fidèle à la maison de Savoie, mais, le 19 février 1291, il s'aliène l'indépendance de ses terres en acceptant de tenir en fief delphinal, la baronnie qu'il possède.

- Les Bardonnèche est une famille sur le versant oriental des Alpes, essaye de maintenir de bons rapports avec les comtes d'Albon et de Savoie.

- Mais dès la seconde moitié du XIIIE siècle, à la veille du conflit qui va les opposer à l'Etat savoyard, les dauphins comtes d'Albon savent s'attacher par des bienfaits des membres de la famille de Bardonnèche. Puis, le pouvoie delphinal s'introduit dans la seigneurerie, en acquérant les droits de Constant de Bardonnèche. Enfin, en 1334, le dauphin Humbert II confisque pour trahison les biens de François de Bardonnèche, qui a pris le parti ennemi dans le conflit delphino-savoyard.

- D'autres seigneureries restent indépendantes au-délà du rattachement du Dauphiné à la France. Les terres des Aynard se trouvent au XIe siècle tant en Savoie qu'en Grésivaudan. Vers 1130, une bonne partie du partimoine familial passe, par héritage, entre les maines des sires de Faucigny.

- Bien qu'ils reconnaissent plus ou moins complètement la suzeraineté delphinale, tous ces grands feudataires conservent néanmoins jusqu'au "transport" de la province au royaume une grande partie de leurs pouvoirs. Le "Statut delphinal" accordé à ses sujets dauphinois par le dernier dauphin et comte d'Albon, Humbert II, confère aux seigneurs le droit de poursuivre, par leurs propres officiers, les auteurs de crimes de toute espèce commis dans l'étendue de leur juridiction sans intervention du dauphin. Le même statut leur reconnait le droit de guerre entre eux. Les guerres privées restent nombreuses sous le règne d'HumbertII.

- En somme malgré les progrès aux XIIIe et XIVe siècle, il semble que les dauphins comtes d'Albon n'aient pas su entièrement s'imposer à leur noblesse.
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MessageSujet: Re: Petite Histoire du dauphiné tome 1-Recherche   Petite Histoire du dauphiné tome 1-Recherche Icon_minitimeVen 31 Mar 2006 - 23:07

J'épluche gros. Wink

Citation :
De son côté, Humbert-aux-blanches-main, comte de Savoie est investi, au nord du Briançonnais, de la Maurienne, terre qu'il tient lui aussi en fief d'Henri III.

Citation :
le comte Guigue Ier le Vieux aurait commencé à fonder la puissance de sa maison sur le Grésivaudan

A voir, sans doute un fief. bounce

Citation :
l'archevêque Bouchard conservait la cité de Vienne avec ses tours et le château de Pipet. Par diplôme concédé en 1157
Il a pour vassaux les comtes d'Albon et de Savoie et presque toutes les puissantes familles du Dauphiné. Il est également abbé de Saint-Barnard de Romans et exerce sa suzeraineté au XIIIe siècle sur vingt-deux châteaux et une trentaine de fiefs dépourvus de châtellenies.

A examiner.

Citation :
-Génée, elle l'est aussi par l'existence de voisins redoutables, en premier lieu le comte de Savoie. Dès le XIe siècle, les possessions de ce dernier forment, en Viennois et en Sermorens, au Nord de celles d'Albon, une longue bande s'étendant de la banlieue de Vienne et de Lyon, jusqu'aux portes de Grenoble.

Citation :
entraîne la mort du comte d'Albion Guigues IV, tué au siège de Montmélian
Montmélian, ou est-ce Question

Citation :
Les Bocsozel tiennent en fief, dès le XIe siècle, le château de Tolvon, des comtes de Savoie. Ils ont en Viennois une situation assez autonome pour servir d'arbitre dans le conflit qui oppose les deux maisons en 1140. La famille est à la tête d'une seigneurerie alleutière

Citation :
La plus importante abandonne le mandement de Boscozel pour s'installer à Maubec, au nord du Viennois. Aimon de Maubec est d'abord fidèle à la maison de Savoie, mais, le 19 février 1291, il s'aliène l'indépendance de ses terres en acceptant de tenir en fief delphinal, la baronnie qu'il possède
.

Le mandement de Boscozel, avec la citation précédente, on peut dire qu'il y a bien une seigneurerie. Wink
+ baronnie de Maubec. Mr. Green 8)

Citation :
Les Bardonnèche est une famille sur le versant oriental des Alpes, essaye de maintenir de bons rapports avec les comtes d'Albon et de Savoie
famille de Bardonnèche. Puis, le pouvoie delphinal s'introduit dans la seigneurerie,

une seigneurie.

Citation :
sires de Faucigny
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