[RP] Salut et merci pour le poisson !

Nombre de messages : 6 Localisation IG : Nevers Date d'inscription : 10/12/2010

Tout, finalement, était affaire de Dauphin. Espèce plus intelligente que l'Homme.
Devait-on en déduire que les Dauphinois étaient des surhommes ?

Béatrice de Castelmaure ne savait trop que penser de tout cela. Elle n'avait jamais eu à se plaindre des Dauphinois qu'elle avait fréquentés - à commencer par son propre vassal, le Vicomte de Voiron. Mais elle se rappelait surtout, grâce au Fier, que le Lyonnais-Dauphiné, c'était le pays du nougat. Pour une gourmande, c'est un détail qui a son importance. Et gourmande, Béatrice l'est plutôt deux fois qu'une... Elle avait pris un peu de poids, depuis son entrée dans le monde, à cause de ce travers - sans en être préoccupée plus que cela, comme peuvent l'être certaines précieuses. Toutefois, si aujourd'hui elle était gonflée comme une baleine, c'était davantage de la maternité que de l'obésité.

Une maternité touchant à sa fin. Engoncée dans une robe et son carrosse, la Duchesse ~~de Nevers~~ du Nivernais se fit annoncer :

(Cocher) -"Sa Grâce la Duchesse du Nivernais, candidate au trône de France, vient ici honorer l'invitation de Sa Grâce Thiberian Baccard."

Nombre de messages : 6454 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 02/08/2007

Oh, combien le chancelier dauphinois devait se partager. Il venait de lui être demander de présider, ou d'arbitrer, aux présentations des candidats aux élections royales. Il n'avait pu accueillir lui-même la Princesse de Montmorency, il vint cependant en personne pour la duchesse du Nivernais. Accompagné de deux pages, non les siens, mais ceux du duché, ceux de Lyon. Il s'approcha du coche qui était arrivé devant Pierre Scize. Pour respecter les convenances, il envoya un page en avant pour s'annoncer auprès du cocher pour qu'il prenne les dispositions nécessaires pour faire annoncer à la Duchesse. Le monde et ses convenances. Naturellement, le chancelier n'allait pas aller frapper au coche dans le genre "Eh, Duchesse, c'est moi l'chancelier"! On n'était pas en Anjou ici! Tant est si bien que le chancelier fut annoncé auprès de la duchesse. genre : "Son Excellence, Bastien d'Amilly, Chancelier du Lyonnais-Dauphiné, Duc Vicomte et tout le tremblement. Ou comment le page aura bien fait sa mission. Donc soit. Le chancelier était proche du coche lorsque la duchesse en descendit.

Nombre de messages : 6 Localisation IG : Nevers Date d'inscription : 10/12/2010

Comme chronométré, millimétré, le Duc de Remiremont arriva au carrosse quand Béatrice, rondeur ventrale en avant, venait juste d'en descendre, la porte ayant claqué, le cocher ayant joué du fouet pour faire disparaître le véhicule vers quelque lieu de garage qu'on lui aura indiqué.

Oui, je vous le dis : tout est millimétré.
Béatrice de Castelmaure-Frayner, qui a déjà eu l'occasion de rencontrer Bastien d'Amilly au mariage de sa... mon dieu ! Petite-fille ! Grand-mère à seize ans, elle avait toujours eu du mal à encaisser, quoiqu'elle eût pris deux ans depuis. La première fois que l'alors pas encors Baron de Viviers, Adrian, l'avait appelée "Grand-mère", quel choc !

Voilà donc : Béatrice remit sa main à son beau-petit-fils, avec mots :

-"C'est un plaisir de vous revoir, Votre Grâce."

Nombre de messages : 6454 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 02/08/2007

Le chancelier s'inclina devant la duchesse. Elle pouvait être considérée comme la grand-mère de son épouse. C'est dire le respect qu'il lui devait, même s'il était euh... beaucoup plus âgé qu'elle. Enfin! Passons, dirait l'autre.

Je plaisir est partagé, Votre Grasce. Déposant un baiser sur la main de l'invitée, il se releva. Je vous souhaite la bienvenue en nostre ville de Lyon. Je présume que le trajet depuis la Bourgogne ne fut pas trop mouvementé... Enchaînant des civilités à l'utilité de la visite. Je me présente à vous en tant que Chancelier de Sa Grasce Thiberian Baccard. J'ai été chargé de mener les débats avec les candidats. Vous rencontrerez donc le Conseil ducal ainsi que la Noblesse Dauphinoise. Affichant un sourire avenant. Cela vous convient-il? Il se décala comme pour commencer à marcher puis jeta un coup d'oeil rapide au ventre de la duchesse. Excusez-moi, mais le débat ne se déroule pas à Pierre Scize mais à la colline de Fourvière, c'est à quelques pas, quand-même. Souhaitez-vous que je fasse venir un petit coche pour nous y conduire?

Nombre de messages : 6 Localisation IG : Nevers Date d'inscription : 10/12/2010

Baccard, Baccard... Mince. Elle avait pris le mauvais pli de dire "Maccard" - pour quelle raison, Dieu seul le sait - et se disait qu'un jour ou l'autre, elle persisterait dans son erreur.
Aux mots aimable de présentation du Chancelier, elle répondit :

-"Le voyage a été en effet agréable, comme peu le sont.

Rencontrer noblesse et gouvernement nous convient tout à fait, Votre Grâce."

"Savez-vous si mon cousin et ma cousine seront là ?", aurait-elle pu rajouter, mais elle considéra que sa curiosité serait assouvie sous peu.
Elle sourit alors.
Quand il lui proposa un coche, elle répondit sans hésiter :

-"Ce sera avec joie ! Ou bien nous rappelons le nôtre, il ne doit pas encore être dételé, et il s'y trouvera bien assez de place pour nous deux."

Parce que, bon... De Pierre Scize à Fourvière, y'a pas tout à fait que du plat, et pas tout à fait un pas, pour une femme enceinte. S'il faut aller jusqu'à la Cathédrale Saint-Jean, soit l'on descend près de la Saône que l'on longe, contournant la colline, et dans trente minutes on y sera - non, quarante-cinq minutes, si l'enceinte n'a pas perdu les eaux de tant d'activité ! - , soit l'on grimpe la colline pour la redescendre, et qui a déjà descendu la colline de Fourvière à pied sait que ce n'est pas un exercice pour une femme en grande robe et polichinelle dans le tiroir.
Aller aux antiques théâtres n'est pas plus aisé ; il n'y a pas la solution de contourner par le bord de Saône, il faut grimper, puis redescendre, puis... Oh mon dieu, les théâtres antiques ? Est-ce là que se réunit la noblesse, à ciel ouvert ?

Béatrice ne savait pas où exactement, sur la colline de Fourvière, on la menait. Mais du piton rocheux sur lequel était perché le Château de Pierre-Scize, pas de doute : le chemin ne pouvait être court et plat. Et le sport... pas son fort.

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