Maître, votre rôle n'est pas de vous inclure dans cette affaire. Ici, le plaignant n'est pas votre cliente, mais bien Messire Appollon. Nous ne sommes pas ici pour compter les départs, mais pour punir des insultes.
Qui est méchant, qui ne l'est pas ? Peut-on, au moins, définir cette notion ? Dans une vie en société, où il y a des lois, peut être défini comme "méchant" celui qui ne les respecte pas. Je ne vous ferai pas l'affront de vous citer encore une fois l'article IV.4.a du coutumier.
Si Messire Appollon a enfreint la loi, grand bien nous en fasse, j'attends la plainte. Mais ici, ne nous trompons pas de procès. C'est bien Dame Bea que nous jugeons.
Ainsi,
Attendu que l'accusée doit bien connaître nos lois, et ne dois pas méconnaître une des plus banales ;
Attendu des autres accrochages auquels l'accusée a participé cette journée-là, ce qui prouve qu'il ne s'agissait pas là d'une phrase qui a échappé par mégarde ;
Attendu du prix d'un lavage de bottes de nos jours, ce qui a du coûter très cher à Messire Appollon ;
Je demande à ce que l'accusée purge une peine de deux jours de prison, après quoi elle devra présenter des excuses publiques envers Messire Appollon et toute la ville de Montélimar au bureau d'application des peines en Gargote.