[Entr.election du roy][RP] Porc-Epic fail

Nombre de messages : 6 Localisation IG : Nevers Date d'inscription : 10/12/2010

Les Historiens vous diront que Louis XII avait pris pour symbole le Porc-Epic. Si Béatrice de Castelmaure l'ignore tout à fait, votre narratrice, en revanche, n'a pas trouvé meilleur calembour pour excuser son inexcusable retard.

La femme qui se présente à la noblesse du Lyonnais-Dauphiné est brune, d'un brun très profond, dans lequel on chercherait des reflets bleus. Mais le seul bleu que revêt véritablement la Duchesse, c'est celui de ses yeux, à la couleur d'un ciel d'hiver bien dégagé. Elle est vêtue de violet, fourré de petit-vair. Un ventre proéminent, annonçant la venue d'un prochain garçon... ou une fille, peut-être ?

Elle parcourt l'assemblée du regard et cherche des visages connus. Il y a bien sûr Bastien d'Amilly, son "petit-fils". Où est Aymeric, cousin et vassal indiscipliné ? Et Axel, est-elle là ? La noblesse issue de mérite participera-t-elle à l'entrevue ?
Oui, les prunelles cherchent. Mais avant tout, les prunelles fixent. Le Gouverneur.

Elle s'avance au devant de Thibérian Baccard :

-« Votre Grâce... »

Et ce mot résumait tout. Alors, elle embrassa du regard l'assemblée entière, noblesse et conseillers ducaux, et débuta :

-« Nous sommes Béatrice de Castelmaure-Frayner, prétendante au trône de France. Nous ne souhaitons pas venir au-devant de vous défendre l'intégralité de notre programme. Nous vous invitons, bien sûr, à nous poser des questions à ce sujet, si vous le souhaitez. Mais notre prime discours se portera exclusivement sur le statut du Lyonnais-Dauphiné dans la monarchie élective qui s'ouvre... Une monarchie qui comptera un Dauphin.

Nous excluons tout à fait l'idée que le Dauphin, nommé par une seule personne, le Roi, devienne l'autorité principale d'une province entière... Ce serait un retour en arrière à plusieurs égards :
-retour en arrière par rapport à ce que la coutume a fondé comme droits au Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné
-retour en arrière, car à l'heure de l'instauration de la monarchie élective, l'on priverait tout un peuple, les Lyonnais-Dauphinois, du droit de désigner leur dirigeant.

Pourtant, il faut trouver un compromis. Le Roi ne peut pas imposer un Dauphin, mais l'héritier du trône doit être Dauphin du Viennois... cela a été décidé, voici plus d'un siècle, lors de la vente de la seigneurie du Viennois à Philippe VI de Valois.

En revanche...

Le Lyonnais n'a jamais fait partie de cet accord séculaire. Le Lyonnais n'est lié par aucun engagement de quelque sorte que ce soit, si ce n'est le contrat vassalique, à l'égard de la Couronne de France.

C'est ainsi que nous fondons les principes de la proposition que nous portons à votre jugement :
-Le Roi nomme le Dauphin du Viennois
-Le peuple élit le Comte du Lyonnais / de Lyon
-Par coutume, le Dauphin délègue ses pouvoirs au Comte de Lyon, qui portera aussi le titre de Gouverneur du Dauphiné du Viennois.

Ou, pour le résumer autrement, le Lyonnais-Dauphiné ne perdrait ni son particularisme, ni son autonomie de désignation de son dirigeant. »

Elle marqua une pause, sa main glissant sur son ventre rond sous lequel s'animait le... futur Dauphin ? Un petit sourire éclaira son visage, avant de conclure :

-« Voilà le principe. Concernant les détails d'application, les modalités de délégation des pouvoirs du Dauphin à son Gouverneur, le droit ou non du Dauphin d'accéder et d'intervenir au conseil... Nous ne pouvons le décider seule, en premier lieu parce que nous fondons notre programme sur le dialogue avec les acteurs concernés. Avec vous. »

Nombre de messages : 3182 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 24/09/2006

Antoine, nouvellement arrivé, se leva et s'adressa à la candidate.

"Bonjour. Je suis Antoine Honoré de Sevillano, Premier conseiller du Gouverneur Ka Devirieux.

Nous sommes, en un point, d'accord : le Dauphin ne doit pas avoir de droits administratifs en Lyonnais-Dauphiné.

Cependant ...

Je suis totalement opposé à cette idée que vous avez de séparer le Lyonnais et le Dauphiné, qui sont les deux constituants complémentaires de notre Duché. Ils sont, dans l'esprit des Lyonnais-Dauphinois, parfaitement indissociable. Il n'y a ni Comte du Lyonnais, ni Gouverneur du Dauphiné : il y a un Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Maintenant, comment faire ?

Pensez-vous que le Dauphin doit rester le fils du Roy, alors que, avec ce nouveau régime, nous savons qu'il n'est pas destiné au pouvoir ? Alors qu'il va changer six mois après ? Et encore, si le Roy élu est sans descendance ?

Non, vraiment, je ne crois pas que garder un Dauphin fils du Roy soit une solution viable ... Je le vois davantage élu par l'Assemblée Nobiliaire, sur proposition du Roy, avec révocation possible par ce dernier. Qu'en pensez-vous ?"

Nombre de messages : 6 Localisation IG : Nevers Date d'inscription : 10/12/2010

Inclinaison de la tête. Sevillano, un nom qui est loin d'être inconnu à la Castelmaure-Frayner. Elle se risque même à un sourire, alors qu'elle répond :

-"Nous n'avons dit à aucun moment que le Dauphin devait être le fils du Roi. Le Roi nomme son Dauphin, il peut le choisir s'il le souhaite dans sa descendance, comme peut le choisir parmi ses fidèles officiers.

Quant au rôle de la Noblesse... Vous parlez de la Noblesse de Lyonnais-Dauphiné, présumons-nous. Comme nous l'avons dit dans notre programme, et ne cesserons de le redire et de le faire, nous ne ferons rien, que nous n'ayons auparavant consulté les personnes concernées. En l'occurrence, le Lyonnais-Dauphiné. Mais... Une question sincère, que nous vous posons sans a priori : ne risque-t-on pas, à faire élire le Dauphin par la Noblesse du Lyonnais-Dauphiné, que celui-ci trouve un intérêt à n'œuvrer que pour le Lyonnais-Dauphiné, et non pour le Royaume entier ? Parmi quelle liste la Noblesse du Lyonnais-Dauphiné ferait-elle son choix ?

Nous entendons votre volonté d'impliquer la noblesse du Lyonnais-Dauphiné dans le choix du Dauphin. Mais cela serait sans doute à double tranchant... Si le Lyonnais-Dauphiné peut choisir son Dauphin, alors il n'y a plus de raisons d'enlever au Dauphin son pouvoir sur le Lyonnais-Dauphiné. Si de plus, vous ne souhaitez pas distinguer le Lyonnais du Dauphiné, l'on se retrouvera avec un système à l'Orléanaise, sans être encore sortis de la question "Quelle légitimité aurait ce Dauphin vis-à-vis de la Couronne de France ?"

Autant de questions... Nous ne souhaitons pas y répondre seule. Qu'attendez-vous, vous ? Quelles solutions avez-vous envisagées ?"

Il avait suivi un moment les discussions sans intervenir, mais le vicomte finit par se lever et, après avoir adressé un léger signe de tête en guise de salut à la candidate -puisqu'il n'y avait guère d'autre terme- riva ses yeux d'un gris acier dans ceux de celle-ci avant de prendre la parole d'une voix calme et posée.

Bonjour à vous dame, mon nom est Walan.

Tout d'abord, je souhaite appuyer Antoine dans son opposition à une séparation, quelle qu'en soit la forme, du Lyonnais et du Dauphiné.

Néanmoins, l'essentiel de mon intervention vise à poursuivre sur le thème du Dauphin.
Il est pour moi, ainsi que pour bon nombre d'autres nobles lyonnais-dauphinois si j'en juge leurs propres interventions, tout à fait hors de question que le Lyonnais-Dauphiné se retrouve tous les six mois avec à sa tête -ou au minimum parmi ses dirigeants- quelqu'un ne connaissant absolument rien du Duché, n'y ayant peut-être bien jamais mis les pieds et s'y désintéressant complétement, catapulté là simplement à cause de liens -pas forcément du sang qui plus est- avec le roi ou la reine nouvellement élu.
Je pense, étant donné vos propos précédents, que vous comprendrez cela.

Vous avez rappelé le fait qu'en échange du rattachement du Dauphiné à la Couronne de France, il avait été convenu que l'héritier de celle-ci -et encore, uniquement si cet héritier est issu du roi régnant- prenne le titre de Dauphin de Viennois. Cette coutume n'a guère plus d'un siècle, cela dit, et si son principe était fort à propos dans le système précédent, il ne l'est plus désormais. On pourrait en dire autant de la notion de prince de sang d'ailleurs.
En effet, avec l'instauration de la monarchie élective, la simple notion d'héritier de la Couronne de France devient caduque, puisque de fait la monarchie n'est plus héréditaire. J'ose ainsi dire, par là même, que l'accord convenu précédemment entre le Dauphiné et la Couronne de France n'existe plus, et que le terme de "Dauphin" dans ce nouveau système n'est qu'un abus de langage pour désigner tout autre chose, à savoir simplement le "poulain" du roi en place.

Une question est alors de savoir si le Lyonnais-Dauphiné et la Couronne souhaitent garder une relation particulière, telle qu'elle pouvait être précédemment ?
Il me semble, mais c'est là un avis personnel, que la réponse est oui et que les deux partis y trouveraient un intérêt.

Partant de là, il convient de redéfinir dans le cadre de la monarchie élective ce nouveau lien. Etant donné ce que j'ai pu dire précédemment quant au catapultage d'illustres inconnus dans les instances dirigeantes du Lyonnais-Dauphiné, la seule solution pour éviter ça semble bien que le Dauphin de Viennois soit choisi en collaboration avec le Lyonnais-Dauphiné. Ce Dauphin de Viennois, bien entendu, se devrait d'avoir à cœur les intérêts du Lyonnais-Dauphiné puisque, comme vous le savez fort bien, celui-ci est une province souveraine du Royaume de France et ne fait pas partie du Domaine Royal, donc des terres directement gérées par la Couronne de France. Il parait donc important qu'un Dauphin de Viennois, représentant du même coup le Lyonnais-Dauphiné d'une manière ou d'une autre, veille aux intérêts dudit Lyonnais-Dauphiné.

Plusieurs suggestions et projets ont déjà été faits sur le sujet par le passé et d'autres voient le jour désormais. L'un d'eux, proposé par feu Jean Zwyrowsky il y a désormais plus d'un an, si ce n'est deux, ressemblait à ce qui est exposé par sa propre plume sur ce parchemin.
Bien entendu, c'est une proposition qui date et devrait être fortement actualisée, notamment avec ce nouveau principe de monarchie élective. D'autre part, cela reste un projet faisant encore débat au sein même de ce Duché, notamment sur le fait qu'une personne nommée par de "grands électeurs" supplante le Gouverneur sur un certain nombre d'aspect.
Je ne prétends donc pas vous montrer quelque chose faisant l'unanimité des Lyonnais Dauphinois, mais simplement un projet parmi d'autres, qui pourrait fournir une base de travail à de plus amples discussions entre la Couronne et le Lyonnais-Dauphiné afin de faire perdurer le lien entre eux. Rappelez vous également en lisant ceci que ce projet date de plusieurs années, et donc que certains des constats qui y sont fait peuvent ne plus être d'actualité, même si d'autres demeurent au contraire très pertinents.

S'avançant un peu, il tendit un parchemin à Béatrice avant de regagner sa place.

Spoiler:

Zwyrowsky a écrit:: 1- RAPPELS HISTORIQUES

Vous savez tous que le Dauphiné n’a été rattaché à la France qu’en 1349, par la succession du Dauphin de Viennois, Humbert II ; il était auparavant duché assez libre du Saint-Empire Romain Germanique, à l’instar de la Provence, de la Savoie ou de la Lorraine.

Mais le traité prévoyait un statut fiscal particulier (le statut delphinal) et la reconnaissance du caractère extraordinaire de la province, par l’attribution du titre de Dauphin de Viennois à l’héritier du trône de France, pourvu qu’il fût issu du fils du roi régnant.

Mais vous savez surement moins que la ville de Lyon et les terres de la rive gauche de la Saône, elles aussi, n’avaient été rattachées à la France qu’en 1307 par le roi Philippe. Elles étaient en effet depuis 1032 terre d’Empire aux mains du très autonome prince-archevêque de Lyon.

Cependant, peu après le rattachement, en 1320, la charte Sapaudine (du nom de l’archevêque Pierre de Savoie qui la donna, sans doute poussé par le roi de France à abandonner ses attributs princiers) octroya à la ville la pleine autonomie gouvernementale par ses 12 Consuls

Nous voilà donc héritiers d’un duché composé de deux entités, Lyonnais et Dauphiné, dont chacune s’est vue par le passé reconnaître son caractère particulier et ses libertés.

2- PROBLEMES ACTUELS

Hors de ces considérations historiques, je pense que plusieurs problèmes peuvent être discutés dans nos institutions actuelles.

Problèmes théoriques d’abord.

En tout premier lieu, le « Gouverneur » peut-il être tenu pour un suzerain ? Plusieurs de mes pairs semblent ne pas le penser, puisqu’ils prennent garde d’ajouter tous les deux mois le Dauphin ou le Roi dans leur allégeance. Même si en pratique je n’ai jamais mis en cause ce point, sur le fond, je partage cet avis.

Mon orgueil est également chatouillé par cette question : pourquoi le LD n’a-t-il pas à sa tête comme les autres provinces du royaume un noble représentant, alors que les traités et chartes lui conféraient des privilèges d’administration libre et autonome ? Certes, il y a le Dauphin. Quand il y a un Dauphin. Quand celui-ci veut bien regarder son duché.

Mais d’autres problèmes pratiques peuvent nous faire réfléchir.

Le Gouverneur et le conseil sont accaparés par les tâches nécessaires, mais obscures, de la gestion quotidienne du duché. Ils ne peuvent se consacrer au prestige du duché autant qu’ils le voudraient, quand ils le voudraient. Ce n’est pas question de personne ni de parti… Moi-même, qui ai tenté de me consacrer au prestige, ai en mon temps négligé les affaires intérieures… au prix fort.

Autre problème : la difficulté, récente, à faire voyager des ambassadeurs, vu le coût et les frais à engager, dans le contexte des difficultés de trésorerie. Et quand bien même la prospérité regagnerait le duché, il faut admettre que faire voyager comme ambassadeur un homme d’arme ou un sergent de prévôté n’est peut-être pas de nature à augmenter notre prestige hors de nos frontières.

Je citerai aussi l’Assemblée Populaire, qui est ouverte à tous, alors que les nobles pourraient disposer de l’Assemblée Nobiliaire et laisser au peuple ce qui lui appartient. A condition que cette dernière dispose des informations militaires, financières et diplomatiques pour émettre un avis qui ait une quelconque intelligence, au-delà des querelles et des inimitiés. De la même manière, l’Ordre de Saint-Georges est constitué de Dauphinois, nobles et roturiers, méritants et dévoués, mais dont le rôle est inexistant sauf pour l’attribution des épithètes aux Gouverneurs pour les chroniques. Bien que de nombreux soient retraités, n’est-ce pas dommage de se priver ainsi de talents ?

Enfin, je mettrai en avant la lenteur des procédures de la hérauderie et de la cour d’appel royales. Pensez que l’affaire Muad_dib a duré 8 mois avant d’être définitivement jugée ; de même que la succession d’Alynerion de Maubec.

Sans compter toutes les situations auxquelles je ne pense pas, ou que j'ignore...

Je pense donc qu’il y a matière, historique, théorique et pratique, à une réflexion ambitieuse sur les institutions ducales.

Zwyrowsky a écrit:

Reprenons. Voilà donc mon idée.

Nous pourrions répondre aux problèmes d'allégeance, de prestige et de diplomatie en recréant le titre de Dauphin de Viennois. J'arrête tout de suite ceux qui hurleraient à la félonie: je ne propose pas d'associer cette création à autre chose qu'un degré d'autonomie supérieur à l'actuel; en aucun cas je ne propose ici l'indépendance, comme vous le verrez. Et à une réserve près: que le Roi et sa curie aient l'intelligence nécessaire pour voir où est leur intérêt d'un Dauphiné toujours fort et fidèle.

Or donc, voici comment s'organiseraient les institutions dauphinoises dans mon idée:

1- LE DAUPHIN DE VIENNOIS ET SES OFFICES

CHOIX

Il serait choisi parmi les anciens gouverneurs du Lyonnais-Dauphiné ou parmi les princes, pairs, marquis et ducs ayant atteint leur majorité; tous ayant obligatoirement au moins UNE résidence en Lyonnais ou en Dauphiné. (note: vous remarquerez qu'ainsi la porte est ouverte à tout représentant de la couronne, et en particulier au prince héritier, s'il le souhaite)
Il tiendrait sa fonction pour quatre mois renouvelables; et si possible non couplés aux élections ducales.
Le choix en reviendrait par exemple au membres réunis des chambres civiles et militaires de l'Ordre de Saint Georges (l'autre possibilité étant à mon avis les membres de l'Assemblée Nobiliaire)

FONCTION

Représenterait le duché en toute circonstance, notamment en portant allégeance à la Couronne
Présiderait toutes les cérémonies ducales d'importance
Aurait un rôle actif dans la diplomatie (statut équivalent à celui du chancelier à Mercurol, même si je ne suis pas d'accord à ce sujet avec mon épouse), avec notamment et surtout obligation de passer un à deux mois sur les quatre de son mandat en voyage hors du duché, à ses frais
Au cours de ces voyages, pleins pouvoirs pour négocier tous traités et alliances; cependant, soumis au contrôle du chancelier et/ou du conseil ducal pour l'abrogation de traités, et les déclarations de guerre (même par exécution de clauses défensives)
Mènerait l'ost à la guerre (sur le terrain, donc), entouré de l'état-major opérationnel désigné par le conseil ducal et le conseil de guerre
Pourrait compléter le droit de haute justice du duché (justice d'appel)

PRIVILEGES, DROITS ET CONTRAINTES

Il serait judicieux d'obtenir une place de pair du Royaume liée à la fonction: ce sera dur, mais cela contribuerait grandement au prestige ducal; notez par ailleurs qu'à l'époque où nous sommes, les titres de pairie sont héréditaires et non électifs, et liés à certains fiefs (ecclésiastiques et laïcs); il ne s'agirait donc que d'appliquer la coutume de France.
Porterait les armes ducales avec couronne, associées au collier de chancelier et grand-croix de l'Ordre de Saint-Geroges (honneur lié à la fonction, disparaissant avec elle)
L'exécution de la fonction ne donnerait lieu à AUCUNE récompense ni par terres, ni par titres, ni par monnaie sonnante et trébuchante; elle ne pourrait en aucun cas servir d'argument à une élévation ultérieure, en tout cas au niveau ducal
Il recevrait lors de sa nomination l'allégeance de l'ensemble des corps d'état et des nobles Dauphinois; ainsi qu'à chacun de leur changement
Il départagerait le conseil ducal en cas d'égalité de vote
Il aurait droit de veto sur les décisions de politique extérieure (traités, déclarations de guerre)
Il aurait donc accès à l'ensemble des salles du conseil ducal, sans droit de vote hors des deux cas ci-dessus; de même pour le conseil de guerre (mais pas le reste des COLD) et le domaine diplomatique.
Il serait assisté dans l'exécution des ses tâches des trois corps ci-après:

HERAUDERIE DUCALE
Menée par le héraut de la marche héraldique, assisté de ses poursuivants d'armes, avec plein pouvoir sur les affaires héraldiques de la province, y compris titres et déchéances (la délégation partielle des pouvoirs de la hérauderie de France sera donc à obtenir, sans s'en séparer totalement)

CHANCELLERIE DUCALE
Menée par le chancelier, assisté des ambassadeurs, pour la gestion des affaires extérieures avec pouvoir de négociation indépendant permanent, orientation et préparation des voyages du Dauphin

COUR ECCLESIASTIQUE
Assemblant les quatre évêques et archevêques du duché, pour avis et conseil sur les affaires religieuses. Il pourrait éventuellement assister le Dauphin dans le rendu de la justice d'appel?

2- LE CONSEIL DUCAL ET SES OFFICES

Ainsi dégagé de la majeure partie des affaires extérieures et de prestige, le conseil ducal et ses offices, deuxième "chapeau" du LD, conserverait grosso modo ses attributions actuels.

GOUVERNEUR ET CONSEIL DUCAL

Election par liste à la proportionnelle des douze conseillers
Election du Gouverneur par les douze conseillers, au scrutin uninominal majoritaire
Allégeance du Gouverneur et de son conseil au Dauphin à l'entrée en fonction
Tout pouvoir pour les affaires intérieures (police, justice, défense, économie)
Départagé en cas d'égalité de vote par le Dauphin en place (et plus par le gouverneur)
Soumis au droit de veto du Dauphin pour les affaires extérieures (traités, etc...)
Mais accord nécessaire pour l'abrogation de traités ou les déclarations de guerre
En cas de guerre, fonctionnement de l'ost usuel sous la conduite du conseil de guerre, tenant simplement compte de la présence du Dauphin dans les opérations
Transmission par la cour de justice des dossiers faisant appel (un mécanisme de régulation serait surement à trouver, mais je suis pas assez connaisseur)

ASSEMBLÉE NOBILIAIRE
Sous la direction de l'Archichancelier, constitué de tous les nobles ayant au moins une résidence en Dauphiné, je vous renvoie à la proposition faite par Aliénor d'Avencourt et François de Macquart, que je soutiens dans la plupart de ses points, notamment ceux du droit de remontrance et d'audit public du conseil ducal en matière financière, militaire et diplomatique, et dans la gestion des affaires nobiliaires.

ORDRE DE SAINCT-GEORGES
Sous la direction de son Chancelier, gagnerait éventuellement la fonction de désignation par ses membres civils et militaires du Dauphin, par scrutin uninominal majoritaire

ASSEMBLEE POPULAIRE
Sous la direction du Tribun du Peuple, j'ai été assez surpris de la voir ouverte à tous: pour ma part, je la réserverais strictement aux roturiers, puisque les nobles auraient leur propre espace d'expression publique. Pour le reste, je ne vois pas de modification particulière à lui apporter.

Nombre de messages : 6 Localisation IG : Nevers Date d'inscription : 10/12/2010

La Duchesse écouta ce long discours, puis ferma ses mains sur le rotulus qu'on lui tendait.

-"Nous lirons cela avec attention, Monseigneur, en nous souvenant bien que ce projet ne représente pas les intentions du Lyonnais-Dauphiné tout entier. Quoi qu'il arrive, cette rencontre avec vous nous aura enseigné bon nombre de choses sur les espérances des Lyonnais-Dauphinois, et ouvrira la voix, si nous sommes élue, d'un véritable projet d'avenir pour le Lyonnais-Dauphiné.

Quoiqu'il en soit, nous avons déjà eu l'occasion de dire à certains d'entre vous que nous n'avons, pour l'heure, aucun nom en tête pour le Dauphin. La nomination d'un Dauphin est loin d'être nécessaire dès le début du règne. Nous prendrons le temps qu'il faudra, si nous sommes élue, pour monter avec le Lyonnais-Dauphiné une structure cohérente et propre à accueillir un Dauphin, favori aux prochaines élections royales, sans conflit de pouvoir en Lyonnais-Dauphiné. Le Dauphin ne sera désigné qu'après, selon les modalités et clauses que posera éventuellement ce nouveau cadre."

» [Entr.election du roy]Entretien avec Clémence de Carpadant
» [Entr.election du roy]Entretien avec le Vicomte Dragonet.
» [Entr.election du roy] audience de la Malemort postulante au Trône de France
» Bureau du maire : Natchoum
» Bureau du Bourgmestre [Archives jusqu'en mai 1459]