Le colombier de Valence

En fin de soirée, Ericx prit une feuille et une plume, il se mit à écrire une affiche et la placarda à l'entrée de la garnison, pour que tout le monde la voit bien.
Il avait sa colombe sur l'épaule, celle ci avait l'air bien plus heureuse maintenant, elle savait au fond d'elle qu'il y aurait pleins de bonnes volontés ici.

Citation :

Sondage auprès des soldats de cette garnison.

Vous avez 7 jours pour y répondre.
Merci de bien vouloir vous mobiliser.
Pensez à ces petites bêtes qui meurent de froid en ce moment.

(Il est bien entendu que c'est un sujet RP, et que nous aurons besoin de tous les bras (et les têtes ) disponibles pour le mener à bien .)

Ayant entendu parler de l'initiative du coutilier Ericx, Nestor s'empressa de lui faire parvenir un pigeon.

Citation :

"Ericx, étant moi-même adepte du message par pigeon, en raison de mes nombreuses absences pour cause de missions hors duché, je ne peux que percevoir l'intérêt de cette initiative : un beau colombier pour les nombreux pigeons que nous utilisons à l'armée.

Je veux te faire savoir mon soutien pour ce projet. Et t'apporterais tout mon aide dès mon retour à Valence.
Nestor"

C'est une excellente idée, ces pauvres volatiles sont bien utiles lorsque nous patrouillons.
Il est normal de leur fabriquer une tite maison .
Ils bossent dans de telles conditions!
Et nous pouvons toujours compter sur eux!!!

Si tu as besoin de personne pour t'aidé à construire le colombier et bien je t'aiderai car je pense que c'est un portant de protègé du froid nos messagers à plumes.

Humbertos qui était en mission quelque part en Provence eut vent du souhait d'Ericx et lui envoya un pigeon voyageur avec le message suivant :

Citation :

Salut Ericx,
"Excellente proposition de ta part.
Je ne peux que cautionner cette initiative et si tu as besoin d'un coup de main, tu peux compter sur mon aide.
Je pense que ce n'est que justice que d'offrir un toit à nos braves volatiles qui nous rendent de si bons et loyaux services lorsque nous sommes en mission.
Sans eux que ferions-nous et que serions-nous?
Grâce à eux le temps et la distance s'en trouvent grandement raccourcis.
Soyons reconnaissants envers eux qui ne demande presque rien en échange.

Fraternellement.
Humb

Avant de partir en mission dans le sud, Ericx pris soin de déposer sur une table, les parchemins qu'il avait pu trouver à la bibliothèque de Valence.

Citation :

Le colombier

Il s’est appelé fuie à partir du XIIIe siècle.

Les plus anciens seraient les colombiers forteresse de Hauste-Égypte, et les colombiers persans
surmontés d’une poivrière. Dans les régions arides, la fiente est une fumure recherchée et
elle est recueillie sur des nattes régulièrement nettoyées.

La présence de colombiers n’est pas attestée en France avant l’invasion romaine par César.
L’élevage des pigeons était alors une passion à Rome. Le colombarium romain généralement
rond avait son intérieur recouvert d’un enduit blanc de poudre de marbre. Varron, Columelle et
Pline l'Ancien ont écrit des ouvrages sur l’élevage des pigeons et la construction des colombiers.

L’intérieur du colombier, espace imparti aux pigeons, est divisé en un certain nombre de boulins.
Chaque boulin est le logement d’un couple de pigeons. Ces boulins peuvent être en pierre,
brique ou torchis et installés lors de la construction du colombier ou être en poterie (pots couchés,
tuiles canal, diverses cases) en osier tressé en forme de panier ou de nid. C’est le nombre de boulins
qui indique la capacité du pigeonnier.

Au Moyen Âge, la possession d’un colombier à pied construction séparée du corps de logis
(ayant des boulins de haut en bas) était un privilège du seigneur haut justicier. Pour les autres
constructions le droit de colombier variait suivant les provinces. Ils devaient être en proportion
de l’importance de la propriété, placés en étage au-dessus d’un poulailler, d’un chenil, d’un four à pain,
d’un cellier… Généralement les volières intégrées à une étable, une grange ou un hangar
étaient permise à tout propriétaire d’au moins 50 arpents de terres labourables, qu’il soit noble
ou non pour une capacité ne devant pas dépasser suivant les cas 60 à 120 boulins.

Produisant un excellent engrais (la colombine), les pigeons étaient vus comme une catastrophe
par les cultivateurs, en particulier au moment des semailles.

Un deuxième parchemin sur la construction serait bien plus utile à nos vaillants soldats (de combat ).

Citation :

Leur emplacement est choisi loin des grands arbres qui peuvent abriter des rapaces
et à l’abri des vents dominants et leur construction obéit à quelques règles de sécurité :
portes d’accès hermétiques et murs lisses munis d’un bandeau en saillie nommé larmier
ou radière afin d’interdire la montée aux prédateurs (fouines, belettes…)La façade était,
si nécessaire, enduite uniformément ou seulement sur une bande horizontale,
afin d’empêcher leur montée.

Ils peuvent être de matériaux très variés et de forme, dimension extrêmement divers :

carré à quadruple voûte serait d’avant le XVe siècle (château de Roquetaillade, Bordeaux)
ou Saint-Trojan près de Cognac
tour cylindrique : du XIVe siècle au XVIe siècle, cette tour est recouverte de tuiles canal,
de tuiles plates, de lauzes et très exceptionnellement d’une coupole de briques.
Une fenêtre ou une lucarne est la seule ouverture.
Des balconnets forment plage d’envol en saillie.
Sur pilier ou sur arcades, cylindrique, hexagonal ou carré,
pied de mulet adossé aux bâtiments.
L’intérieur d’un colombier pouvait être pratiquement vide (les boulins étant situés dans les murs),
soit réduit à une structure d’échelle tournante, permettant le ramassage des œufs ou pigeonneaux et l’entretien.

Eh ben on est bien avancé avec tout çà ! Se dit le pauvre coutilier.

Mais un départ en mission le fit quitter les lieux, il espérait qu'au retour, un lieu propice à cette construction aura été trouvé par les soldats de garde à Valence. Et qui sait, peut être que quelqu'un aura ramené un peu de bois ou de pierre sur les lieux.