Les quêtes de l'herboriste

Après une retraite spirituelle qui l'avait tenue loin de toute vie trépidante, Lotus vint se présenter pour la quête de l'herboriste. Elle arriva juste quand Fontvell prononçait ces mots :

… les contusions les entorses en usage externe. " Mes Dames et Messires, bonnes recherches et qu'Aristote soit avec vous

Elle regarda les autres concurrents quitter les lieux, ravala sa salive et dit :

Oups… j'ai dû manquer l'essentiel…

Pour ne pas se faire remarquer, elle ne demanda pas à Fontvell de répéter…

Elle sortit, les neurones en effervescences, pour essayer de comprendre l'objet de cette quête.
Comme il s'agissait d'une quête il fallait sans doute ramener quelque chose… Mais quoi ????

Lotus regarda ce qu'elle avait dans son paquetage et se dit qu'elle avait suffisamment de vivres pour tenir plusieurs jours. Elle avait aussi une couverture et une peau de mouton. Son épée à la ceinture et son arc en bandoullière, elle partit sur les routes.

Après quelques heures de marche sur les sentiers montagneux des alentours d'Embrun, Lotus s'assit sur un rocher pour se reposer et réfléchir :

*Les quêtes de l'herboriste, c'est le nom de l'épreuve… La chose à ramener doit avoir un lien avec ça…*

Un grand sourire illumina le visage de Lotus :

Il faut ramener une plante !

Elle le dit à haute voix, faisant fuir un animal sauvage qui trainait par là.

Vu le penchant d'une grande partie des soldats pour la bière, elle pensa que c'était les plantes entrant dans sa composition qu'il fallait ramener…

Elle essaya de faire le lien avec les contusions et les entorses en usage externe :

*Suite à une beuverie bien dynamique à la bière, on se lève rapidement pour un besoin pressant, on titube, on trébuche, on se tord la cheville ou un genou (double entorses) et on se fait quelques contusions en tombant contre le coin de la table.
Ça correspond…*

Par contre, elle ne se souvenait pas avoir utilisé ou avoir vu utiliser la bière en usage externe…

La nuit commençait à tomber. Il lui fallait trouver un abri pour la nuit. Elle scruta les alentours et aperçut un trou dans la roche à quelques mètres d'où elle était.
Elle y passa la tête et ne vit rien à part de l'obscurité.
Elle ramassa un morceau de bois, confectionna une torche qu'elle alluma grâce à ses pierres à feu.
Elle passa la torche dans la cavité et s'avança tout doucement. Un piaillement strident accompagné d'un bruissement d'aile tonitruant suivi d'une vague de bestioles volantes s'accrochant à ses cheveux lui firent comprendre qu'elle avait dérangé une colonie de chauve souris.

Elle lâcha sa torche et se débattit en criant contre ces sales bestioles

Aaaaaaah Aaaaaaaaaaaah laisseeeeez moi tranquiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille !!! Aaaaaaaaaah

Une fois que toutes les chauves souris furent sorties, Lotus essaya de se calmer. Heureusement que personne n'était là pour voir ses cheveux ébouriffés, son œil hagard et ses membres tremblants…

Elle récupéra sa torche, fit un large mouvement circulaire avec pour observer la grotte. L'endroit lui semblait parfait pour passer la nuit.
Elle installa sa peau de mouton au sol se coucha dessus enroulée dans sa couverture et s'endormit en essayant de trouver comment la bière pouvait s'utiliser en usage externe.

Elle n'avait pas remarqué l'anfractuosité, pourtant de taille importante, cachée derrière une colonne rocheuse au fond de la grotte…

[fin du premier jour]

Lotus dormait paisiblement abandonnée à ses rêves.

Citation :

Le rêve de Lotus

Elle était allongée par terre et buvait à même le fût une quantité gargantuesque de bière lorsque le fût se mit à produire des sons étranges. Une sorte de grognement.
Etrange…
Elle arrêta de boire et regarda le fût intriguée.
Il grognait de plus en plus se mit à la pousser. Il l'a poussa tant et si bien qu'elle finit par rouler plusieurs mètres au loin se cognant la tête dans un pied de table… Sa vision se trouble.

Lotus se réveille avec une douleur terrible à la tête. Elle vient de percuter un rocher.
Elle entend toujours le grognement du fût. Il fait noir.
Elle se souvient qu'elle est dans une grotte.
Ce n'est pas le fût qui grogne…

Prise de panique, elle se redresse et cherche à tâtons une issue. Elle se prend les pieds dans sa couche, ramasse sa peau, sa couverture, son sac et ses armes et essaye de localiser le grognement…
Droit devant elle.

Elle recule doucement, tout doucement en tassant ses affaires dans son sac pour libérer ses mains…
Elle devine une masse impressionnante qui se dirige vers elle.
Elle dégaine son épée et continue de reculer.
Elle est bloquée par la paroi.
Elle voit de la lumière sur sa droite, c'est l'issue.
Comme elle tourne la tête pour en évaluer la distance, une grosse pate poilue et griffue s'abat sur son flanc gauche et la propulse sur la droite.
La sortie et juste derrière elle.
A moitié sonnée mais consciente du danger qui la menace, elle trouve la force de rouler hors de la grotte, se relève et part en courant du plus vite qu'elle le peut.

Elle dévale une pente se retourne et aperçoit un ours sortir de la grotte. La bête grogne furieusement, énervée d'avoir été réveillée dans son hibernation. Elle continu de courir en gravissant une colline. Arrivée en haut elle se retourne et voit l'ours rentré dans sa demeure.
Elle s'effondre sur le sol pour reprendre son souffle.

Heureusement que la chance phénoménale de Lotus a dépassée les limites de Dié… Sinon personne ne croirait son histoire…

Lorsqu'elle reprit ses esprits, Lotus se tâta la tête et le corps. Elle enleva sa chemise pour examiner les dégâts. Contusions multiples mais pas de plaies ouvertes, une aubaine.

*L'onguent des nonnes me serait bien utile pour calmer la douleur… *

Une étincelle se produisit dans le cerveau de Lotus

Ce n'est pas les plantes à bières qu'il me faut ramener !!!
C'est celles dont les nonnes m'ont tartiné le corps lorsque je suis tombée du mur en essayant de m'enfuir de ma retraite !!!!

Sauf que Lotus n'avait aucune idée du nom de ces plantes… ni de l'endroit où on pouvait les trouver…
Elle décida donc de retourner au couvent pour demander des précisions aux nonnes.
Elle marcha toute la journée, se reposant souvent car la douleur était lancinante.
Elle profita d'une halte pour se restaurer. Il lui manquait des vivres, l'ours avait dû se servir…

Vers le milieu de l'après midi elle était épuisée. Elle ne pouvait aller plus loin. Elle devait dormir.
Elle se confectionna un abri de branchage à côté d'un petit bosquet se glissa à l'intérieur et s'endormit.


[Fin du deuxième jour]

Que fais-tu par ici Pénélope ?.........Ne sois pas surprise, je connais ton nom, laisse moi te parler et surtout n'aies pas peur !

Même pas peur ! non juste terrifiée la pauvre Péné !
L'homme poursuivit

Tu parcours donc les chemins pour trouver la fameuse plante.
Tu sais, la possibilité de réaliser un rêve rend la vie bien plus interressante, aujourd'hui ton rêve peut s'acomplir, tu dois simplement entendre mes paroles.
Dieu parle le langage du monde mais toi seule, peut comprendre le langage de ton âme, car le plus important pour toi est d'aller au bout de ta quête.
Tous les hommes ont une quête à accomplir, bien peu en ont conscience et cela est bien triste.

Une chappe de plomb sembait s'abattre sur Pénélope. Ils gardèrent le silence un moment.

Pour quoi me parlez vous de tout ça ?

Parce que tu essayes d'accomplir ta quête et que tu es sur le point d'y renoncer. Je vais t'aider à trouver la plante.
Pour arriver jusqu'à elle il te faudra être attentive au langage des signes. Dieu a écrit dans le monde le chemin que chacun de nous doit suivre. Tu n'as qu' à savoir lire ce qu'il a écrit pour toi.

Elle l'écoutait avec attention.
Le vieil homme la regarda et de ses deux mains ouvertes, fit sur sa tête quelques gestes étranges.

Voilà tu peux partir maintenant, et plus tu t'approcheras de ton rêve, plus ta quête deviendra ta véritable raison de vivre.
Et n'oublie jamais, il n'y a qu'une chose qui peut rendre ton rêve impossible, c'est uniquement la peur d'échouer.
Tu n'as pas peur Pénélope ?

Non je n'ai pas peur !

Une brise légère se mit à souffler. Le vieil homme lui souriait et lui fit signe de le suivre.
Ils marchèrent un long moment côte à côte. Au bout de deux heures environ, il s'arrêta;

Je dois te laisser continuer seule, garde ton rêve en toi et la plante tu trouveras.

Pénélope ne se retourna pas et grimpa un long moment la montagne. La nuit allait tomber et son coeur se serra comme si sa poitrine avait étrangement rétréci.
Quand tout à coup, elle la vit, elle était là, devant elle. De petites fleurs jaunes lui souriaient.
Elle se mit à genoux, une larme coula discrètement sur sa joue, elle n'essaya pas de la retenir.

Le soir élevait une couleur bleuâtre au carrefour des fôrets et les bruits du vent gémissaient dans les mousses flétries.

Samarel revint après avoir fait le tour du campement et vit que tous les candidats étaient déjà partis. il regarda sur un tableau noir et remarqua que les consignes avaient été notées.

ouf. ça m'évitera de trouver Fontvell.

comme avec tous les médecins, il n'était pas complètement à son aise avec ces personnes qui concoctaient des recettes pas aristotéliques pour un sou.


he bien mon pépère. je ne sais pas ce qu'il m'a prit de m'embarquer dans cette aventure. moi qui n'y connait rien aux plantes... hormis celles qu'on met dans un alambic.

le cochon fixa le capitaine d'un regard porcin tout en continuant à machouiller quelque chose qu'il avait trouvé on ne sais ou.

repassant dans sa tente, le vieil écossais prit des vètements chauds et une carte d'état major des environs. celà ne l'empècherait pas se perdre. il avait un sens de l'orientation quasi nul et avait fait son lot de pompes lorsqu'il était archer ou coutilier pour s'etre plusieurs fois perdu en patrouille. néanmoins, c'était un minimum. Il prit aussi sa lance et un arc. le soldat espérait chasser sa pitance pendant le trajet.

j'espère que ça ne va pas etre trop long cette histoire. c'est bien ma veine de m'etre porté volontaire tiens.

l'homme passa à l'écurie et monta eich teine, son fidèle destrier. et c'est accompagné de sa monture et de son fidèle cochon qu'il partit dans le lointain, seul, en chantant une vieille complainte des midlands, sans avoir la moindre idée de ce qu'il cherchait.

bon je te fais confiance richard. tu as un groin qui trouve des tas de trucs interessants. cette fois ci il ne s'agit pas de truffe mais d'une plante qui pousse dans les paturages. j'espère qu'on va trouver des paturages ou la neige n'est pas trop tombée car sinon nous allons etre partis plus longtemps que prévus.

gruiiiiiik !

m'en parle pas... heureusement que je t'ai pris ton pull...*

nouf nouf nouf !!!

soudain. le capitaine eut un trait de génie ! normal direz vous. et bien nom. moi qui le connait bien plus que vous, je puis vous dire que le génie chez lui est aussi rare que l'eau en plein désert. ou alors il ne le fait pas exprès.

bref. il repensa au vieux germain ! oui ! LE vieux germain. ce vieillard tout ratatiné qui vivait au milieu d'un tas d'alambic, dans une chaumière qui se trouvait à moins de deux lieues de la garnison de montélimar. c'est là que sam allait se réapprovisionner en alcools de toutes variétés. non content de distiller tout un catalogue de boissons aux effets plus dévastateurs les uns que les autres, l'ancètre avait aussi tissé depuis des lustres tout un réseau commercial en provenance de champagne, d'alsace, de guyenne, d'italie, d'espagne et surtout d'écosse et des boisseaux de marchandises alcoolisées transitaient par le domaine de la rochette via sa grotte. sam fermait avec indulgence les yeux en échange d'une partie significative de la marchandise qui finissait dans ses caves.

il éperonna sa monture et partit au petit trop voir l'ancètre.


* richard a un pull avec son nom écrit dessus. c'est un mantel pour cochon qu'une sympathique habitante lui a tricoté au nougati un soir au coin du feu.

Enfin vous vous réveillez....!

plus tard dans la journée, sam arriva en vue de la masure délabrée accolée au petit bois qui tenait lieu de plate forme régionale au trafic d'alcool pour tous les contrebandiers de la région.

hé le vieux !!! germain !!! ce n'est que sam. je suis sans les soldats aujourd'hui. comme pour les affaires privées. tu peux sortir.

alors que la cahute semblait abandonnée, un etre rabougri, tout ratatiné, sortit de l'appenti et claudiqua vers le capitaine.

Boudu ! sam ! c'est toi mon gars ? tu m'as fait une de ses peur.

Oui c'est moi ! qui veux tu que ce soit d'autre avec un cochon. faut changer tes lorgnons le germain.

l'écossais descendit de cheval et vint faire l'accolade à celui qui était aussi précieux que son fils qu'il n'avait jamais eu (ou du moins jamais rencontré.) après tout sans le vieux germain, fini le whisky.

germain. je suis très pressé et fort en peine. je mène une quète chevaleresque et j'ai besoin de toi.

aie

fit le petit vieux

moi je n'aime pas trop quand un héros chevalier vient me voir pour une quète. en général le petit vieux fini toujours par donner un parchemin en mourrant une flèche dans le dos...

l'écossais resta interloqué quelques secondes, ne sachant quoi dire puis poursuivit.

je suis à la recherche d'une plante vivace qui pousse dans les alpages et qui guerit les bleus. sais tu de quoi il s'agit toi qui a grande connaissance des plantes ? tiens d'ailleurs je vais te reprendre une bouteille d'absynthe pour la route.

germain se gratta la barbe d'un air songeur en découvrant ses chicots. puis se gratta le crane en mettant l'autre main sur sa hanche et fit mine de chercher quelque chose.

non non... je ne vois pas.

dépité. samarel vida sa bourse pour compenser et repartit avec un tonnelet d'eau de vie qu'il attacha au cou de richard. il ne sut pourquoi mais il lui faisait penser ainsi à un de ces chiens de bergers qu'on trouvait en montagne... puis il fit demi tour et prit le chemin des alpages. Peut être aurait il plus d'indices sur le trajet.

Toujours porté en triomphe par le petit groupe en délire, Akron pénétra dans une fort sympathique bourgade. Les gens du cru étaient d'ailleur doués pour accueillir car un grand bucher était en train de se monter sur la place.
Un homme s'approcha d'Akron, probablement important, car ce dernier savait lire. Il prit la parole

"Messire, étant entendu le prévenu cis-présent, et conformément au corpus en vigueur, texte IV paragraphe 6 alinéa 7 lignes 18-21, vous êtes accusé d'avoir a forciori, pratiqué la sorcellerie sur le personne du sis-nommé. Qu'avez vous à ajouter ?"

Etrange, Akron se croyait dans le dauphinée mais voilà cet étrange personnage qui lui parlait une toute autre langue. Et bien soit de toute façon Ak était polyglote. Il se frappa la poitrine du poing

"Moi Akron, militaire, zim boum boum, guerre. Je chercher plante manger par cerf et sanglier pousser sommet arbre compris ?"

Un homme s'approcha du magistrat

"Hmm, monseigneur, nos lois interdisent de faire executer des simples d'esprits. On en fait quoi de ce gars maintenant"

Le magistrat ne se démonta pas et rétorqua

"Etant donné les circonstances, et vu l'état appararant d'alliènation du prévenu, conformément aux dispositions rogatoires du corpus sus-cités, je le condamne intrasecquement à aller voir ailleurs si j'y suis"

Et ni une, ni deux, voilà Akron reconduit manu militari en dehors du village.

"Et bé, pas poli en fait. Il se débrouilleront seuls pour leur histoire de sorcier"

Il décida donc de se concentrer sur le motif principal de sa quète, qui était si sa mémoire était bonne, monter au sommet d'un arbre pour cueillir de quoi faire paturer un animal de la fôret. Il s'étonnait lui même : très souvent il était tête en l'air et oubliait ce qu'on lui demandait ( ce qui au passage n'est pas très recommandé pour un aide de camp ), mais cette fois-ci il avait parfaitement mémorisé sa mission. Comme quoi !
Cheminant tranquillement, Akron vit arriver un pigeon de Font, le mettant au courant que deux personnes étaient déjà rentrées avec la plante en question. Il décida donc de se hater.
Espèrant cette fois ne croiser personne, il s'enfonca de nouveau dans la sombre forêt. Il repéra enfin ce qu'il cherchait : un magnifique connifère possèdant de multiples branches qui permirent à Akron de grimper jusqu'au sommet pour recueillir l'objet de sa quète.
Encore une victoire pour notre Alsacien de service. Il était en effet sûr que vu les aventures traversées, et la plante qu'il avait en poche, il ne pourrait être que vainqueur. Et puis les autres n'avaient sûrement pas concourru à l'arrestation d'un dangeureux sorcier psycophates schizophrène porteur de trouble obsetionnels compulsif. Lui non plus d'ailleur mais ça personne n'était censé le savoir et puis il raconterais ce qu'il voudrait.
Il reprit donc le chemin du retour. Retour qui se passa presque sans anicroche. Alors qu'il approchait de sa destination, il vit à l'horizon un nuage de poussière soulevé par une galopade effrenné. Le cavalier, où plutot les cavalier s'arrêtèrent à sa hauteur.
Tenant la bride, un homme au long cheveux blonds et aux oreilles bizarres. Akron pensa même que cela aurait pu être un joli brin de fille. Derrière lui, en croupe, un homme trapu, rouquin, qui ne devait pas avoir vu de paire de ciseaux ou de rasoir depuis fort longtemps. Ce dernier devait être bucheron, vu la hache qu'il portait au côté, alors que son ami avait tout l'air d'être un chasseur avec son arc.
Le blond prit la parole

"Auriez vous vu deux petits hommes, des enfants à vos yeux. On est à leur recherche depuis pas mal de temps"

"S'ils avaient prit à droite après la moria aussi" renchérit le rouquin

Akron leur montra du doigt la forêt où il avait croisé les messieurs

"Merci humain, que la Lorien vous bénisse"

"Et que votre route ne croise nul Nazgull !"

Et les cavaliers s'éloignèrent !
Fou ! Ils étaient tous fous dans les alentours d'Embrun. Heureusement que lui était sain d'esprit et intelligent.
Peu de temps après, il franchi les remparts de la caserne et salua Akasha et Penelope qui étaient déjà là. Il failli leur rire au nez en voyant les plantes qu'elles avaient amenés. Seul lui détenait la bonne solution il en était sûr.
Fier de lui il s'approcha de Font et lui tendit sa découverte.




[bon je sais c'est pas ça mais fallait bien que ça colle à mon rp non ]

Lotus avait mal dormi. Elle se réveilla de mauvais poil. Mahaut était déjà attablée. Elle se leva et se dirigea vers la vieille :

Bonjour Mahaut

Bonjour petite.
Asseyez-vous et mangez un peu.

Lotus s'exécuta et mangea de bon appétit.

Alors, comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

En pleine forme !, menti Lotus. Ses blessures étaient toujours douloureuses et à force d'avoir tourné dans tout les sens pour trouver le sommeil elle était courbaturée de partout.

Elle regarda la vieille et lui dit :

Dites-moi à part la plante dont vous m'avez parlé, il y en a d'autres qui ont les mêmes vertus ?

Mahaut la regarda et répondit en secouant vigoureusement la tête de gauche à droite :

Non, non, ma petite, c'est la seule !

Lotus fit une tête tellement accablée que la vieille ajouta :

Mais pourquoi tenez-vous tant à en cueillir maintenant ?

Parce que je participe à une quête et c'est ce que je dois rapporter à l'organisateur…

Un éclair passa dans le regard de la vieille :

Je sais où en trouver !
Un vieil ermite un peu fou dans la forêt en conserve des exemplaires qu'il fait sécher…
Peut-être voudra-t-il bien vous en céder un.

Lotus regarda la vieille pleine de gratitude et un grand sourire illumina son visage :

C'est vrai ? Où puis-je le trouver ?

Dans la forêt, je viens de vous dire…
Mais vous ne pouvez y aller seule, où je ne donne pas cher de votre peau…

Je sais me défendre! Je ne crains point les bêtes sauvages...

Ce ne sont pas les animaux qu'il faut craindre, mais l'ermite…
Si je viens avec vous, vous ne risquerez rien.

Lotus jaugea la vieille du regard et pensa :

*Si je pars avec elle, j'en ai pour six jours rien que pour atteindre la forêt…*

Puis elle dit à voix haute :

Mahaut, sans vous manquer de respect, vous êtes sûre de pouvoir marcher jusqu'à la forêt ?

La vieille ricana et lui répondit :

Qui vous a dit que j'allais marcher ?

Le vieux soldat était descendu de cheval et le tenait par la longe. il marchait sur un tapis d'herbages et des plaques de neiges commençaient à apparaitre par endroit. la température avait fortement chuté et il n'était pas mécontent d'avoir pris une petite couverture pour la route.

Nous y voilà mon cochon. comment donc allons nous faire. je n'y connais rien moi en plantes...

samarel commença à se mettre à quatre pattes pour chercher il ne savait quoi. puis il ramassa des touffes d'herbes qui ressemblaient à... de l'herbe...

mouis... ils vont se moquer de moi si je ramène quelque chose comme ça... il faut absolument que je trouve une idée.

il continua plus loin et tomba sur un grand champs de fleurs jaunes.

bah... à défaut d'autre chose... je rapporterais au moins un beau bouquet. si seulement je savais comme ça s'appelle. on croirait moins que j'ai pris quelque chose au hasard.

le viel écossais s'appliqua à cueillir plusieurs bouquets de ces jolies fleurs jaunes, qui ressemblaient un peu à des pissenlits.

Après s'être à nouveau enduit de l'onguent soignant, Lotus aida Mahaut à préparer quelques provisions et du matériel de survie pour la route : des couvertures, quelques potions, une fiole de gnôle – fabrication maison, effets détonants garantis, dixit Mahaut – et un mystérieux petit coffre…

Elles sortirent de la chaumière et la vieille ferma la porte. Lotus s'engagea dans le chemin.

Où Allez-vous petite ?
Je n'ai plus l'âge de trotter derrière vous !

Lotus se retourna et revint sur ses pas.

Vous comptez voler ?

Mahaut la regarda en ricanant, que Lotus n'aimait pas ce ricanement…

Bien sûr que non !

Elle montra du doigt une étrange chaise avec des roues et de grands bras.

Je vais m'asseoir là dessus et vous n'aurez qu'à me tirer ou à me pousser, à votre convenance…

Lotus failli s'étrangler en entendant la vieille. Mais elle prit sur elle et s'exécuta, l'enjeu de la quête en dépendait…
Lotus peinait beaucoup, non pas que la vieille fut lourde, mais parce que ses blessures étaient toujours douloureuses et que le chemin n'était pas très régulier, montant et descendant, tournant et serpentant. Chaque fois que la vieille manquait de basculer ou qu'un creux du chemin n'était pas évité, Mahaut commentait la maladresse de Lotus, sa gaucherie, son manque de concentration…
La jeune femme était saoulée et sans rien boire. C'était bien la première fois que cela lui arrivait… Malheureusement cette ivresse n'allait pas dans le sens d'une boulasse garantie…

A la nuit tombée elles étaient au cœur de la forêt, Lotus en sueur et titubant de fatigue, Mahaut fraiche et pétillante. Elle sauta à terre et fit signe à Lotus de ne pas bouger et de se taire, puis se dirigea vers un tas de branchages et de feuilles mortes.

Adelphe ? Adelphe ?
Es-tu là ?
C'est la Mahaut !
Mais vas-tu te montrer vieille bourrique !!!

Lotus observa la vieille qui s'énervait presque avec un petit sourire en coin.
Soudain, un vieil homme, borgne et tout tordu, sortit du tas de branchages par ce qui semblait être une porte. Cheveux gris, hirsutes il fit un sourire à moitié édenté dévoilant des chicots d'une noirceur à faire pâlir la nuit.

Oh là Mahaut!
Que viens-tu tambouriner à ma porte à une heure aussi tardive ?

Puis regardant Lotus d'un air vicieux :

Tu m'apportes de quoi me divertir un peu ?

Lotus blêmit et se recula en se disant que cet ermite avait d'étranges idées…

En quelque sorte, répondit la vieille
Figure toi que cette jeune dame cherche une plante d'****** mais comme ce n'est pas la saison de la floraison je viens voir si tu pourrais lui en donner un exemplaire séché.

Une étincelle fit luir l'œil vaillant du vieux

Une connaisseuse ?

Il invita les femmes à le rejoindre dans sa hutte et fouina dans un coffre pour en sortir des feuilles séchées. Il les roula en trois bâtons en porta un à ses lèvres et donna l'autre à chacune des femmes. Il alluma le sien avec la flamme d'une bougie qu'il tendit ensuite à la vieille puis à Lotus.
*Cela doit être un rite initiatique*, pensa Lotus. Aussi elle alluma comme le vieux et aspira une grande bouffée. Elle vira au rouge, bleu, vert et toussa à s'en décrocher les poumons.
Ce qui eu pour effet de bien faire rire les vieux…

Lorsqu'elle put enfin respirer normalement, Lotus dit aux vieux :

Alors et ma plante séchée ?

L'ermite l'incendia du regard :

Ne sois pas si pressée jeune fille !
A chaque jour suffit sa peine…

samarel descendait des alpages avec son gros bouquet de fleurs jaunes. il n'avait pas du tout idée de ce que c'était mais ça semblait authentique. avec un peu de chance il pourrait inventer un nom pseudo latin et faire semblant de savoir des trucs incroyables.... mais il dut se rendre à la raison. il ramenait juste un bouquet de fleurs.

en fin d'après midi, alors que le soleil faisait une timide apparition, l'homme, son cheval et son cochon, arrivèrent à une petite ferme. un couple de vieux montagnards attendait là depuis sans doute le déluge. un âne broutait devant la masure.

sans dire un mot, les deux vieux étaient assis sur un banc et regardaient la vallée.

respectant leur silence, le vieux soldat, qui connaissait le prix de la tranquillité, les dépassa, puis s'assit à quelques pas dans l'herbe et sortit un casse croute de tripes de veau farcies au mou et au coeur épicés de coriande, poivre et moult herbes. bref un délice. il macha tranquillement, serein, profitant du moment comme d'un trésor fugace que seuls les initiés savent apprécier.

au bout d'un moment, la vieille montagnarde tourna la tête vers le voyageur.

Vous avez là un magnifique bouquet jeune homme. mais prenez grande attention. ce ne sont point des pissenlits que vous tenez là. cette plante recèle en son coeur des trésors vénéneux que l'imprudent doit redouter.

surpris par le phrasé et le timbre de voix inhabituel pour une simple montagnarde, samarel tourna la tète et salua poliment.

gente dame, vous semblez avoir grande connaissance de la flore de ces contrées. je suis moi meme en quète d'une plante médicinale et mes connaissances sont bien maigres. Pourriez vous me venir en secours ?

Pourquoi pas.

répondit la vieille.

j'ai effectivement quelques notions de botanique et de médecine. que cherchez vous exactement ?

samarel sortit et déplia le vélin sur lequel il avait noté les carcatéristiques de la plante et lui lu.

et bien messire, il semble que la chance soit de votre coté. vous avez été bien inspiré. cette définition se rapporte comme un charme à cette plante ci.

elle montra le bouquet eparpillé par terre, alors que l'ane marchait dessus sans aucune considération.

le capitaine se précipita et ramassa ce qui pouvait etre sauvé. il remercia chaleureusement le couple et prit congé, non sans s'etre enquérit du nom exact du végétal.

bravo capitaine...vous devez avoir un ange gardien

euh désolé....Princesse Lotus doit aussi s'approcher....