Arrivée de Kernos

Sujet: Arrivée de Kernos Lun 31 Mar 2008 - 0:34

Profitant de son cours séjour à Lyon pour la cérémonie en l'honneur de l'ost et la prévôté du Lyonnais-Dauphiné, Kernos avait décidé de se rendre à l'Hospital du Pont du Rhône pour recevoir quelques soins afin d'en finir avec cette mauvaise fièvre qu'il trainait depuis son retour de Grenoble. Laissant armes et bagages à l'auberge, il prit la direction qu'on lui avait indiqué, emmitouflé dans son épais manteau pour remédier aux accès de froids qui le prenaient régulièrement. Errant dans le dédale des rues lyonnaises, s'arrêtant régulièrement pour vérifier qu'il ne s'était pas égaré ou juste pour s'appuyer sur un mur pour reprendre son souffle ou éponger son front, il parvint enfin en vue de l'hospital.

Un peu hésitant, il franchit les portes et se retrouva dans le hall d'entrée, plutôt somptueux... les hospitaux étaient-ils tous ainsi? Il l'ignorait, c'était la première fois qu'il mettait les pieds dans un lieu semblable. Il fit quelques pas et osa élever un peu la voix.

Il y a quelqu'un?

Sujet: Re: Arrivée de Kernos Lun 31 Mar 2008 - 1:11

Une silhouette fine drapée de soie blanche s'avança d'un pas léger vers le visiteur.
Mahasiah lui sourit et l'accueillit d'un doux hochement de la tête.

Biensûr, il y a quelqu'un ...
Que puis-je pour vous messire ?

Sujet: Re: Arrivée de Kernos Lun 31 Mar 2008 - 10:46

Une femme s'avança vers lui. Kernos inclina poliment la tête pour la saluer.

Bonjour, Damoiselle, si vous exercez dans cet hospital, vous pourrez beaucoup pour moi.

Il eut un sourire fatigué et repris.

Depuis quelques jours, je traîne une vilaine fièvre qui semble ne pas vouloir me laisser en paix et m'empêche grandement pour mes différentes charges... Je crains aussi pour la santé de mes enfants. Je n'ai pas envie qu'ils attrapent ce mal qui me... diminue, moi un homme fait, alors je n'ose en imaginer les effets sur deux petits d'à peine 14 mois.

Il reprit son souffle quelques secondes, parler le fatiguait quelques peu ses derniers temps.

Alors j'aimerai recevoir vos soins pour mettre un terme à cette maladie.

Sujet: Re: Arrivée de Kernos Lun 31 Mar 2008 - 22:56

Et bien ... je serais heureuse de pouvoir vous aider ...

Mahasiah évita soigneusement de lui révéler son état de simple étudiante, elle savait qu'une personne angoissée guérissait moins vite.

Venez vous asseoir là , sur cette chaise, et dites moi en détail depuis quand êtes vous comme ça, où avez vous mal, si vous avez subit quelconque traumatisme aussi bien physique que psychique, si il vous est arrivé quelque chose d'innabituel ... enfin ... tout ce qui peut m'aiguiller sur la raison de votre mal être.

Sujet: Re: Arrivée de Kernos Lun 31 Mar 2008 - 23:49

Merci.

Kernos suivit les indications de la demoiselle sans se poser de question et s'installa sur le siège qu'elle lui présentait.

Et bien cela à commencé il y a une semaine environ, je revenais d'un voyage qui m'avait amené dans les montagnes se dressant entre Die et Grenoble... sept jours à dormir à la belle étoile, et à la merci des vents. A peine de retour, j'ai passé la semaine à assurer les rondes de nuit pour assurer la sécurité de la ville ... et s'est durant ces rondes que je me suis sentit de plus en plus affaibli, au point de ne plus supporter le port de mon harnois et de mon épée...

Il reprit son souffle et continua à décrire les maux qui l'avaient assailli.

Cela a commencé des suées, dès que je faisais un mouvement ou un effort, en passant ma main sur mon front, je me suis rendu compte que j'étais brûlant, puis j'ai commencé à avoir des étourdissements régulièrement, comme si quelqu'un me serrait la tête. Au début, j'ai cru que c'était mon casque ... mais ça a continué même une fois la tête nue, alors j'ai cru que c'était la fatigue et qu'une bonne nuit de sommeil suffirait, mais je me suis levé le lendemain encore plus fatigué que la veille... je me sentais las, vraiment très las et j'avais les membres en compote, comme si un cheval m'était passé dessus.

Il fit une légère pause pour avaler sa salive.

Je me sentais si faible que le moindre mouvement était un supplice, je n'arrivais presque pas à soulever la cuirasse ou bien à porter une masse d'armes... je n'ai même pas la force de me nourrir parfois, quand je vois l'effort que ça va me demander... Et il n'y avait pas que mon corps qui était épuisé, ma cervelle l'est aussi, je n'arrive pas à rester concentrer plus de deux minutes sur mes parchemins... J'ai essayé d'écrire une lettre, cela a duré une vingtaine de minutes avant que je ne remplisse une page entière... et j'ai du la jeter au feu car c'était un immonde méli-mélo de propos plus ou moins cohérents, tant et si bien qu'en me relisant, je n'arrivais même plus à comprendre son sens... Et si seulement je pouvais me reposer correctement...

Il soupira, lassé.

J'ai l'impression de délirer dès que je ferme les yeux, incapable de savoir si je dors réellement ou bien si je suis éveillé à cause de ses frissons qui me prennent dès que je me glisse entre les couvertures... Comment peut-on avoir si froid alors qu'on est brûlant de fièvre? Comme si ce n'était pas suffisamment difficile de trouver le repos avec cette maudite toux qui me prend tous les soirs...

Kernos posa son regard fatigué et fiévreux sur celui de la jeune femme qui l'écoutait. Son emportement, avait fait rejaillir son mal de crâne, il se maudit intérieurement pour cet excès.

Voilà ce que je subis depuis une semaine...

Mahasiah écoutait avec patience Kernos tout en scrutant le moindre de ses gestes.

Hum ... je pencherais pour un bon coup de froid assorti de beaucoup de fatigue ... à moins que cela ne soit une bonne grippe.

Il me faudrait un autre avis ...

Restez là je vais chercher quelqu'un.

Mahasiah s'éloigna et parti quérir Dame Freyelda.

Dame Freyelda ! Dame Freyelda ! J'ai besoin de votre aide !

La jeune femme se leva, après lui avoir révélé que son état était sans doute dut à un mauvais coup de froid et au manque de sommeil, chose au combien possible vu les deux semaines qu'il avait passé, entre le froid et les gardes, mais le mot qu'elle prononça ensuite le fit tressaillir... la grippe, n'était-ce pas cette terrible maladie qui avait abattu des hommes plus vigoureux que lui? Kernos déglutit et hocha la tête, songeur, quand elle lui demanda d'attendre. Il se laissa aller sur le dossier du siège pendant qu'elle s'éloignait... Froid, douleur dans les muscles... Cela était tellement épuisant à force, il se sentait engourdi et remercia le ciel de cet instant de répit, parler lui avait embrumé les idées.

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