Cérémonie de février 1458

Nombre de messages : 6454 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 02/08/2007

Annonce avait été faite. La tradition de l'évergétisme devait être relancée pour le bien de tous. Pour le bien être du duché et pour l'honneur de ses généreux donateurs. Le Vicomte de Laragne, accompagné d'une petite troupe de pages ducaux ainsi que de son intendant, pour le coup, s'étaient afférés à préparer la place pour la cérémonnie. Nettoyage par ci, époussetage et lustrage des plaques par là. Installation de chaises, d'une petite estrade. Vérification que la nouvelle plaque arriverait en temps et en heure. Les contacts avec forgerons et orfèvres de la ville avaient été passés quelques semaines auparavant pour qu'ils se tiennent près. Le système des artisans ducaux, mis en place lors de ce mandat, pourrait ainsi commencer à fonctionner.

Le jour de la cérémonie, le Commissaire au Commerce, gérant de la place, arriva le premier, accompagné de quelques pages qui portaient diplôme et discours. La plaque avait été posée la veille et un drap avait été soigneusement déposé par dessus. Un page avait passé la nuit devant pour, en quelques sortes, garder le suspens. Elégamment et chaudement vêtu, le Tempéré s'approcha de l'estrade pour poser quelques papiers dessus. Le diplôme resterait dans les mains du garçon qui le tenait.

Venant d'un autre Duché à la base, la Bailli n'avait encore jamais eu l'occasion de voir comment se déroulait ce genre de cérémonie, aussi s'était-elle promise de passer voir le jour où ceci serait remis à l'ordre du jour en Lyonnais-Dauphiné.

Comme toujours, arrivée discrète, et mise en retrait, pour ne pas déranger l'organisation.

Les couloirs de Pierre-Scize n'avaient plus aucun secret pour elle, c'est donc les yeux fermés qu'elle parcourait au pas de course les différents corridors et autres escaliers, s'amusant toujours à faire sursauter les gardes pour bouleverser leur quotidien, car fallait bien l'avouer, ils n'avaient pas l'occasion de s'amuser tous les jours.

Le Vicomte et la Dame de Tauvenay étaient là, le Gouverneur ralentit son pas et vint se placer non loin de Terwagne.

Bonjour bonjour, toujours les mêmes à ce que je vois !........

C'est encore ébranlé par une nouvelle qu'il venait d'apprendre que Tenshi se rendit à la cérémonie. Le visage fermé, les yeux vides il s'installa dans un coin à l'écart.

Curieux de voir si l'évergétisme des soldats de l'Ost allait enfin être reconnue à sa juste valeur, MacCornell alla assister à la cérémonie de février. Il salua les personnes présentes. Pour l'instant, il n'y avait que des conseillers ducaux. S'approchant de Tenshi, il lui souffla.

Bonjour, tu n'as pas l'air dans ton assiette. Qu'est-ce qui se passe ?

Malgré son isolement, quelqu'un l'interpella.. Tenshi leva les yeux et reconnu Mac. Le militaire avait lui un sourire des plus amical... Tenshi lui souffle d'une petite voix...

Je... pardon... un deuil... je.. trop tôt pour en parler.... merci de t'inquiéter...

Tenshi serra la machoire, il n'avait trouver le mot qu'il y a quelques heures et il était encore bien trop tôt pour qu'il puisse y mettre des mots... Sa charge lui demandait d'être là, mais s'il avait pu...

Sourire entendu à la Gouverneur en réponse à sa remarque, elle lui rendit son salut, d'une voix qu'elle aurait voulu plus enjouée.

Le bonjour à vous, votre Grâsce.
Toujours, en effet...

Quelques instants plus tard, apercevant deux autres personnes qu'elle appréciait arriver sur les lieux, elle adressa un petit sourire au sieur MacCornell, et s'apprêta à faire de même avec le sieur Tenshikuroi, lorsqu'elle se rendt compte que les traits de son visage avaient quelque chose de totalement inhabituel, de même que sa façon de se tenir ainsi à l'écart.

S'excusant auprès de la Gouverneur, elle s'approcha timidement de lui, bien décidée à tenter un peu d'humour, avec l'intention de lui dire ces mots.

Messire Tenshi... Si vous ne venez pas à la Tempête, la Tempête viendra à vous...

Mais au moment où elle arrivait à sa hauteur, elle l'entendit répondre à MacCornell, et se sentit toute bête et maladroite avant même d'avoir ouvert la bouche. Autant ne pas l'ouvrir, du coup, et se contenter de poser une main amicale sur son épaule, très briêvement, mais surtout spontanément. Trop, peut-être...

Il sentit une main se poser sur son épaule... Il leva les yeux vers celle qui l'avait fait.. Terwagne.. Il sert sa mâchoire jusqu'à en avoir mal... refusant de laisser les larmes couler de peur de plus pouvoir s'arrêter...

La vue de la conseillère le rappelle à ses obligations.. Ce n'est ni le lieu, ni le moment.. Il la regarde ... incapable de sourire pour donner le change mais la remercie d'un signe de tête. Puis, il décida de se rendre, avec elle si elle le suivait, auprès du Gouverneur. Le temps était à la cérémonie. Il ne pouvait pas se donner en spectacle. Le temps des prières viendrait bientôt... mais pas maintenant. Terwagne... il se souviendrait du geste.

Tenshi s'installa près du Gouverneur, sans un mot... il attendait maintenant le début d'une cérémonie qui s'annonçait très longue pour lui...

Light avait cherché partout la place des évergètes, il n'y avait jamais été et ne savait absolument pas où cela était. Après maintes demande pour trouver son chemin il arriva enfin.
Le gouverneur, le procureur et le bailli était déjà là ainsi que le seigneur des lances de Briançon. Il alla saluer d'abord Sa Grasce puis les autres et glissa un petit mot à Tenshi :

Il y aura de quoi se rehydrater à la fin de la cérémonie? J'espère que ça sera pas trop long...

Light faisait comme s'il n'avait rien dit et il allait attendre le debut de la cérémonie en regardant les autres personnes arriver.

Après avoir salué Mac et le Prévot, Pénélope s'approcha de son filleul, sans avoir besoin de lui parler dans ces moments là quand la vie, d'un coup d'un seul,vole en éclats.
Juste lui assurer son soutien par sa présence, il serait toujours temps plus tard de le retrouver pour trouver les mots pour l'aider à affronter l'épreuve.

L'oiselier vint a la cérémonie, sans trop savoir a quoi s'attendre. Il n'y avait pas encore grand monde, mais l'ambiance n'était pas a la fête il salua ses compagnons notemment tenshi qui semblait nécéssité un soutien.

Bien que le cœur n’y était pas, elle se rendit à la cérémonie puisque il était de coutume que tous les conseillers soient présents

Cela faisait plusieurs jours maintenant qu’elle ne sortait guère de chez elle si ce n’était pour accomplir le travail du à sa charge, et se rendre entre autre aux cérémonies officielles.
C’est d’un pas las et les traits tirés qu’elle entra dans la salle, saluant les premiers arrivés.

Un coup d’œil vers le procureur lui fit penser qu’il n’allait pas trop bien non plus.
Aurait t’on jeté le mauvais œil sur les magistrats de la justice ?
Essayant de ne penser qu’à son devoir, elle s’efforça de se recomposer une mine avenante afin de ne pas troubler l’ambiance et attendit sans mot dire le début de la cérémonie.

Nombre de messages : 3182 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 24/09/2006

Comme à son habitude depuis quelques temps, Antoine s'était vêtu aux couleurs de Sinard, d'azur et d'or. L'écu n'étant pas de circonstance, il avait, pour changer, pris le parti de ne pas s'en équiper.

Il parvint au Palais de Sainct Pierre, comme à son habitude, ni en avance, ni en retard.
L'avance était risible, cela donnait une impression d'impatience ridicule dont le Premier conseiller ne devait pas faire preuve en ce jour.
Le retard était agaçant, lorsqu'on interrompait une cérémonie pour sa modeste personne.
Or donc, le Porte-parole avait appris à arriver à point, et y arrivait bien.

Malgré l'heure raisonnable, la Place éponyme se trouvait déjà bien occupée. On y trouvait le Gouverneur, le Bailli, le Prévôt, le Procureur, le Juge, le Commissaire au Commerce, l'Evêque, et, faisant honorablement exception à l'unanimité de conseillers ducaux, se tenait bravement Romuald, son "frère de marraine".

L'ambiance, malgré la date, ne semblait pas à la fête, et même plutôt triste.
La plupart semblaient s'agglutiner autour du malheureux Procureur, afin de le réconforter. C'était un but honorable.

Mais le Seigneur de Sinard n'avait envie de réconforter personne, pas même son ami. Qui plus est, déjà assez de quidams se pressaient auprès de lui, et cela devait déjà suffisamment l'agacer.
Cherchant désespérément quelque chose d'autre à aborder, Antoine vint à la hauteur du Vicomte de Laragne, qui avait su organiser la cérémonie.

"Un bien beau travail que celui que tu fis abattre ici. Ne fut-ce pas trop fastidieux ?"

Regard silencieux échangé entre elle et Messire Tenshikuroi... Elle sait d'expérience que dans certains cas les mots sont bien inutiles, et qu'un regard vaut bien plus.

Que dire, de toute façon? Elle sait très bien que lorsqu'elle-même a perdu son premier fiancé, emporté par la mort, tout ce qu'on a pu tenter de lui dire pour la réconforter n'a servi à rien, juste à lui donner envie de hurler, de frapper sa main fragile dans un mur, de crier sa colère et son impuissance.

Sans un mot donc, elle le suivit et s'installa elle aussi aux côtés du Gouverneur.

Nombre de messages : 6454 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 02/08/2007

Les personnes arrivaient peu à peu. Le Commissaire salua le Gouverneur. Il vit ensuite arriver un certain nombre de conseillers qui avaient laissé leur charge pour venir à cette cérémonie. MacCornell était également présent. L'ambiance générale semblait lourde. Mines baissées, discussions faibles. Ce fut finalement à l'honnoré d'arriver sur la place. Il vint trouver le Commissaire au Commerce. Il lui sourit, suite à son inquiétude.

Non, rassure-toi, rien de comparable avec une cérémonie de remise de récompenses à la Prévôté ou à l'Ost. Ceci est plus intime, mais le duché se doit de remercier ses donateurs.

Le Tempéré regarda de gauche et de droite.

Je pense d'ailleurs que nous allons bientôt pouvoir commencer. Je laisse encore quelques minutes pour les retardataires, le fameux quart d'heure académique, et puis j'entame.

Nombre de messages : 7668 Localisation IG : dié Date d'inscription : 13/04/2007

Axel était en retard, ça commençait à devenir une habitude pour les cérémonies, elle soupira de toute manière elle n'était toujours là qu'en spectatrice alors ce n'est pas aussi grave que lorsque son impatience et son émotion l'avait faite trébucher aux pieds de sa suzeraine.Et puis ce n'était pas véritablement sa faute, elle s'était perdue car bien que présente en ces lieux depuis près de 6 mois consécutifs elle n'en connaissait pas encore les dédales. Elle trouva enfin le lieu de rendez-vous. Elle pénétra sur la place avec plus de quiétude lorsqu'elle entendit que rien n'était commencé. Elle s'avança donc posément et toute souriante. Elle rejoignit ses compagnons du conseil s'attardant sur le procureur. Celui-ci paraissait retenir l'attention de chacun, alors même qu'il semblait enfermé dans un mutisme et une solitude qui parut bien familière à la jeune connétable. Elle s'installa auprès d'eux en posant sur Tenshi un regard plein de compassion, car Axel ne lui connaissait pas une telle sévérité.

Je suis désolée , je me suis perdue... je ne retrouvais plus la place , elle rougit.

En retard, sans aucun doute, mais pourtant la cérémonie n'avait pas encore débuté. Une bonne chose, aurait pu songer Sans Repos, mais il n'était pas vraiment en état, plongé qu'il était dans son introspection. Il salua assez vaguement ses confrères et consœurs, remarquant à peine que d'autres partageaient sa mine assombrie, puis alla se placer à l'endroit où il devait être pour assister la remise d'honneurs aux derniers évergètes en cours.

Nombre de messages : 6454 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 02/08/2007

Le Tempéré fit signe au Seigneur de Sinard qu'il pouvait prendre place. Il monta sur la petite estrade aménagée pour l'événement et se racla la gorge pour lancer la cérémonie.

Votre Grasce, Mesdames et Messires les Conseillers ducaux, Nobles dames et nobles sires,

Il est de tradition pour le Commissaire au Commerce de présider aux cérémonies des évergètes. J'aurai donc l'honneur de conduire la présente.

L'évergétisme est une tradition ancrée depuis longtemps dans l'histoire delphinale. Il y a un peu plus d'un an, un Conseil ducal décida de le légiférer en la matière, permettant ainsi de récompenser les principaux donneurs par une plaque accrochée sur les murs de cette place. Grand honneur pour ces personnes qui, par leurs dons permettent la grandeur du Dauphiné.

Vous le savez comme moi, la constitution et le maintien d'un budget n'est pas chose facile. Depuis quelques temps, le duché est même obligé de faire appel aux populations pour pouvoir maintenir ses services et son train de vie. Les évergètes sont d'autant plus important qu'ils permettent à la population de s'épargner, un peu, lors du constat des déficits budgétaires.

Pour leur action et leur mémoire, je me permettrai de vous rappeler les deux personnes dont les dons ont ainsi été récompensés. Il s'agit du baron Demons de Salerans, aujourd'hui encore Chancelier de notre très prestigieux Ordre de Saint-Georges, ainsi que de feu la vicomtesse de Guillestre qui, par testament, légua une partie de sa fortune au Lyonnais-Dauphiné. Que son souvenir soit maintenu dans les mémoire.

Après un bref instant de silence pour souligner le souvenir de cette amie défunte, il reprit. Aujourd'hui, c'es l'un des nôtres, au Conseil ducal, que nous allons récompenser comme évergète du Lyonnais-Dauphiné. Je vous demande de saluer le Premier Conseiller du Lyonnais-Dauphiné, Antoine de Navarre, Seigneur de Sinard.

Nombre de messages : 3182 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 24/09/2006

A la demande du Vicomte de Laragne-Montéglin, Antoine s'effaça afin de retourner à sa place.
La cérémonie pouvait commencer.

L'organisateur prononça son court discours, concis, clair, résumant la situation.
Ensuite, il prononça le nom Seigneur de Signard. A ces mots, l'intéressé haussa presque imperceptiblement les épaules.
Puis, digne, il se leva et, lentement, prenant son temps, il s'avança auprès du Commissaire au Commerce.

Il fit un pas. Un serrement le prit à la poitrine. Ce n'était rien, c'était presque permanent, depuis qu'il avait été mal pour la première fois.
Il fit un second pas. L'étau qui enserrait ses poumons se métamorphosait en une couronne de pieux qui les perçaient. Il déglutit difficilement, mais ne laissa rien paraître.
Il fit un troisième pas. Il était désormais à mi-chemin. Les épines tombaient dans ses poumons et devenaient un brasier qui prenait de l'intérieur. Antoine respira plus fortement, espérant que cela passerait inaperçu.
Il fit un quatrième pas. Bientôt arrivé. Le feu prenait davantage. Il lui sembla que sa poitrine se décomposait de l'intérieur, se réduisant rapidement en cendre. Il toussa une fois, afin d'évacuer la douleur.
Il fit un cinquième pas. Plus qu'un, et son calvaire était terminé. Le semblant de toux qu'il avait poussé jusque là ne suffisait pas.
Il allait craquer.
Il fallait tenir.
Il ne pouvait plus.

Il fit un sixième pas, et explosa dans une toux rauque et glaireuse. Naturellement, cela ne pouvait plus passer inaperçu. Mais ça soulageait, sans aucun doute. Il fallait maintenant tâcher de ne pas attirer l'attention sur ce fâcheux évènement.
D'un discret signe de la la main, il enjoignit le Vicomte à continuer rapidement.

Nombre de messages : 6454 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 02/08/2007

Pendant ce temps-là, à Vera Cruz...
[...]

Après un plissement de sourcils, le Tempéré se vit conseiller de continuer par Antoine.

Messire de Sinard, j'ai l'honneur de vous remettre votre diplome comme évergète du Dauphiné! Toutes mes félicitations!

Il lui désigna ensuite le drap blanc à retirer pour découvrir la plaque.

[HRP]Désolé, hein... Pour le retard, et pour la qualité du RP... Mais bon... 2 mois plus tard... *sifflote aussi*[/HRP]

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