Il faut sauver...sanctionner le soldat shpartak !

Shpartak ouvrit un oeil.

- beurps !

Il était toujours dans ce bouge, affalé sur une des tables. combien de temps s'était-il assoupi ? une minute, une heure peut être...
En voulant se redresser, maladroitement il heurta du bras une des bougies allumées par l'aubergiste et la fit rouler sur le sol. celui-ci accouru aussitôt, rouge de colère, et lui lança...

Aubergiste: Allez rentre chez toi Shpartak, on ferme !

shpartak: gné ? mets...tournée...dernière quoi ! Hips !

Aubergiste: Ivrogne ! je veux pas d'histoire ! t'auras plus rien. Allez rentre donc chez toi que je te dis !

A ce moment, il eut un éclair de lucidité, et un frisson lui parcourut la colonne vertébrale...

- Crédiou ! la nuit...est déjà tombé...mon tour de guet !!

Il se releva tant bien que mal, jeta quelques écus à l'aubergiste et sortit de la taverne. La porte fut à peine fermée que déjà on pouvait l'entendre vomir dans les parterres de fleurs du voisinage.
N'écoutant que son courage, il decida de se rendre à la porte mediane de la ville pour fièrement y monter la garde. malheureusement, il n'y arriva jamais.
Au petit matin, les passants le trouvèrent étendu dans la venelle des soudards, gisant dans son urine...


Le maistre des lances Zwyrowsky passerait-il l'éponge ?
L'écart de conduite de l'homme d'arme shpartak était inadmissible. En assouvant ainsi son vice en service, il avait manqué à son devoir de soldat...

Citation :

Le maistre des lances Zwyrowsky passerait-il l'éponge ?

Passer l'éponge... se demandait Zwyrowsky... Mais qui est l'éponge, dans cette histoire? Shpartak est un bon soldat, mais là il passe les bornes... Trois jours après l'ivresse de Bobo! Si je ne prends pas un minimum de sanctions, c'est toute la caserne que je vais retrouvé bourrée, un de ces jours, et il vaudrait encore mieux que ce soit moi qui la trouve ainsi que des soldatd languedociens!

Il passa la tête par la fenêtre de son bureau, et appella les factionnaires:

Faites monter l'Homme d'Armes Shpartak dans mon bureau dès qu'il passera la grande porte!

J'attends aussi l'archère Mariemagnes dès que possible!

Exécution!

Et, en attendant le savon qu'il allait passer, il se replongea dans ses listes de matériel et les plans de la nouvelle Salle d'Armes

Citation :

Passer l'éponge... se demandait Zwyrowsky... Mais qui est l'éponge, dans cette histoire?

( )

L'homme, penaud, frappa de trois coups bref à la porte du bureau du maistre des lances. Celui-ci tout à ses parchemins demanda à son visiteur d'entrer. La porte s'ouvrit, l'homme entra, une odeur nauséabonde se repandit dans la pièce...

- Homme d'armes Shpartak ! mes respects messire !
Bin...j'tenais à vous dire que...

Zwyrowsky, relevant la tête, ne le laissa pas poursuivre plus avant dans ses fallacieuses explications...

Zwyrowsky se redressa sur ses poings, derrière la grande table qui lui servait de bureau.

Shpartak! Je suis particulièrement déçu de votre comportement hier!
Ce Bataillon auquel vous appartenez n'a pas vocation a être une maison d'orgies!
Qu'une recrue se pinte le jour de son arrivée, passe encore, on peut mettre ça sur le compte de l'émotion! Mais pour un soldat comme vous, qui a toujours été un exemple pour l'ensemble de la troupe, c'est indigne!
J'ajoute que votre comportement porte tort au Bataillon, à Briançon, mais au-delà à tout soldat de notre armée, c'est à dire à Sa Majesté elle même.
Vous vous êtes donc rendu coupable hier soir d'abandon de poste agravé, et de délit de lèse-majesté.

Cependant, je veux être clément, vous avez toujours été un bon soldat jusque là, et je n'entends pas que cela change...

Vous ferez donc pénitence ce samedi avec M. le curé Loranguerre à l'Eglise de Briançon, en public, et lui demanderez de vous absoudre de vos excès et de la tâche faite sur l'honneur de l'armée du Très-Aristotélicien.

Par la suite, vous accomplirez un exercice d'armes par jour au cours des trois prochains jours avec le Sergent d'Armes, qui ne vous ménagera pas.

En espérant que ça vous serve de leçon! ROMPEZ!

Et il se replongea, l'air sévère et la mine sombre, dans ses papiers.

Shpartak, tête baissée, écouta le sermon du maistre des lances.

- A vos ordres Messire ! J'ai bin compris ! çà se reproduira plus...
Bon...bin...j'y vais.

Le temps d'un salut reglementaire et il sortit du bureau.

*J'va trouver not'bon curé, il doit être à l'église à cette heure...non, j'va plutôt m'laver d'abord ! cette urine...*