Cérémonie d'anoblissement du 28 février 1462

Elle écouta le rouquin qui lui annonçait la terre qui serait octroyée ce jour à Somica, si elle l'acceptait, puis reportant son regard sur une Somica, un peu hésitante et qui ne souhaitait pas que Wel la lâche, semblait-il, elle lui adressa un sourire et sur un ton qui se voulait rassurant, demanda à celle-ci :

Somica...Acceptez-vous librement les terres de la Seigneurie de Châteauneuf-sur-Isère ?

Rassurée par les mots confiants de son amie, elle pouvait à présent être toute ouïe. Elle garda tête baissée et écouta la demande de la duchesse. Son cœur se mit a battre fort et dans un souffle dit

Oui duchesse, j'accepte librement les terres de la Seigneurie de Châteauneuf-sur-Isère.

Elle se souvint que l'hérault lui avait dit qu'il fallait dire les trois ium la dernière fois a Wel, elle en fît autant à la représentante du duché. Elel leva les yeux vers elle et ajouta

Moi, somica de la tour de salvagny, vous reconnais vous Svetlna comme légitime Duchesse du Lyonnais-Dauphiné et à travers vous, la couronne de France. Je vous promets obsequium, auxilium et consilium.

Puis elle sentît sa crampe a la cuisse revenir a grand pas...

Somica acceptait, et le serment prononcé lui semblait parfait. Alors, elle répondit d'une voix douce et claire :

C'est avec plaisir, que je vous octroie donc la Seigneurie de Châteauneuf-sur-Isère et vous promets en retour justice, protection et subsistance

Relevez-vous, je vous en prie. Veuillez recevoir ce chaste baiser.

Joignant le geste à la parole, le baiser fut déposé pour sceller cet échange.

Vous voilà Dame de Châteauneuf-sur-Isère, toutes mes félicitations !

Un doux, sourire, et elle poursuivit:

Vous pouvez aller rejoindre Sylvestre.

D'ailleurs, en parlant de Sylvestre, elle lui adressa un regard interrogateur: Est-ce c'est tout bon ? Elle avait toujours peur d'oublier quelque chose la blonde !

Laissant donc Somica rejoindre Sylvestre, elle alla à nouveau s’asseoir sur le Trône, et laissant un court moment de calme, elle appela Elisa.

J'invite à présent, Sa Grâce Elisa, à venir me rejoindre.

Après Cecilia, Somica accepta le fief octroyé par la précédente et échangea les serments avec Svet.
Pas d'accroc, le Héraut fit un sourire à la duchesse pour lui signifier que tout était bon.
Le rouquin reprit donc la parole pour clôturer cet anoblissement.

J'entends bien les serments ce jour échangés dont je suis témoin.
Dame Somica, dorénavant Dame de Châteauneuf-sur-Isère.

Par ce contreseing et ce blasonnement vous êtes officiellement reconnue Dame de Châteauneuf-sur-Isère. Puissiez vous faire honneur à la Noblesse et à votre Duché.
Portez ostensiblement vos couleurs et veillez au Vivre Noblement. Gagez que j'y veillerai personnellement.

Il lui tendit alors le contreseing signé et scellé par Montjoie.

Citation :

Nous, Ingeburge d'Euphor, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation du Collège Héraldique de France, nous validons et contresignons la demande de Sa Grâce Cécilia von Wittelsbach-Frayner, duchesse du Lyonnais-Dauphiné, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Lyonnais-Dauphiné à Somica*;

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, nous confirmons que le fief de Châteauneuf-sur-Isère est bien fief mouvant du duché du Lyonnais-Dauphiné;

Et qu'en conséquence de quoi, dame Somica se voit octroyer le fief de mérite de Châteauneuf-sur-Isère, érigé en seigneurie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « de sable, au château de trois tours d'argent, ouvert et maçonné du champ, posé sur quatre ondes alésées d'argent », soit après dessin :

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En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le vingt-et-unième jour de février de l'an de grâce MCDLXII.

Cérémonie d'anoblissement du 28 février 1462 - Page 2 260313SignatureIngeEuphorique

Cérémonie d'anoblissement du 28 février 1462 - Page 2 953204sceauingeor

[*IG = Somica]

Puis il ajouta.

Je vous invite à vous rendre à la hérauderie pour faire réaliser vos armes Dame Somica.

So' prit le contreseing et blasons que lui tendait Lanfeust, en le remerciant. Elle jeta un oeil sur les petits dessins...mordiou...ils étaient noirs ceux là...Elle se demanda si cette seigneurie était en deuil, intérieurement puis rangea le tout dans sa besace.

Merci, je viendrai a l'hérauderie au plus vite...

Elle fît révérence a la duchesse puis se retira. Elle retourna près de son amie et lui montra les nouveaux documents.

Tu as vu ya trois tours avec la tienne ça en fait quatre ! j'ai un château fort a moi toute seule sur un blason...

Elle esquissa un sourire, bien contente que la cérémonie soit terminée.

Elle s'était finalement assise. Hochant la tête en guise de salue aux personnes qui entrèrent ensuite. Puis le début de la cérémonie commença. La Malemort comprit tout à coup pourquoi elle était là. Non, elle ne venait pas prêter allégeance pour les terres de Clermont en Viennois. Elle avait été conviée pour recevoir un terre. Et de toute évidence, la demande ne pouvait provenir que de la précédente Duchesse, Cécila. La Duchesse esquissa seule un sourire à cette pensée. Se rappelant alors qu'elle avait eu raison de la soutenir durant son mandat, elle n'était réellement pas le genre de personne que les rumeurs voulaient lui mettre sur le dos. Personne ne pourrait remettre en cause cela dans l'esprit de la jeune femme. Elle s'était trompée et elle devrait s'en repentir, dans l'avenir.

Mais c'est l'entente de son prénom qui la fit sortir de ses pensées. On l'invitait à s'approcher. Se redressant avec l'aide d'un valet, la Malemort laissa une main posée sur son ventre et s'avança devant la Duchesse Svetlna. Ses yeux noirs viennent se plonger dans le regard de la jeune femme face à elle.

Je suis là, vostre grâce.

Et la veuve Baccard approcha, Lanfeust la suivit du regard et une fois qu'elle fut devant la Duchesse, il annonça l'anoblissement.

Votre Grâce, voici devant vous Sa Grâce Elisa Baccard de Malemort, votre prédécesseur a souhaité lui octroyer un fief de mérite, vous devez lui remettre ce jour la seigneurie de Saint-Paul-en-Tricastin.

A ces dames de poursuivre.

Arwel regarda le document que lui montrait So et lui sourit :

Oui, en effet, tu vas avoir un château fort à toi toute seule... Enfin bon, heureusement que la Tour de Salvagny a un blason un peu plus gai !

Puis regardant autour d'elle :

Pour ma part, je n'ai plus rien à faire ici, j'étais venue uniquement pour toi, afin que tu ne sois pas seule ici... Tu assistes à la fin ou tu viens avec moi ?

La brunette partit vers la sortie, laissant son amie libre de rester ou de la suivre.

Un regard autour d'elle...

Heu ben non on peut y aller..ya pas de chevalier servant a séduire ici...

Elle esquissa un sourire

Allons fêter les tours ! je t'invite a l'auberge du coin !

Le bras sous celui de son amie, elle l'embarqua vers la sortie.

Quelques mois plus tôt, les places étaient inversées, et c'était Elisa qui lui avait attribué sa terre de Risoul. Cela faisait presque un an déjà. Le temps passait à une vitesse folle...Ses yeux posés sur la jeune veuve, toute à ses pensées, la voix de Sylvestre, rappela la blonde à l'ordre.

Elisa Baccard de Malemort, acceptez vous librement ce jour, les terre de la Seigneurie de Saint-Paul-en-Tricastin ?

Un doux sourire ponctua sa question.

Les yeux noirs de la jeune femme étaient rivés sur les jumelles ducales. Sa main venait serrer le tissus de sa robe au niveau de son ventre qui s'arrondissait au fil des mois, jusqu'à bientôt, voir éclore un petit être au même visage d'ange que son père. Le Héraut prit alors la parole, dévoilant que l'on souhaitait lui octroyer la Seigneur de Saint Paul en Tricastin. Les prunelles noires le regardaient avant de revenir sur la Duchesse. Ces places différentes d'l y a quelques mois. Alors que la Malemort était la Duchesse, et que Svetlna devenait Dame. Un pincement au coeur de la belle arriva. Si seulement elle avait su à cette époque qu'elle aurait dû profiter bien plus de cette vie qu'on lui offrait, ce bonheur si grand, alors, elle se serait engouffrée dans ses deux bras pour en profiter jusqu'à en perdre le souffle.

Les paroles de la Duchesse vinrent la sortir de ses pensées. Elle observa un instant son sourire. Sans un mot, elle dirigea ses pensées vers son époux. Cet homme qui lui avait tout donné, tout offert. Cette vie, cette famille, ce bonheur et désormais cette terre. Car il avait su lui faire confiance, il avait su lui redonner le goût de se battre, d'aimer, d'y croire. Alors oui, cela était bien grâce à lui qu'aujourd'hui elle pouvait prendre la parole, avec l'aide de son valet, la Duchesse vint ployer le genoux au sol, reposant prestement sur un petit cousin de velours rouge. La tête désormais baissée elle pu dire tout haut.

En ce jour du vingt huit février de l'an de grâce mil quatre cent soixante deux, nous Elisa Sophie Mathilde Baccard de Malemort, Dicte la Courageuse, acceptons librement et avec humilité la Seigneurie de Saint Paul en Tricastin, avec toute les responsabilités et les devoirs qui en résultent,
Ainsi, Nous, Elisa Sophie Mathilde Baccard de Malemort, Dicte la Courageuse, Duchesse de Clermont en Viennois, Dame de Clansayes & Dame de Saint Bonnet en Bellac, reconnaissons, Sa Grasce Sveltna, comme Duchesse légitime du Lyonnais-Dauphiné.
Nous prêtons serment d'allégeance au Lyonnais Dauphiné, et à travers lui, à la Couronne de France.
Nous vous jurons obsequium, auxilium et consilium.

Elle sourit à Elisa, qui acceptait, et avait prêté serment, la blonde répondit alors :

Je vous octroie donc la Seigneurie de Saint-Paul-en-Tricastin.
Je vous promets en retour justice, protection et subsistance.

Je vous prie de vous relever.

Non, purée de patates.... la blonde avait oublié qu'il y avait en face d'elle une femme enceinte. C'est alors, les joues un peu rouge, qu'elle se leva pour aider la Malemort à se relever doucement, et de ses lèvres, scella le présent échange.

Vous voilà Dame de Saint-Paul-en-Tricastin. Toutes mes félicitations, Elisa.

Vous pouvez allez rejoindre Sylvestre.

Conclut-elle dans un sourire, avant de reprendre sa place. Elle appela la future prochaine annoblie.

J'invite à présent, Damwer à venir me rejoindre.

Et hop.

Elisa anoblit Svetlna, Svetlna anoblit Elisa, la boucle est bouclée et le héraut écoute donc le serment échangé entre les deux femmes qui ont régné sur le Duché du Lyonnais Dauphiné.
Rien de problématique de rencontrer, c'est qu'à force tout le monde connaissait le protocole de cette occasion.
Aussi reprit il la parole.

J'entends bien les serments ce jour échangés dont je suis témoin.
Dame Elisa Baccard de Malemort, dorénavant Dame de Saint Paul en Tricastin.

Par ce contreseing et ce blasonnement vous êtes officiellement reconnue Dame de Saint-Paul-en-Tricastin. Puissiez vous faire honneur à la Noblesse et à votre Duché.
Portez ostensiblement vos couleurs et veillez au Vivre Noblement. Gagez que j'y veillerai personnellement.

Un nouveau contreseing fut tendu à Elisa.

Citation :

Nous, Ingeburge d'Euphor, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation du Collège Héraldique de France, nous validons et contresignons la demande de Sa Grâce Cécilia von Wittelsbach-Frayner, duchesse du Lyonnais-Dauphiné, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Lyonnais-Dauphiné à Elisa Baccard de Malemort*;

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, nous confirmons que le fief de Saint-Paul-en-Tricastin est bien fief mouvant du duché du Lyonnais-Dauphiné;

Et qu'en conséquence de quoi, dame Elisa Baccard de Malemort se voit octroyer le fief de mérite de Saint-Paul-en-Tricastin, érigé en seigneurie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d'azur, à trois châteaux de trois tours d'argent, celle du milieu plus haute, coulissés et maçonnés de sable », soit après dessin :

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En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le vingt-et-unième jour de février de l'an de grâce MCDLXII.

[*IG = Elisa.baccard]

Et d'attendre que Damwer s'avance.

La pièce qui s'était lentement remplie avait déjà commencé à se vider, ce n'était pas pour lui déplaire, elle qui avait horreur de parler en public... trois anoblies avant elle, cela faisait suffisamment de piqûres de rappel pour qu'elle ne dise pas une bêtise en cours de route... enfin il fallait l'espérer!

Son nom avait été prononcé, regard vers Cécilia, Tempérance et Sam, juste le temps de s'empourprer et elle s'avança jusqu'à Svetlna avant de ployer genou devant elle en lui souriant, c'était une femme avec qui elle avait eu plaisir à travailler lors du conseil ducal précédent.

Coup d’œil en direction de Sylvestre, vérifié que tout était en ordre et retour vers la Duchesse régnante.

Sylvestre regarda Damwer approcher et ployer genou devant la Duchesse, aussi annonça-t-il l'anoblissement.

Votre Grâce, voici devant vous Dame Damwer de Sevillano, votre prédécesseur a souhaité lui octroyer un fief de mérite, vous devez lui remettre ce jour la seigneurie de Saint-Symphorien-sur-Coise.

Hop à la duchesse.

Hop à la duchesse, donc. Elle adressa d'abord un doux sourire à Dam, agenouillée, et posa l'habituelle question.

Damwer de Sevillano, acceptez vous librement ce jour, les terre de la Seigneurie de Saint-Symphorien-sur-Coise ?

Un sourire, une inspiration et il n'y avait plus qu'à se lancer!

Moi, Damwer de Sevillano, accepte librement et avec toutes les responsabilités que cela implique les terres de Saint-Symphorien-sur-Coise.
Je vous reconnais Svetlna Pelevinne comme légitime Duchesse du Lyonnais Dauphiné et vous promet auxilium, obsequium et consilium.

Finalement la brunette avec l'entrainement reçu grâce au Baron de Montfort était plus détendue qu'elle ne le pensait...

Le serment prononcé, elle y répondit d'une voix douce :

Je vous octroie donc la Seigneurie de Saint-Symphorien-sur-Coise, et vous promets en retour justice, protection et subsistance.

Elle se leva, prenant la main de Dam dans la sienne, elle déposa le baiser vassalique pour sceller ce nouvel échange.

Vous voilà Dame de Saint-Symphorien-sur-Coise, mes sincères félicitations.

Elle invita Dam à aller rejoindre Sylvestre, et répéta l'opération pour la dernière fois : retrouver son siège,et appeler la personne suivante :

J'invite à présent, Ninoua à s'approcher.

Un large sourire s'affiche à ce moment, sur la visage de la blonde.

Bon échange entre les deux femmes, Sylvestre continua.

J'entends bien les serments ce jour échangés dont je suis témoin.
Dame Damwer de Sevillano, dorénavant Dame de Saint-Symphorien-sur-Coise.

Par ce contreseing et ce blasonnement vous êtes officiellement reconnue Dame de Saint-Symphorien-sur-Coise. Puissiez vous faire honneur à la Noblesse et à votre Duché.
Portez ostensiblement vos couleurs et veillez au Vivre Noblement. Gagez que j'y veillerai personnellement.

Il lui tendit alors le contreseing.

Citation :

Nous, Ingeburge d'Euphor, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation du Collège Héraldique de France, nous validons et contresignons la demande de Sa Grâce Cécilia von Wittelsbach-Frayner, duchesse du Lyonnais-Dauphiné, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Lyonnais-Dauphiné à Damwer de Sevillano*;

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, nous confirmons que le fief de Saint-Symphorien-sur-Coise est bien fief mouvant du duché du Lyonnais-Dauphiné;

Et qu'en conséquence de quoi, dame Damwer de Sevillano se voit octroyer le fief de mérite de Saint-Symphorien-sur-Coise, érigé en seigneurie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d'azur, au château de trois tours d'or, celle du milieu plus haute, maçonné de sable, accompagné de trois fleurs de lys aussi d'or », soit après dessin :

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En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le vingt-et-unième jour de février de l'an de grâce MCDLXII.

[*IG = Damwer71]

Je vous invite à vous rendre à la hérauderie pour faire réaliser vos armes Dame Damwer.

Pour un peu, elle en aurait oublié la raison de sa présence. Son siège était confortable, la présence de son fiancé à son côté réconfortante, et la comptine des paroles échangées lui faisait l'effet d'une berceuse. Elle était bien, la brune, presque détendue à observer, en bonne spectatrice, la valse des anoblies mais aussi l'assistance.
Elle avait reconnu Sam à qui elle avait adressé un sourire et un petit salut de la main. A part Vaast et Sépulcre, il était le seul homme de l'assemblée, aussi elle avait bien failli ne pas remarquer sa présence au milieu de tout ce tulle. Il accompagnait une demoiselle que la Briançonnaise ne connaissait pas ainsi que Cécilia qui était la première appelée au devant de la Duchesse. L'Embrunaise semblait pressée d'en finir sans que Ninoua ne sache pourquoi.

Puis ce fut le tour de Somica, visiblement très crispée entre autre sur la main d'une Arwel qui se voulait rassurante. L'anoblissement se passa sans encombre et la nouvelle Dame y survécu. La brune aurait aimé féliciter celle qui fut mainte fois sa complice en légature comme à la prévôté, mais cette dernière semblait avoir d'autre projets avec la Duchesse de Clérieux et toutes deux quittèrent la salle sans un mot pour personne. Surprise de leur comportement, Ninoua ne s'en offusqua point et se contenta de trouver cela dommage pour tout le monde.

Pas le temps de tergiverser davantage sur la question qu'Elisa Baccard de Malemort était appelée aux pieds de Svetlna. Bien qu'elle ne la connaisse pas, ce nom n'était pas inconnu de la brune. Elle avait côtoyé Thibérian ainsi que Rotule et la nouvelle du décès de ce dernier lui était parvenu jusqu'en Rouergue. Cela expliquait sans doute le visage marqué de la jeune femme qui s'avança, fière malgré tout, jusqu'au trône de la régnante. Avisant son ventre arrondi, Ninoua n'eut que plus de sympathie pour Elisa, sa silhouette lui évoquant quelques souvenirs de sa propre histoire.

C'était maintenant à Damwer d'être invitée à s'agenouiller. Se faisant, la Briançonnaise se dit qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait plus eu de nouvelle d'Embrun, la petite soeur montagnarde de l'Imprenable. Comme sa ville lui manquait... Les neiges éternelles des sommets environnants, la forêt de mélèzes, les courses de luge, les concours de tir à l'arc, les tournois de lever de coude au Dahu Givré...

J'invite à présent, Ninoua à s'approcher.

Avec un léger sursaut, la brune fut tirée de sa rêverie. C'est qu'elle n'était pas juste là pour l'ornement de la salle.
Aussi, après un regard et une douce pression sur le bras de son aimé, la Dame de Sablons abandonna son siège et s'avança jusqu'à Svetlna qui l'attendait avec un grand sourire aux lèvres. D'instinct, Ninoua le lui rendit et se sentit déjà plus à son aise.

Et la dernière héroïne du jour s'avança.

Votre Grâce, voici devant vous Dame Ninoua, vous avez souhaité lui octroyer un fief de mérite, vous devez lui remettre ce jour la seigneurie de Névache.

Drôle de nom il est vrai mais le blason était plutôt beau.

Souriante toujours, et la blonde l'était d'autant plus, lorsque Ninoua lui avait rendu son sourire.
Cette fois, le nom de cette seigneurie lui disait quelque chose...Névache, drôle de nom comme dirait Sylvestre, mais c'était, lui semblait-il, une terre que Ninoua apprécierait. Géographiquement, Sylvestre devait trouver une terre près de Briançon, dans les montagnes, c'était la principale condition de la blonde, avant que Lanfeust n'entreprenne alors ses recherches, à ce moment. Les conditions semblaient toutes remplies lorsqu'il lui proposa alors la terre de Névache pour Ninoua.
Enfin, la blonde avait fait des grands yeux quand il lui avait parlé d'une tête de vache sur le blason ! Finalement, ça n'allait pas être le cas, et paraissait même qu'il était très joli le blason.

Elle enchaîna alors, bien plus détendue, la cérémonie touchait presque à sa fin :

Ninoua, acceptez-vous librement les terres de la Seigneurie de Névache ?

Elle ponctua la question d'un doux sourire.

Dès le premier courrier de convocation, elle s'était posé tout un tas de questions, et entre autres, celle de savoir qui avait bien pu souhaiter lui octroyer un fief de mérite. Le large sourire de Svetlna semblait la désigner, et Sépulcre confirma son pressentiment.
Alors qu'elle était maintenant devant elle, la brune se remémora les longues discussions qu'elle avait eu avec son fiancé. Tous deux n'avaient pas le même avis sur cet anoblissement, mais à force d'arguments, Vaast était parvenu à la faire changer d'avis.
C'est donc d'une voix claire et assurée que Ninoua répondit à la question de la Duchesse.

Votre Grâce, vous m'avez jugée digne de recevoir ce jour un fief, mais vous savez que ce que j'ai accompli ces dernières années, pour ma ville ou pour mon Duché, je l'ai fait de bon coeur, sans jamais chercher ni même espérer de lauriers ou de récompense.
Combien d'hommes et de femmes ont reçu une terre sans la mériter vraiment ? Et combien le mériteraient mais n'en auront jamais ? Moi-même suis incapable d'en juger... Aussi je me fie à votre jugement et accepte les superbes terres montagnardes de la Seigneurie de Névache... et espère vous y revoir bientôt, la Clarée est plus sauvage que la Durance mais tout aussi belle.

Un dernier sourire complice avant de poser le genou dextre au sol et de retrouver son sérieux le temps de terminer le protocole, son regard dans celui de la blonde.

Moi, Ninoua, Dame de Sablons, jure aide (auxilium), conseil (concilium), et fidelité (obsequium) à vous, Svetlna, légitime Duchesse du Lyonnais-Dauphiné, et à travers vous à la couronne de France. Je promet de me montrer digne de la confiance que vous placez en moi, et d'administrer de mon mieux les terres que vous me confiez aujourd'hui.

Puis elle inclina la tête en signe d'humilité et en attendant la suite.

La jeune femme était attentive aux paroles prononcées par Ninoua. Certes tout cela, était subjectif. Et elle ne pouvait qu'être d'accord avec celle-ci, notamment concernant "les oubliés", mais pour elle, Ninoua en faisait partie, dans le sens où son implication n'a pas été remarqué avant ce jour, et c'était pourquoi la blonde avait légitimement pensé à elle.

Ninoua, ayant accepté les terres, et ayant dûment prêté serment, elle s'apprêta à y répondre, mais avant... comme elle y pensait :

Tout d'abord, veuillez recevoir toutes mes félicitations pour la naissance de votre enfant, et je souhaite beaucoup de bonheur aux heureux parents.
Qui était tous les deux là, alors un sourire à Ninoua puis à son fiancé.

Mais elle digresse légèrement, se recentrant sur l’anoblissement :

Je vous octroie ce jour la Seigneurie de Névache, et je vous promets en retour justice, protection et subsistance.

La jeune femme aida la brunette à se relever doucement et conclut par un baiser :

Mes sincères félicitations, Ninoua.

Cette fois, elle n'irait pas retrouver le Trône. Elle alla avec Ninoua jusqu'à Sylvestre, recevoir ses nouvelles et belles armes !

Le dernier échange se fit sans couac, le héraut prit donc la parole une dernière fois pour cette cérémonie.

J'entends bien les serments ce jour échangés dont je suis témoin.
Dame Ninoua, dorénavant Dame de Névache.

Par ce contreseing et ce blasonnement vous êtes officiellement reconnue Dame de Névache. Puissiez vous faire honneur à la Noblesse et à votre Duché.
Portez ostensiblement vos couleurs et veillez au Vivre Noblement. Gagez que j'y veillerai personnellement.

Et de tendre le contreseings.

Citation :

Nous, Ingeburge d'Euphor, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation et votation du Collège Héraldique de France, validons et contresignons la demande de Sa Grâce Svetlna Pelevinne, duchesse du Lyonnais-Dauphiné, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Lyonnais-Dauphiné à Ninoua*.

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Névache est bien fief mouvant du duché du Lyonnais-Dauphiné.

Et qu'en conséquence de quoi, dame Ninoua se voit octroyer le fief de mérite de Névache, érigé en seigneurie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d'azur, à deux clés d'argent, les pannetons en forme de lettre N, les anneaux liés d'or, surmontées d'une couronne du même », soit après dessin :

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En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le derrain jour de décembre de l'an de grâce MCDLXI.

[* IG = Ninoua]

Je vous invite à vous rendre à la hérauderie pour faire réaliser vos armes Dame Ninoua.

Puis pour tout le monde.

Je déclare la cérémonie des anoblissements à présent close.