Témoignages

Etant membre de la compagnie Nobiliaire du Lyonnais Dauphiné pour la ville de Valence sous l’ ordonnance de son chef de campement dame Isabeau et du Major en place Dame Arwel et par là du Régnant sa grâce Samethebest , et âpres avoir découvert en recevant un vélin de la dite affaire de par sa Seigneurie Argael membre de la Compagnie Nobiliaire de la ville de Lyon et Vienne , que Rotule surpris par cette missive alors que cela ne le concernait pour ainsi dire pas, que ci altercation il y ‘avait eu cela serait juger par les membres du Conseil Delphinal désignés et de Dauphiné, L’Affreux jugea qu’il n’avait pas a prendre position, mais décida tout de même de se rendre en la salle public ouverte pour l’occasion

votre Grâce Samthebeast mes respects... exprima en Salut le Seigneur de Clansayes pour aller s'installer et écouter ce qu’il allait ressortir de tout cela même ci il ne pourrait pas assister au débat

Une lettre vint d'Oingt en témoignage de l'affaire, mais pas signer de la main de Phelim ce coup-ci.

Citation :

Je, Mathilde, Cuisinière d'Oingt, jure devant Aristote que mon témoignage est vrai.


Le Vicomte m'avait demandé de surveiller les ordres donnés au campement de Lyon, afin de l'avertir si une grosse menace planait sur la ville. Mon maître y a après tout là-bas sa famille, ses amis, son vassal, en cas de problème il lui ait plus facilement aisé de trouver des épées.

Ce soir là, se trouvait sur les lieux si je me rappelle bien, la Bourgmestre, son époux le marquis et ça doit être tout. Nous n'y sommes guère nombreux en règle général.
Je me faisais toute petite dans un coin, pour ne pas souiller l'illustre lumière émanant du Marquis avec ma pauvre carcasse, comme tous les soirs, quand soudain le Major est venu menacer la mairesse de lui retirer ses clés. Est-ce qu'il faut qu'elle porte plainte pour menace elle aussi?

S'en est suivi des échanges de mots entre les deux pipelettes, puis entre la Major et le Marquis. Le Marquis lui a dit amicalement de surveiller son ton vis à vis de son épousée.
La Major a répondu en gros "et qu'est-ce que vous me feriez si je continuais?"
Le Marquis a daigner répondre à sa question stupide, il lui a dit alors en gros "ben par un duel où je serai l'offensé puisque vous avez commencé à agresser mon épouse, puis si vous préférez être l'offensée vous, je peux écraser mon poing sur le visage".

J'ai compris dans mon petit cerveau les choses ainsi. Le Marquis lui offrait arrangement si elle ne voulait pas avoir le mauvais rôle dans le duel en étant celle qui aurait porté offense, jamais il n'a été menaçant avec une phrase du genre "maintenant tu te tais ou je te frappe".
C'est un peu comme si je disais au duc, "votre grâce, si vous voulez rester tranquillement à travailler dans votre échoppe à Embrun et pas venir aider à défendre dans la vallée, je peux vous briser la jambe, comme ça vous aurez une excuse à donner."

Parce que bon, si on est condamné pour des bêtises dans ce genre, le jour où on sera vraiment menacé, on sera pas pris au sérieux hein.

Si vous avez des questions, ma cuisine est ouverte. Ma chambre aussi.


Votre dévouée Mathilde.

Citation :

Salutations et paix !

Par la présente, je souhaite éclairer de mon témoignage les membres du Conseil Delphinal et décrire les faits tels qu'ils se sont déroulés.

Ce soir-là, lorsque je vins comme à l'accoutumée prendre connaissance des directives du jour en l'Office des Compagnies Nobiliaires, quelle ne fut pas ma surprise d'entendre notre Major tenir des remarques désobligeantes à mon égard !

Quelques jours auparavant, il m'avait été rapporté qu'elle m'accusait injustement devant tous de ne pas me préoccuper de la sécurité de Lyon et cette fois, elle menaçait ouvertement de me retirer mes accès car elle jugeait que je n'en voyais pas l'utilité !

Mon crime ? Ne pas m'être manifestée aux CN une semaine durant car je donnais naissance à notre fils ... Face à tant de malveillance, mon sang ne fit qu'un tour et je m'emportais, lui rappelant que j'ai à de nombreuses reprises risqué ma vie à défendre la capitale alors que rien ne m'y contraignait, n'étant pas noble du Duché. Qu'en tant que bourgmestre, oncques je n'ai failli à mon devoir, coopérant du mieux possible avec les forces militaires. Au lieu de reconnaître l'outrage, notre Major me menaça de transmettre aux COLDS que je ne souhaitais pas qu'ils s'occupent de la sécurité de la capitale, disant qu'elle perdait son temps à vouloir protéger "mes fesses" !

J'ai été scandalisée par ses propos, trouvant intolérable qu'un Major abuse de son pouvoir et fasse passer sa susceptibilité avant la sécurité du Duché. Mon époux, qui était présent, lui a demandé très poliment de changer de ton. Persistant dans sa bêtise, elle a choisi de jouer la carte de la provocation en demandant ce qu'il adviendrait dans le cas contraire.

Ce à quoi le Fier a répondu qu'il demanderait réparation pour l'offense, lui proposant un duel dans le respect des règles de la noblesse. Ou à défaut qu'il "pourrait" lui écraser son poing entre les deux yeux. Notez bien l'usage du conditionnel qui exprime une supposition, une hypothèse, une possibilité mais en aucun cas une menace ! C'est là toute la subtilité de la langue françoise ...

Je pense que notre Major souffre d'un syndrome de persécution aïgue. Non contente de voir des brigands et des furtifs partout, voilà maintenant qu'elle échafaude des menaces inexistantes contre sa personne.

Une tempête dans un verre d'eau donc. Mais si son délire peut prêter à sourire, il ne faudrait pas oublier le plus grave dans cette affaire : en désertant les lieux à la première contrariété venue, elle a gravement failli à sa mission et mis nos villes en danger.


Je vous remercie de m'avoir lue.


Rédigé et scellé à la mairie de Lyon en ce 27 septembre de l'An 1460.

Bien, il semble que je sois concerné d’une chose dont j’ignore jusqu'aux raisons. Il apparait que le Duché n’a rien de mieux à faire que d’user de moyen des plus ridicules pour assouvir ses ambitions personnelles. Mais pardon par Duché je parle simplement de notre Major tant tout semble devoir se résumer à son auguste personne.

Mais pardon, il me faut en premier lieux vous assommer avec une annonce ducale remontant à quelques mois à peine :

Citation :

Au Peuple lyonnais-dauphinois,

ce bilan sera mon dernier bilan en tant que régnante du Lyonnais-Dauphiné ainsi qu'en tant que Conseillère Ducale tout simplement. D'aucuns sauront vous dire que je suis aigrie, détestable, intransigeante et j'en passe. Je ne suis qu'une maman qui ne désire pas voir son enfant grandir sans amour maternel et dans la haine entretenue par des personnes bien pensantes qui ne digèrent pas que je conserve mandat après mandat mon épithète de Bienveillante et qui n'ont de cesse de me l'envoyer au visage comme si c'était une insulte. Tout parent soucieux de son enfant comprendra donc que je veuille mettre ma fille à l'abri des propos insultants qui peuvent viser sa mère. Il semblerait que la volonté destructrice d'une certaine catégorie de femmes et d'hommes politiques en cette Province les aveugle au point d'en oublier que derrière leurs cibles politiques préférées, se trouvent des pères, des mères, des épouses, des maris, brefs, des êtres humains qui peuvent se trouver meurtris par les attaques qu'ils doivent subir systématiquement.

L'on veut vous croire que ce Conseil Ducal a été un calvaire. Quel sens de l'hyperbole ! Il est vrai que chaque matin, je me mettais à la porte du Conseil Ducal, que je forçais les Conseillers Ducaux à se charger le dos d'une croix et que s'ils ne progressaient pas suffisamment vite, j'agrémentais la torture de quelques coups de fouets, histoire qu'ils accélèrent la cadence. Vous arrivez à imaginer la scène ? Hmmm j'en vois déjà certains parmi vous, lire ce parchemin, la bave aux lèvres, rêvant de prendre la place de ces Conseillers Ducaux ingrats, parce que vous, vous aimez quand ça fait mal ! Bien, maintenant qu'on les a bien plaints ou bien enviés, ces Conseillers Ducaux, c'est selon... Si on leur apprenait à devenir des bons Conseillers Ducaux et à faire de leur Duc ou de leur Duchesse, ne soyons pas sexistes, un bon régnant ?

Un bon Duc ne peut exister sans un bon Conseil Ducal. Un bon Conseil Ducal, ce sont onze Conseillers qui font leur travail, quelle que soit la personne assise sur le trône, ce sont onze Conseillers qui ne viennent pas au Conseil Ducal pour y faire figuration, ce sont onze Conseillers qui se sont un minimum renseigné sur ce qui les attendait au Conseil Ducal et qui connaissent le Coutumier. Or, un bon Conseil Ducal, en Lyonnais-Dauphiné, cela fait bien longtemps que nous n'en avons pas vu : si vous enlevez ceux qui viennent là pour visiter les couloirs pendant deux mois sans oser rentrer dans les salles de discussion - vous pensez que ça serait gênant si on pouvait entendre leur voix et ainsi les identifier au dehors ! - si vous enlevez ceux qui ne travaillent de bonne grâce que lorsque la tête du Duc leur revient - désolée pour les damoiselles, j'en ai marre d'écrire le masculin et le féminin à chaque fois - si vous enlevez ceux qui arrivent au Conseil Ducal sans même s'être renseigné sur ce qui pouvait les y attendre, il ne reste plus grand monde. Et donc, la moitié du Conseil Ducal qui reste est censée se montrer toujours affable, faire le travail laissé par ceux dont la tête du Duc ne leur revient pas, être de gentils pédagogues pour ceux qui ont atterri là en se demandant pourquoi et en prime, ne surtout pas brusquer ceux qui mettent un mois à faire deux pas dans le Castel. Sinon, cette moitié active du Conseil Ducal devient un monstre sanguinaire qui fait vivre un véritable calvaire à ces pauvres Conseillers Ducaux qui ne font rien, quelle qu'en soit la raison, on ne va pas les énumérer à nouveau, il me semble que vous avez compris ! Voilà dans quel abîme nous avons sombré depuis de nombreux mandats. Des personnes qui se montrent incisives en gargote mais qui redeviennent brusquement de grands enfants dès les portes du Castel franchies et qu'il ne faut donc surtout pas secouer, parce que sinon, ça pleure comme des nourrissons qu'on a oublié de faire têter.

Vous aurez remarqué que j'ai réussi à vous tenir en haleine jusqu'à présent sans même encore vous avoir dit ce que j'avais fait pendant ces deux mois. Je vous rassure, ça va être rapide, puisque je n'ai pratiquement rien fait. Enfin, ça c'est l'avis de nos âmes toujours aussi bien pensantes !

Commençons par le début : j'ai fait la plus belle erreur de ma carrière : j'ai nommé sa Magnificence Argael Devirieux au poste de Chancelier du Lyonnais-Dauphiné. Le pire, c'est que le jour où j'ai fait cela, je n'étais même pas sous l'emprise de la Clairette, j'avais l'esprit aussi clair que l'eau de la source la plus pure. Franchement, je me demande ce que cela aurait été dans le cas contraire. Aucun respect pour les Conseillers Ducaux, ne faisant pas le travail demandé sous le prétexte que le Conseil Ducal ne fiche rien, attitude sympathique pour la moitié active que j'évoquais précédemment, empruntant systématiquement le scel ducal malgré l'interdiction qui lui en avait faite. Pour achever votre chemin de croix qu'est la lecture de ce soi-disant bilan, disons, pour résumer, que j'aurais dû le virer, ça aurait fait bien dans mes statistiques : un mandat de régnante égal un Chancelier démis de ses fonctions. Non content de m'avoir pourri la vie, il a également pourri mes statistiques, ce Chancelier ! ça c'était pour le volet diplomatie.

Ensuite, nous avons vécu quelques semaines d'état de siège, je ne saurais dire combien, il faut dire que ces derniers mois, on doit passer autant de temps en situation normale qu'en état de siège, ça en devient une situation normale. Vu que j'assassinais à tour de bras toute personne qui osait poser son blanc petit pied sur le sol ducal, je ne pouvais pas faire autrement... Tiens, d'ailleurs, juste pour que ça ne fasse pas tache avec le calvaire, la Sanguinaire, ça pourrait être pas mal comme nouvelle épithète... Donc, j'en étais où... Ah oui, à tous ces hommes, ces femme et ces enfants qui ont été massacrés pendant l'état de siège. Alors, pour calmer les ardeurs destructrices de certaines grandes instances de l'Ost, que vous saurez aisément identifier, en faisant preuve d'un minimum de curiosité, le Conseil Ducal a décidé d'adopter un tout petit article pas bien méchant afin d'éviter au maximum les nouveaux bains de sang. Ils n'ont pas aimé du tout les grands môssieurs de l'Ost. Vous pensez, un Conseil Ducal qui ose légiférer pour protéger les gens de la mort et qui leur enlève leur petite illusion de pouvoir, on n'a vraiment pas idée !

On va dire qu'on a fait l'Ost et la justice en même temps ! Passons à l'économie. C'est ce que je préfère moi ! Vous prendre vos petits écus pour les dépenser sans compter ! Et plus le Peuple grogne à cause des impôts et des taxes, plus j'aime à dépenser ! Un peu de sérieux, voyons, Duchesse ! Vous voulez payer moins d'impôts, remplissez les mines, achetez des champs et vendez vos productions, par effet de ricochet, cela fera repartir la machine. Vous voulez continuer à payer des impôts faramineux, continuez comme vous le faites, vendez vos biens, videz les marchés, ne fréquentez surtout pas les mines ! Vous croyez ainsi ennuyer ce vilain Conseil Ducal qui ne cesse de vous dire ce que vous devez faire ? En fait, vous ne faites que vous punir vous même. Pourquoi croyez-vous que les Conseils Ducaux qui se sont succédés ces dernières années, sans être constitués des mêmes personnes, vous ont pourtant toujours dit la même chose ?

Nous avons fait le tour des choses, il me semble. Ah, dans la liste de mes exploits, j'ai oublié de vous dire que j'avais un peu contrarié Sa Majesté, mais pas d'inquiétude ! Juste un peu... Rien de bien grave ! Nous avons juste poutré une lance qui était censée le rejoindre pour l'aider. Il n'y avait pas de quoi fouetter un chat non plus.

Je vais conclure ce bilan indigeste par quelques remerciements : à celui sans qui je ne serais certainement plus là à l'heure actuelle, celui qui m'a toujours supportée, dans la joie et dans les larmes, mon filleul, mon Bailli, Sam... à celui qui pendant toutes ces années m'a distribué des nez rouges pour me rendre le sourire, Taz... à celle dont l'humeur semble toujours égale et avec laquelle c'est toujours un plaisir de discuter, Vanes... à celle qui , malgré les frictions, a toujours su me conserver son amitié, à celle dont j'aurais pu voir plus tôt qu'elle s'épanouirait plus à la Prévôté que dans les mines, So... au capitaine Helsinki, qui malgré sa soif de sang, a fait de son mieux pour animer tous les débats du Conseil... à Binette pour avoir relevé avec brio tous les défis que j'ai pu lui lancer le faisant passer d'un poste à l'autre, au rythme des absences des uns et des autres... à Cecilia pour son aide régulière... et aux autres... aux fantômes de l'opéra... non, du Castel, voulais-je écrire... qui ont été des distractions hors du commun !

Adieu, nous nous croiserons certainement au détours d'une taverne, d'une halle ou d'une gargote voire d'un chemin.

Que le Très-Haut veille sur le Duché et sur ses habitants

Fait au Castel de Pierre-Scize, le onzième jour du mois de juin de l'an de grâce mille quatre cent soixante,

Arwel Chanvigny, dicte la Bienveillante, duchesse de Clérieux, baronne de Lentilly, encore régente du Lyonnais-Dauphiné pour deux heures.

La parole fait l’Homme sans parole l’homme ne faut rien dit on. De ce texte émouvant et dont je vous ai souligné quelques passages, nous pouvons donc juger de la parole d’une femme, retournant sa veste avec plus de célérité que mon épouse n’arrive à descendre une pinte de bière.

Nous pouvons aussi juger d’accointance particulière avec le Duc en place usant de familiarité bien peu noble au regard de l’étiquette de bienséance, et qui explique aujourd’hui sans doute pourquoi notre Duc cède aux caprices d’une bienveillante sans compter l’appartenance au même parti politique. D'ailleurs n'y a t'il pas quelques personnes citées plus haut sans considération de leur rang dans ces juges du conseil Delphinal? une bien belle équité à prévoir je pense.

Mais pardon, il me faut poursuivre plus avant. Vous pouvez juger étonnant qu’elle parle d’un enfant expliquant à corps et à cris que la vie familiale est importante et voici qu’elle ne peut comprendre la maternité de mon épouse ?

Notez le passage sur la Chancellerie, et vous constaterez d’évidence la dent carrée qui est la sienne à mon encontre. La faim justifie les moyens dit on, avez-vous compté le nombre de fois ou dans ces propos il n’est question que de sa personne ? Combien de fois se pose-t-elle en victime ?

Sachez également que ce passage sur la Chancellerie n’est pas son premier acte à mon encontre puisqu’alors que je m’exprimai en gargotte elle avait monté un dossier pour me faire destituer à la hérauderie qui a bien ri de la demande et a bien évidement classé le dossier aux archives sans intérêt.

La belle garce que voici, qui doit posséder des menstrues quotidiennes au regard de ses humeurs changeantes. Je ne renie rien à mes propos, rien. Je le pense cette femme est une personne qui ne mérite pas qu’on s’ occupe d’elle, une femme se plaçant en rempart, ne parlant qu’ à la première personne, imposant aux autres ce qu’elle ne s’impose elle-même, et qui possède une bouche menteuse, ne mérite pas le titre de bienveillante.

Ajoutons pour finir que cette femme d’exception n’a pas fini de se ridiculiser, mais je garde la réjouissance finale pour la fin de cette mascarade, il faut toujours finir en beauté, assurément en vieil ours échaudé que je suis je ne craint pas l’eau froide. Dans l’attente du verdict de ce conseil, dont je dois dire que le convocation tourne au ridicule au regard de l’affaire, mais assurément nous ne sommes pas à cela prêt, je parachèverai moi-même une conclusion au verdict.[/quote]

Toujours là, la brune se mit à sa plume...

Citation :

Conseiller militaire, j’ai chaque jour pendant l’état de siège fait le lien entre l’ost et les l’offices des compagnies d’ordonnance, afin d’affiner la défense avec le prévôt d’une part et le major d’autre part, dans une salle commune dédiée à la défense des villes puisque que c’était notre soucis premier. Plus de cohésion entre les corps d’arme, une meilleure coordination, une meilleure communication. Un petit effort donc pour ménager les susceptibilités tout ça…

Le major se plaignait assez souvent de la non réactivité des feudataires du duché. Et il est vrai que je l’ai entendu dire qu’elle avait menacé de faire retirer à la marquise Adrienne Devirieux ses clés des compagnies nobiliaires, elle avait d’ailleurs associé dans ses mots du moment la mairesse d’Embrun si je me souviens bien. Mais bon, faut bien se déverser quelque part, ça ne mange pas de pain…

Une autre fois, elle revint de ses bureaux encore agacée disant que le couple « marquisal » lui pompait l’air et qu’elle laisserait la mairesse se débrouiller seule avec la défense de la mairie, qu’ainsi elle finirait par se bouger le « cul » sans doute.

D’autres s’en sont d’ailleurs pris pour leur grade qu’il n’est pas lieu de citer ici.
Toujours est-il que la duchesse était souvent excédée pas toujours à tord certes, les brigands jouant chaque jour avec nos nerfs…

Puis il y a eu une goutte d’eau qui semble-t-il a fait déborder… le vase.

Le Duc n’a pas semblé plus ému que ça par les mots qu’aurait prononcés le marquis à l’encontre du Major.
Certes, ils étaient à son image, il n’a jamais été homme à enrober ses pensées, mais nous savons tous qu’il en va de même pour la duchesse et nous avons tous des souvenirs plus que croustillant de son attitude lors du règne de Terwagne Mericourt.

Le Duc donc, a fait à ce moment acte de « lèse major » si l’on peut dire, et s’est fait tancer de la plus belle façon devant tous ses conseillers. Un petit garçon que l’on renvoie à ses devoirs et qui s’est incliné de magnifique façon.

Une histoire bien ridicule qui va amener des feudataires à en juger d’autres, alors que personne n’est assez neutre pour ce faire créant un précédent sans commune mesure. Devront nous en venir à ceci à chaque échange un peu chaud entre feudataires?

En tous les cas, je témoigne qu'Adrienne a toujours répondu en temps et heure lorsque je l'ai sollicité pour affiner la défense de sa ville, que je comprends que les accusations déguisées de la Duchesse de Clérieux ont pu la blesser provoquant une réponse sanguine de son époux.

Tout ça tourne à un règlement de compte public qui abime encore une fois l’image déjà altérée de la noblesse du Lyonnais-Dauphiné qui réglait autrefois ses différents dans l’honneur et le premier sang.

Pour ma part, je récuse la présence du conseiller militaire Walan au sein du conseil Delphinal, qui comme toujours a pris cause et parti contre sa Seigneurie au conseil ducal et qu'ainsi il ne saurait être neutre.

(faudrait tout de même que l'on puisse éditer, dans le respect des joueurs merci...)

( oui ont peu que citer là sur ce topic)


sur ceux Ya écoutait et prennée tout dires ou note en compte

(lol, je peux éditer mais toujours pas supprimer... je te laisse le faire alors ^^ enfin bon je vais quand même pouvoir corriger mes grosses fautes ah la la)

Hop, un petit page vint déposer le témoignage de la Duchesse de Clérieux afin de lui éviter de se faire sauter dessus par l'excité de service si elle venait en personne.

Citation :

Aux Membres du Conseil Delphinal,

tout d'abord, je vous prie de bien vouloir excuser la lenteur avec laquelle je vous fais parvenir l'entièreté de ma plainte. J'estime qu'en appeler à l'arbitrage du Duc est chose suffisamment sérieuse pour prendre le temps de la réflexion afin de peser la portée de chaque mot.

Ma plainte concerne donc les propos que j'estime insultants et menaçants du Vicomte de Monestiers, Argael Devirieux, à mon encontre et ce, à plusieurs reprises, alors même que j'exerçais ma fonction de Major des Compagnies Nobiliaires, au sein du Campement réunissant les Nobles de Lyon et de Vienne.

Tout a commencé lorsque j'ai fait la remarque que si les clefs de l'office des Compagnies Nobiliaires n'étaient pas utiles à la mairesse de Lyon, qui s'avère être l'épouse du Vicomte, j'allais finir par demander leur retour, étant donné que j'avais posé une question douze jours auparavant à laquelle j'attendais encore une réponse, concernant la constitution de lances de volontaires sur Lyon et que durant ces douze jours, je parlais toute seule lorsque j'évoquais la défense de la ville de Lyon. A cette occasion, j'ai appris que la dite mairesse avait enfanté, comme quoi, on en apprend tous les jours, je ne savais pas qu'il fallait tant de temps pour mettre un enfant au monde. Bref, ayant eu droit à une réponse d'une tonalité relativement agressive, j'ai adopté le même dans la mienne, ne voyant pas pourquoi j'aurais dû être plus aimable qu'elle. Le Vicomte a alors commencé ses menaces à mon encontre, tout en disant que ce n'en étaient pas, ce qui, à mes yeux ne leur ôtent en rien leur caractère menaçant, à mon sens. Peut-être qu'à ce moment-là, je n'aurais pas dû répondre à la provocation, demandant des précisions sur ce qui pourrait alors se produire. Le Vicomte s'est alors perdu dans une proposition qui ne laissait guère de choix : soit j'acceptais son défi, soit il me mettait son poing sur la figure. sachant que je suis de frêle constitution, l'un comme l'autre choix ne démontrait qu'une volonté d'agressivité envers ma personne et non un souci de réparation d'honneur malmené étant donné que j'aurais pu tout autant m'estimer insultée par le ton adopté par son épouse que lui par le mien, n'ayant aucune différence entre les deux.

Mes griefs pourront paraître dérisoires aux yeux de certains, ils ne le sont pas aux miens puisque je me suis sentie physiquement menacée et moralement insultée alors même que je ne faisais qu'exercer mon devoir.

Fait à Lyon le neuvième jour du mois d'octobre de l'an de grâce mille quatre cent soixante,

Arwel Chanvigny, dicte la Bienveillante, Duchesse de Clérieux, Baronne de Lentilly, Major des Compagnies Nobiliaires.