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 Estrade du candidat Nicolas de Firenze

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Rotule

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MessageSujet: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 2:51

Sous l’élan du Secrétaire d’état Ligthwarrior , le Lyonnais Dauphiné fit monter chapiteaux et estrades pour accueillir les candidats et candidates de la prochaine élection royal afin de pouvoir en apprendre plus sur leur programme respectif…
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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 10:57

Tristan conduisit le candidat Nicolas de Firenze sous le chapiteau qui lui était destiné. Il l'invita à le mettre sur l'estrade et lui proposa à voix basse pour n'être entendu que de lui.

Si vous souhaitez la moindre chose avant de commencer, à manger ou à boire, je vous l'apporte immédiatement. Si pendant l'entretien vous souhaitez quelque chose, faites moi un signe, même le plus discret et je viendrai.

Le Duc n'avait pas oublié de preparer dans chacun des chapiteau de quoi se restaurer et se desalterer. Il ne fallait pas manquer à la reputation hospitalière et chaleureuse des Lyonnais-Dauphinois.
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Nicolas de Firenze

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 14:02

De toute évidence, plus on s'éloignait de Paris, plus l'hospitalité était à la mode. Alors que dans certaines provinces du Nord on s'était borné à le recevoir dans le couloir, ou au mieux à l'escorter dans une petite pièce, à Clermont et Lyon les choses se faisaient de manière autrement plus agréable. Le Florentin répondit au secrétaire d'État sur le même ton confidentiel :

En vérité, je ferais bon usage d'une coupe de vin, s'il vous plaît. Rien de très fort, je souhaite juste m'humidifier la gorge en attendant l'arrivée du reste de l'assistance. Merci beaucoup pour votre prévenance !
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Rotule

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 15:14

Délaissant les bureaux du conseil ducal pour se rendre à la rencontre des futurs candidats au trône de France, le Baccard avait passé une tenue rouge comme il aimait porter… c’est sur que la discrétion en terme de vêt chez l’Affreux, n’était pas l’une de ses qualités premières, et qui plus est malgré les conseils des couturières ainsi que ceux de sa compagne, il avait quand même refuser de quitter son foulard nouer sur la tête pour y déposer pardessus la couronne Ducal.

Enfin bon… il arriva tout de même à l’enceinte de la capitale avec la voiture aux armes du Lyonnais-Dauphiné, et n’attendant pas que son Valet lui ouvre la porte et déplier le marchepied il se pressa pour directement entrer sous le Chapiteau et venir rencontrer l’hôte présent …


Rotule Baccard, Duc du Lyonnais Dauphiné… bienvenu à vous Sire Nicolas de Firenze… puis le salua avec respect… et après des mots d’amabilité échangés il reprit…

Je vous en prie, des que vous êtes prêts vous pouvez commencer à nous exposer votre programme…

Quand après avoir salué les Lyonnais Dauphinois qu’il croisa il prit place pour écouter…
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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 15:28

À l'arrivée du duc, Nicolas inclina le buste.

Votre grâce, je vous remercie de me recevoir. Et puisque vous m'invitez à entrer directement dans le vif du sujet...

Heureusement l'été était bel et bien terminé et le fond de l'air était frais, même dans le chapiteau. Il n'y avait donc pas à craindre que l'auditoire pique du nez. Le borgne mit tout de même ses intonations d'avocat les plus travaillées au service de l'attention des Lyonnais-Dauphinois.

Citation :
-= Résumé du programme =-

- Profession de foi ;
- Convocation des États généraux en vue de la réécriture d'une charte fondamentale plus concise ;
- Adaptation des institutions royales à la monarchie élective ;
- Lutte contre la corruption et le népotisme dévoyant l'administration ;
- Clarification de l'autonomie provinciale ;
- Mise à plat du système héraldique ;
- Concentration sur les deux principales missions de la Couronne, la paix et la justice ;
- Établissement de règles diplomatiques claires ;
- Promotion de l'aristotélicisme ;
- Reconsidération du Domaine royal ;
- Encouragement du développement des arts et de la culture.


-= Les raisons de cette candidature =-

Une fois de plus, la France est en deuil et des élections se préparent. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, elles ne seront toutefois pas seulement l'occasion de choisir un nouveau souverain. Les derniers règnes ont illustré des façons différentes de gouverner le Royaume. Chacun a pu juger de leurs mérites respectifs mais aujourd'hui, la France n'a plus le droit à l'erreur. Quelques provinces s'entêtent dans l'impasse de l'indépendance, d'autres prennent leurs distances avec des institutions parisiennes perçues comme trop intrusives, et jusque dans le Domaine royal grondent l'incompréhension et le mécontentement.

La situation ne pourra s'améliorer que si la prochaine personne à coiffer la Couronne la sert au lieu de s'en servir. Monter sur le trône, c'est bien sûr acquérir un pouvoir indéniable, mais surtout supporter une responsabilité écrasante, celle de l'unité du Royaume et du bien-être de nombreux sujets.

Peut-on se consacrer correctement à ce sacerdoce lorsque l'on doit sa place à un réseau de parents et d'obligés qui réclament la contrepartie de leur soutien ? Qui prétendrait que oui aurait la mémoire bien courte. Combien de familles puissantes et renommées présenteront un poulain à cette élection, comme aux précédentes, et aux suivantes, dans le but d'obtenir leur part du gâteau royal ? À n'en pas douter, de nombreux noms prestigieux s'offriront à vos suffrages. Ils ne manqueront pas de proposer des programmes consensuels et convenus, pour ne pas effaroucher ceux dont ils mendieront les suffrages à coups de promesses creuses. Sitôt sur le trône, ils oublieront toutes leurs belles paroles et se consacreront à temps plein à la défense de leurs propres intérêts.

Voir un tel individu brandir le sceptre et la Main de justice n'est toutefois pas une fatalité. Et comme une élection royale mérite la présence d'au moins un candidat plus royaliste qu'opportuniste, je me présente humblement devant vous pour défendre le rêve de ce que pourrait être le Royaume.

Si vous choisissez de m'accorder vos voix, le mot-clef de mon règne sera « justice ». Pas seulement la justice que l'on rend dans les tribunaux et dans les cours, même si elle est primordiale, mais la justice qui devrait dicter le comportement de tout homme de pouvoir. Celle qui consiste à récompenser le mérite, le dévouement et le courage plutôt que la flagornerie et l'obséquiosité. Celle qui pousse à l'impartialité en toute circonstance et pas à la défense des intérêts personnels. Celle qui motive la lutte pour la paix et la prospérité du plus grand nombre. Il ne tient qu'à vous de transformer cette déclaration d'intention en réalité en m'accordant votre confiance. Je jure solennellement devant le Très-Haut de tout faire pour m'en montrer digne.


-= Le retour aux sources du Royaume =-

La division actuelle de la France provient en grande part d'une manifeste incompréhension de la notion de Royaume. Sont brandis çà et là de grands mots tels que lien vassalique, félonie, souveraineté, autonomie, sans que personne ne parvienne à en donner des définitions communément admises. Leurs sens sont galvaudés et tordus en fonction des intérêts partisans de ceux qui les emploient.

Cette situation ne peut plus durer. Et puisqu'il est illusoire d'espérer y mettre un terme au cours de négociations avec ses principaux responsables, la solution doit venir du Royaume entier. Voilà trop longtemps que des États généraux n'ont pas été convoqués. Leur indéniable représentativité, conjuguée à la légitimité royale, permettraient la réécriture d'une charte fondamentale concentrée sur l'essentiel et compréhensible par tous, en remplacement du catalogue institutionnel actuel qui n'est pas sans rappeler les versions les plus touffues du codex languedocien.

Le nouveau texte reprendrait les principes élémentaires de la précédente charte, mais s'attarderait plus soigneusement sur les obligations réciproques de la Couronne et de ses vassaux ainsi que sur la définition du Royaume. À part ces fondamentaux, peu de choses ont besoin d'être gravées dans le marbre, et le bon sens nous dicte que tout ce qui n'est pas nécessaire est superflu : « pluralitas non est ponenda sine necessitate », disait déjà le franciscain Guillaume d'Ockham au siècle dernier.

- Organisation rapide d'élections pour la nomination d'un représentant de chaque ordre dans chaque province du Royaume ;
- Rédaction et soumission de cahiers de doléances ;
- Ratification d'une nouvelle charte fondamentale par les représentants des trois ordres et la Grande chambre.


-= La nécessaire réforme des institutions =-

Il ne faut pas confondre stabilité et immobilisme. Les structures doivent évoluer avec leur temps ! L'administration royale est restée quasiment la même depuis le règne de Levan III. Peut-on pourtant comparer son rôle sous un descendant spirituel des rois fainéants et dans une monarchie élective vivace ? La Curia regis ne doit plus faire office de substitut à un souverain absent, ce qui induit une révision de sa composition et de ses attributions. Cette réforme ne peut être conduite que par le Grand Maistre de France en concertation avec le monarque et les Grands officiers.

D'une façon plus générale, les hautes sphères parisiennes sont gangrenées par le népotisme et la consanguinité. Les îlots de désintéressement et de probité peinent à émerger de la fange : plusieurs Grands officiers de valeur ont baissé les bras ou ont été évincés pour n'avoir pas accepté le dévoiement des institutions. La minorité corrompue doit être identifiée et écartée, pour que les authentiques serviteurs de la Couronne exercent leurs missions l'esprit tranquille au bénéfice de tous les sujets du Royaume. Cela ne sera possible que si le monarque montre l'exemple, en incitant à la remise en question, en récompensant le dévouement et en se faisant l'architecte de la rénovation.

Ce travail d'assainissement effectué, l'administration pourra retrouver son efficacité et les institutions leur raison d'être. Une Pairie exclusivement constituée de sages impartiaux aurait un grand rôle à jouer dans l'équilibre du Royaume.

- Dressement d'un état des lieux de la Curia regis et des Grands offices ;
- Remplacement des officiers indignes, inefficaces ou cumulards ;
- Nominations en fonction du mérite et des projets.


-= Les libertés des provinces vassales =-

La réforme des institutions royales ne peut qu'aller de pair avec une répartition des tâches plus claire. Dans sa sagesse, Levan II a permis à ses sujets d'avoir leur mot à dire dans le choix de leurs gouvernants locaux, sous la bienveillante vigilance du souverain. Le processus n'a toutefois pas été mené à son terme, puisque des doutes persistent quant au degré d'autonomie des provinces. Ces doutes ont été à l'origine de mésententes durables entre la Couronne et ses vassaux, et doivent par conséquent être tranchés.

Certaines offices royaux, en temps de paix, n'ont pas vocation à être actifs hors du Domaine royal. La présence de représentants permanents de la connétablie aux quatre coins du Royaume, par exemple, ne peut être vécue que comme une surveillance. Des référents par zone géographique suffiraient amplement et témoigneraient de la confiance accordée aux autorités provinciales.

La liaison avec la Couronne doit être principalement assurée par les secrétaires d'État. Leur rôle ne saurait se limiter à la transmission des annonces des différentes administrations : il leur appartient à la fois de représenter le souverain au niveau provincial, de se faire les messagers des autorités provinciales vers Paris, et d'être des porte-paroles accessibles pour le peuple. Dans les provinces du Domaine royal, qui accueillent par défaut un intendant aux finances et dont les dirigeants peuvent se réunir avec l'administration dans un conseil spécifique, la présence d'un secrétaire d'État fait doublon.

Enfin, les institutions royales dont la présence sur tout le territoire du Royaume est indispensable effectueront d'autant mieux leur travail qu'elles veilleront à le faire en bonne intelligence avec les autorités locales. La chambre des exécutions, par exemple, peine encore à faire appliquer partout les décisions de la Chancellerie. Une collaboration avec les magistrats provinciaux sous forme de formation et de suivi des dossiers permettrait d'améliorer le rendu de la justice.

- Retrait des officiers royaux surnuméraires ;
- Évolution du secrétariat d'État ;
- Rapprochement de la Chancellerie avec ses interlocuteurs dans les provinces.


-= La hérauderie et le système féodal =-

La hérauderie royale est une institution très particulière, dont le fonctionnement actuel n'est plus satisfaisant. Sa centralisation excessive cause des problèmes avec de nombreuses provinces, même hors du Ponant. Il convient de trouver une nouvelle façon de gérer la noblesse française.

La Reyne Béatrice a eu le mérite de rappeler à plusieurs reprises durant son règne, notamment dans le corps de l'édit de Gien puis dans sa circulaire explicative, un principe clef de la féodalité : « le vassal de mon vassal n'est pas mon vassal ». Il est par conséquent anormal que l'attribution des fiefs dans les provinces vassales soit directement gérée par le collège héraldique au nom de la Couronne. L'étude des patentes pour les fiefs de mérite doit être confiée aux assemblées nobiliaires provinciales, sous contrôle du héraut local issu de la hérauderie royale.

L'attribution des fiefs de retraite, quant à elle, est pour le moment systématique. D'où l'existence d'une frange de la noblesse n'envisageant la politique que comme un moyen d'accumuler les titres, et n'hésitant pas à sauter de province en province pour obtenir un fief dans chacune. Cette pratique nuit à l'image de toute la noblesse française. Une réflexion commune de la hérauderie et des assemblées nobiliaires provinciales sur un nouveau système pourrait permettre d'éviter cette dérive.

Plusieurs marches héraldiques sont hélas vacantes, ce qui est handicapant non seulement pour le suivi et l'enregistrement des actes nobiliaires à travers tout le Royaume, mais aussi pour le travail des assemblées provinciales sus-citées, qui ne peuvent se satisfaire d'un maréchal de tutelle, aussi volontariste soit-il. Ces vacances seraient irrémédiables si elles résultaient d'un manque de volontaires, cependant tel n'est pas le cas. Bien souvent, les candidats échouent à un examen extrêmement long et complexe. Il convient de trouver le juste milieu entre garantie de compétence des hérauts et occupation de toutes les marches, grâce à une amélioration de la formation et à une réforme de la procédure de sélection.

- Étude des patentes par les assemblées nobiliaires ;
- Réflexion sur l'attribution des fiefs de retraite ;
- Assouplissement du recrutement pour que toutes les marches soient pourvues.


-= La défense de la concorde =-

Le Royaume s'est construit au fur et à mesure que ses premiers souverains et l'Église aristotélicienne ont travaillé main dans la main au bénéfice de la paix, en ramenant à la raison la myriade de seigneurs de guerre qui se partageaient le pays à la pointe de l'épée. Un territoire de plus en plus grand autour de Paris a accepté l'autorité de la Couronne, et même les ducs les plus puissants et bellicistes ont fini par remettre leurs armes au fourreau et par ployer le genou. Les rois sont devenus les garants de la concorde avec la bénédiction du Très-Haut.

Mais au cours des dernières années, la paix a été remise en question à de nombreuses reprises. Aux provocations ont répondu les provocations, et des conflits privés ont fini par se transformer en guerres sanglantes impliquant tout le pays. La dernière d'entre elles a virtuellement scindé le Royaume en deux.

La Couronne doit reprendre et assumer son impartialité : le souverain ne peut être un belligérant parmi d'autres. Avec l'aide des autorités romaines, il doit être force de proposition. La tentation est grande de mobiliser les ordres royaux et de lever le ban à chaque contrariété et de lancer les Français contre les Français, mais rien de bon n'en ressort jamais. Les lames ne doivent parler que lorsque tous les mots ont été épuisés. Dans les rares cas où leur emploi sera nécessaire, il n'en sera que plus implacable.

- Organisation de réunions bilatérales avec les provinces en tensions ;
- Recours systématique à la médiation et de l'Église ;
- Réaction rapide des troupes royales en cas de risque de propagation d'un conflit.


-= La limitation des risques d'embrasement =-

Est-ce que la bonne volonté des médiateurs romains ou la fermeté du souverain peuvent suffire à garantir la paix ? Les dernières guerres ont prouvé que non. Dans certaines circonstances, d'insignifiants conflits frontaliers et des rancœurs bilatérales s'étendent à tout le Royaume par le jeu des alliances. Il serait irresponsable de ne pas lutter contre un système aussi dégénéré.

Les alliances militaires multilatérales sont des épées de Damoclès. Qu'un seul de leur signataire soit pris de folie belliciste, et c'est une région entière qui sombre rapidement dans le sang et la fureur. La sécurité collective ne peut reposer que sur la garantie royale, pas sur des accords entre provinces, et encore moins avec des États souverains étrangers.

Les affrontements armés ne peuvent être tolérés qu'entre deux belligérants uniquement, à condition qu'ils ne risquent pas de se propager aux provinces voisines, ne mettent pas les intérêts du Royaume en jeu et ne causent pas la mort de civils extérieurs. Le souverain devant protection à ses vassaux, il peut être appelé à tout moment à mettre un terme à un conflit sortant de ce cadre, en prenant des sanctions le cas échéant. Quiconque s'en remet aux armes doit être prêt à accepter les conditions, positives ou négatives.

- Interdiction des alliances militaires offensives ;
- Rappel de la souveraineté diplomatique de la Couronne ;
- Établissement de critères stricts pour la définition des guerres privées.


-= Le règne de la justice =-

La paix s'appuie nécessairement sur la justice. Une justice que la Couronne doit à ses vassaux, bien sûr, mais aussi et surtout à l'ensemble des sujets du Royaume. S'écarter de cette justice, c'est suivre la mauvaise voie, quelles qu'en puissent être les raisons. La plus grande attention doit donc être accordée à ce que personne, dans toute la France, ne puisse légitimement s'estimer victime d'une injustice arbitraire. La Couronne dispose de plusieurs moyens pour s'en assurer.

La rédaction, la compilation, l'explication et la diffusion d'un droit royal compréhensible et applicable partout est le premier d'entre eux. Il ne s'agit pas d'ôter leur droit de légiférer aux provinces, mais le souverain doit faire passer des ordonnances royales sur certains grands problèmes, tels que les questions d'éligibilité ou de circulation par exemple.

L'existence et l'efficacité de procédures aussi rapides que possible est le deuxième impératif, peut-être le plus important. La chambre des Pairs, le tribunal héraldique, la Cour d'appel et la Haute cour de justice sont, chacun dans un domaine particulier, des vecteurs directs de la justice royale. Leurs attributions doivent être précisément définies et largement connues, de sorte que tout un chacun soit en mesure d'y recourir.

Enfin, cette pyramide n'est rien sans sommet. Le souverain est source de justice dans tout le Royaume et doit être une incarnation vivante de cette justice, en étant le premier à la respecter. S'il s'en détourne au profit de la facilité des considérations politiques, il ôte du même coup toute finalité à son pouvoir. Une décision aussi lourde de conséquences qu'une déclaration de félonie par exemple ne saurait être prise arbitrairement.

- Rassemblement par le Chancelier de France des sources du droit royal ;
- Correction des statuts des principales instances judiciaires ;
- Recrutement de juristes à la Pairie notamment.


-= La restauration de la foi =-

Curieuse époque que celle à laquelle nous vivons ! Les gens sont sans cesse plus nombreux à se détourner de la lumière divine au profit d'étranges cultes païens, voire, le Très-Haut leur vienne en aide, de l'athéisme. La France ne peut assister les bras croisés à la damnation de son peuple. Le premier effort à entreprendre est la négociation avec la nonciature apostolique d'un Concordat royal actualisé et applicable.

Tout doit aussi être entrepris pour relancer les vocations. Le manque de clercs dans les campagnes est sans doute la première raison de la perte d'intérêt des sujets de la Couronne pour leurs âmes immortelles. Les incitations fiscales notamment sont une piste à explorer, le coût des études religieuses semblant nécessiter une carrière préalable de négociant en produits de luxe.

En l'absence de clercs ordonnées, il convient d'encourager les efforts de tous les autres types de missionnaires, aussi farfelus puissent-ils sembler au premier abord. La découverte en août dernier du Tonneau de Sainte Boulasse ressemble fortement à un message divin : pourquoi négliger ce vecteur si populaire de la foi aristotélicienne ? Mieux vaut la crise de foie que la crise de la foi !

Il ne faut pas non plus oublier que le sacre donne un statut particulier au monarque et le rapproche du Très-Haut. Cette proximité doit être utilisée pour le plus grand bien de tous les sujets du Royaume, via des séances publiques de thaumaturgie par exemple.

- Rédaction d'un nouveau Concordat royal ;
- Travail conjoint avec l'Église de France pour la recherche de clercs via le financement des études religieuses par mécénat royal ;
- Réflexion sur les ordres missionnaires au sein de l'Aumônerie royale.


-= Le rôle du Domaine royal =-

Les provinces qui composent le Domaine royal ont été les premiers territoires, après l'Isle de France, à reconnaître le bien-fondé de l'autorité royale et à s'y soumettre pleinement en devenant possessions de la Couronne. Elles auraient dû en tirer prospérité et considération.

Force est d'admettre cependant qu'elles ont trop souvent été confondues, tantôt avec des citrons pressés pour alimenter quelque dispendieux projet, tantôt avec des élevages de soldats sacrifiables dans quelque vain conflit, tantôt avec des bâtons brandis malgré eux pour menacer quelque vassal rétif. D'où une rancœur bien compréhensible.

Le Domaine royal ne doit pas être le premier pourvoyeur de fonds royaux, mais son premier bénéficiaire. Il ne doit pas être un instrument du pouvoir de la Couronne, mais un exemple de sa bonne influence. Il ne doit pas être un cordon sanitaire fixe autour de l'Isle de France, mais un territoire en expansion progressive.

- Conciliation avec les feudataires des cinq provinces du Domaine royal pour l'effacement des dettes de guerre envers la Couronne ;
- Participation rétroactive des fonds royaux aux investissements conséquents ;
- Négociations en vue de l'agrandissement du Domaine royal.


-= La renaissance de la cour =-

Des temps troublés ont forcé les monarques à se concentrer sur les armes et la diplomatie. À présent que la paix est signée, un peu de légèreté peut faire son retour entre les murs du Louvre et dans la capitale. Banquets, cérémonies et concours doivent à nouveau réunir nobles, grands bourgeois, officiers royaux, couturiers inventifs et artistes talentueux.

- Révélation des résultats et versement des bourses du mécénat royal ;
- Nominations d'artistes de cour ;
- Participation de la Maison royale à l'organisation d'événements.


-= L'effort commun =-

Ce programme ambitieux n'aura une chance d'être appliqué qu'avec votre aide, vos voix et votre participation active. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues dans le cadre de la campagne, et si le Très-Haut le veut, après la victoire. Que tous ceux qui le souhaitent se sentent libres de me contacter directement.
Voilà pour mes projets. Je sais que c'est un peu touffu et je vous prie de m'en excuser, mais après tout il s'agit d'occuper tout un règne si le Très-Haut le veut, n'est-ce pas ?
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Lightwarrior

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 16:43

Il écouta attentivement la lecture du programme et avant de poser toute question, il sourit au candidat et lui dit :

N'oubliez pas de vous présenter, je pense que peu vous connaisse ici. Il fit un regard cordial avant que Nicolas de Firenze ne reparle alors pour un petit moment.
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Nicolas de Firenze

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 17:02

La remarque très judicieuse arracha un rire au Florentin.

Vous n'avez sans doute pas tort. Mais la faute est vôtre, vous m'avez tant mis à l'aise que j'en oublie les bases !

Le reproche était évidemment sorti sur le ton de la plaisanterie, et il reprit plus sérieusement.

Je me nomme Nicolas de Firenze. J'ai fait mes premiers pas en France en 1457, après avoir quitté Florence où j'ai grandi. J'ai d'abord été haut conseiller en Artois – et je vous garantis que prêcher le royalisme là-bas n'est pas une mince affaire – puis je me suis établi dans le Domaine royal, en Alençon plus exactement, où j'ai également été conseiller ducal à plusieurs reprises. Juriste de vocation et de formation, je suis juge près la Cour d'appel de Paris depuis à peu près un an maintenant, et c'est ce poste qui m'a poussé à me présenter aux élections royales : j'ai trop souvent été témoin de l'injustice à tous les niveaux, il m'est devenu impossible de m'y résoudre sans réagir.

Souhaitez-vous des détails biographiques supplémentaires, ou la lecture du programme a-t-elle suscité quelques questions en vos esprits ?
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Marsaly

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 17:17

Marsa ayant reçu une invitation à entendre les candidats à la couronne s'y rendit dès qu'elle le put. Elle passa par la première estrade qu'elle vit, entra et se présenta au candidat tout en saluant les personnes présentes en commençant comme il se doit par le visiteur.

Bonjour Sieur de Firenze, je suis Marsaly Bussière, bourgmestre du village de Dié, Grand Officier et Lieutenant de la prévosté du Lyonnais-Dauphiné.

Marsa inclina légèrement la teste, puis se tourna vers les deux autres personnes présentes


Bonjour Votre Grasce ! Tristan !

Puis elle écouta l'intervention avec beaucoup d'attention, prenant le temps de digérer la masse d'informations
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Arwel

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 3:10

La Bienveillante était venue écouter l'un des candidats à l'élection royale : comme toujours, le programme semblait intéressant sur le papier mais elle avait connu suffisamment d'élections royales en tant que régnante du Lyonnais-Dauphiné par le passé pour ne pas s'arrêter à un simple programme, rien ne valait une discussion avec les personnes pour voir si elles tiendraient la route et encore, même cela ne garantissait rien, comme le passé l'avait déjà démontré... Lorsque Nicolas de Firenze sembla avoir terminé, la jeune brunette se leva et s'adressa ainsi au candidat :

Messire de Firenze, je me nomme Arwel Chanvigny, dicte la Bienveillante, Duchesse de Clérieux, Baronne de Lentilly, Major des Compagnies Nobiliaires du Lyonnais-Dauphiné et actuel Bailli et Premier Conseiller de Sa Grâce Rotule... Me permettrez-vous de vous poser quelques questions ?

La petite Duchesse ponctua sa demande d'un charmant sourire.
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Nicolas de Firenze

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 3:24

Une inclinaison du buste pour Marsaly, et une nouvelle pour celle qu'on appelait la Bienveillante. Quelqu'un de moins entraîné aurait fini par attraper des courbatures, mais un Florentin pouvait faire assaut de politesse pendant des heures sans ressentir la moindre raideur, ou du moins sans le laisser paraître.

Votre grâce, non seulement je vous le permets, mais encore vous en prié-je !
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Axel_Baccard

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 8:45

Axel s'était installée sans bruit quand une voix la tira de se rêverie. Elle leva les yeux au ciel en voyant la pintade minauder cette fois encore, mais ne rien laisser paraître était de mise en toutes circonstances. Elle avait fait une promesse aux deux hommes de sa vie et ne s'en dédirait pas , mais c'était fort difficile comme exercice. La blonde détailla le Florentin qu'elle avait eu l'occasion non pas de côtoyer mais d'apercevoir à plusieurs reprises , elle avait toujours trouvé un certain charme, ou un charme certain à l'italien. Thibérian n'avait absolument pas trouvé cet argument électoral recevable bien au contraire, cela avait même eu le don de titiller son orgueil de mâle, pour le plus grand plaisir de la baronne, qui détourna son regard pour apprécier l'armature de la tente , se demandant si un usage plus festif pourrait convenir à pareil engin.
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Rotule

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 16:53

Le Duc rendit son Salut au grand Officier de la Prévoté Marsaly, puis écouta l’auditoire du candidat Florentin... réfléchissant à tout cela il ne dit mot et laissa la Duchesse de Clérieux poser les questions qu’elle souhaitait attendant d'en apprendre la teneur et d'écouter les réponses qui suivraient
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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 17:26

Helsinki arriva tardivement , il avait appris que NDF était présent dans le Lyonnais dauphiné.
Helsinki simple soldat
enchanté de vous revoir.

Quel que soit le discours, et les réponses, il connaissait déjà sa position.
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Argael

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 17:40

Silencieux le plus vieux de l'assemblée vint prendre place.Taciturne à la lecture du programme des pensées filèrent vers ces Grands Officiers, ces pairs de France qui s'étaient vu remercier car en désaccord et l’énonçant envers le Monarque.
De fait il salua, se demanda si son amie Mélior de Lioure était partie prenante dans ce texte et à quel niveau.
Tant de choses à faire et de méconnaissances du Royaume pour des Monarques au dents longues. tant de supposition fausse..... Inclinant la tête en guise de salut, celui qui aurait pu se présenter à l’élection en sa qualité de Dauphin de France prit place, une élection de plus, pour quel résultat une France toujours plus sans pilier, reniant son histoire son passé???.
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Nicolas de Firenze

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 16:49

À nouveau, des inclinaisons du buste, dont une assortie d'un sourire pour le soldat qu'il connaissait. Mais pour le moment, les questions se faisaient attendre, et le borgne ne pouvait guère faire d'avantage que parcourir l'assemblée du regard à la recherche d'un interlocuteur volontaire.
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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 17:52

Alors qu'elle allait poser ses questions, la Bienveillante se rendit compte de la présence de la pétasse blonde. Au moins leur faisait-elle le plaisir de ne jouer que la potiche de service, ce qu'elle faisait excellemment... parce que dès qu'elle ouvrait la bouche... Bon se recentrer sur ses questions... S'adressant toujours avec le sourire au candidat au trône royal, elle se lança donc :

Je vous remercie de bien vouloir m'accorder de votre précieux temps messire...

Je commencerai par votre profession de foi : il me semble que vous avez fort bien cerné le rôle que doit avoir un Roy : cependant, vous n'êtes pas sans savoir que les personnes de bonne volonté finissent toujours par être la cible des flagorneurs et des obséquieux qui, eux, s'estiment toujours lésés lorsqu'on veut instaurer l'impartialité dans ses prises de décision : comment réagiriez-vous, si vous étiez élu et si vous vous aperceviez que ce genre de personnes faisaient en sorte de faire pression sur vous pour influer vos décisions dans une direction différente de cette impartialité dont vous voulez faire votre ligne de conduite ?

En ce qui concerne la rédaction d'une nouvelle Charte, il fallait s'y attendre, chaque nouveau Souverain aime à laisser son empreinte sur le Royaume : je vois que vous souhaiteriez qu'elle soit rédigée par le biais des trois ordres réunis et par la "Grande Chambre" : qu'appelez-vous la "Grande Chambre" ?

Vous parlez d'une réforme des Grandes Institutions et du rôle que devraient jouer les Pairs de France pour "rééquilibrer" le Royaume... Vous pourriez développer ? J'aimrais par exemple savoir quelle emprise vous donneriez à vos Institutions sur les Provinces Vassales. Parce que je trouve tout cela en contradiction avec ce que vous appelez les libertés des Provinces Vassales. Je trouve votre discours quelque peu contradictoire d'ailleurs sur ce point : vous semblez prôner une certaine autonomie de ces Provinces tout en tentant de les garder sous étroite surveillance : j'entends par là que vous voudriez faire en sorte que la Connétablie se fasse plus discrète, tout en donnant aux SE plus de responsabilités, responsabilités qui feraient que le SE couperait le lien entre le Suzerain, le Roy et son Vassal, le régnant de la Province, puisque le dit SE serait le lien entre le Peuple de la Province où il serait SE et le Roy, ce qui normalement est le rôle du Régnant de la Province. Et vous voulez faire des acteurs de la Justice des Provinces des sous-fifres de la Justice Royale, tout justes bon à suivre leur formation et à suivre les indications qu'on leur donnera pour le suivi des dossiers... Charmante vision de la Justice... Enfin, la seule bonne chose dans tout cela c'est que la CA deviendra vraiment inutile et qu'enfin, on aura peut-être le plaisir de la voir disparaître... Bref, j'espère avoir mal compris sur ce point précis...

Pourriez-vous m'expliquer en quoi la hérauderie actuelle n'est plus satisfaisante dans son fonctionnement ? Pour ma part, le fait que l'attribution des fiefs vassaux du LD soit chapeautée par la hérauderie royale ne me choque pas : ayant été cinq fois régnante de ce Duché, je connais la noblesse lyonnaise-dauphinoise et je sais que si ça avait dû être à elle d'accepter ou de refuser certains anoblissements, cela aurait été fait plus par copinage ou par détestation que sur les véritables mérites des gens... Lorsque les dossiers passent par la hérauderie royale, au moins ne peut-on mettre en doute l'impartialité de la décision.

Une réflexion sur l'attribution des fiefs de mérite, pourquoi pas ? J'attends juste de voir ce que ça pourrait donner... Si c'est pour qu'au final, ça soit comme pour l'attribution des fiefs vassaux et que cela soit remis entre les mains des Assemblées Nobiliaires, ça sent la grosse dérivé également...

Je suis plutôt d'accord avec vous quant au fait qu'un ban, pour être efficace, ne doit être levé que de manière exceptionnelle. Par contre, là où je trouve que les choses sont risquées, c'est quand vous vous engagez à faire systématiuement intervenir L'Eglise Aristotélicienne : comment pourrez-vous avoir l'assurance que ses membres seront suffisamment réactifs ? Pour information, en LD, nous sommes en négociations pour un Concordat depuis... hmm dix mois ? avec elle et on ne peut pas vraiment dire que nous ayons avancé sur ce point... Bref...

Alors, il ne me semble pas qu'interdire aux Provinces Vassales les alliances avec des Etats Souverains soient une grande nouveauté, c'est déjà interdit. Par contre, interdire les alliances entre les Provinces elles-mêmes, ça me semble un tantinet ingérent...

Parlons "justice" maintenant : toujours la dualité de votre discours : tout en regrettant l'ingérence des Institutions Royales au sein des Provinces Vassales, vous montrez dès à présent une réelle volonté de vouloir augmenter leur pouvoir sur les autorités provinciales... Pourriez-vous nous exposer clairement votre position sur ce point ?

Concernant la restauration de la Foi... Croyez-vous que vous n'aurez pas suffisamment à faire sur le plan des Institutions temporelles, si vous êtes élu pour également vous préoccuper de ce qui devrait être préoccupation du Pape et de son Eglise ?

Discrètement, vous parlez de négociations pour agrandir le Domaine Royal... Vous voudriez l'agrandir aux dépens de qui ce fameux Domaine Royal ?

Vous m'excuserez de ne pas m'étendre sur la renaissance de la Cour... Je n'ai jamais aimé ce genre de lieu où règnent hypocrisie et faux semblants...


Se sentant soudain d'humeur facétieuse... Baissant la voix pour n'être entendu que du candidat :

Messire de Firenze... Je ne sais si vous avez déjà épouse... Je connais quelqu'un dans cette salle qui adore les fastes de la Cour et qui cherche désespérément à se marier mais qui est tellement exigeante qu'elle ne trouve pas...

Se tournant très discrètement, d'un geste à peine perceptible, elle désigna Axel :

Vous voyez la blonde là-bas ? Axel d'Issari ou un truc du genre... Je vous accorde qu'elle n'est plus de première fraîcheur mais je suis certaine qu'elle ferait une Reyne des plus acceptables... et vous feriez une bonne action pour le Lyonnais-Dauphiné, nous serions tellement honorés de voir une Lyonnaise-Dauphinoise assise sur le trône à vos côtés...

très fière de sa petite blague, la Bienveillante arborait un sourire des plus facétieux... Et reprenant un ton de voix intelligible pour tous, elle poursuivit :

Il me semble que j'ai terminé mon interrogatoire, messire...
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Nicolas de Firenze

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 15:24

Au début, Nicolas hochait la tête en retenant les questions, mais bien vite il devint évident que la brune avait beaucoup de choses à dire. Il se précipita sur son nécessaire à écrire pour prendre des notes, de peur d'oublier des questions. Lorsqu'enfin le déluge cessa, il commença par la partie informelle, sur le même ton que la duchesse :

Votre démarche est louable, mais je suis déjà promis. J'espère que cette noble dame trouvera chaussure à son pied.

La question maritale traitée, il était temps de passer aux choses sérieuses.

Alors, dans l'ordre... merci à vous de me recevoir, plutôt. Ce serait un comble que je n'essaie pas de rencontrer autant d'électeurs que possible, même si le don d'ubiquité ne serait pas de trop en l'occurrence.

Vous évoquez le risque de flagornerie malgré ma bonne volonté. D'abord, il faut savoir que je m'entoure en priorité de gens étrangers à ce type de comportement. C'est une première protection, si je puis dire. Ensuite, je travaille depuis plusieurs années avec des gens que je n'apprécie pas. Je m'en accommode parfaitement et je ne suis donc pas dupe quand on devient tout à coup tout sucre tout miel avec moi. Seconde protection. Enfin, il m'est arrivé une fois de céder sans m'en rendre compte à des pressions amicales... fort heureusement, un collègue me l'a fait remarquer et j'ai immédiatement rectifié le tir. C'est la troisième et peut-être la plus efficace des protections : j'ai conscience de ne pas être infaillible et je sais reconnaître mon erreur quand quelqu'un a la présence d'esprit de me la montrer.


Coup d'œil aux notes... la charte fondamentale.

Chaque souverain aime laisser son empreinte, c'est en effet compréhensible, mais je trouve extrêmement problématique que la charte fondamentale du Royaume soit l'empreinte en question. Ce devrait être un texte simple, concis et à peu près unanimement accepté, pas un catalogue institutionnel superflu et modifié à chaque fois qu'un monarque décide de réorganiser un peu l'administration royale. C'est ce que je propose d'en faire : une dizaine d'articles au maximum, expliquant le rôle du souverain, ses pouvoirs dans les grandes lignes, les relations entre la Couronne et les provinces vassales, une description rapide des attributions de la Curia, de la Pairie et du conseil des feudataires... rien de plus. C'est pour cela que j'aimerais réunir à la fois les trois ordres et la Grande chambre, cette dernière étant l'assemblée regroupant les grands officiers, les Pairs et les feudataires. Je n'aime pas la version actuelle de la charte, mais elle pose cette condition comme nécessaire à sa révision, il serait donc pour le moins déplacé d'entamer un règne en ignorant la loi fondamentale du Royaume.

La réforme des institutions, ensuite. Il convient de distinguer celles dont les pouvoirs ne s'étendent qu'à l'intérieur du Domaine royal et celles qui ont vocation à agir dans tout le Royaume. La Connétablie et la Surintendance aux finances appartiennent à la première catégorie. La Chancellerie et le Secrétariat d'État, à la seconde. Pour d'autres, comme la hérauderie, il y a débat.

Je reprends vos exemples dans l'ordre. Le secrétaire d'État n'a pas vocation à se substituer au régnant en ce qui concerne les relations avec la Couronne, car leurs rôles sont tout à fait différents. Le premier est le représentant sur place de l'administration royale, chargé de transmettre les annonces et d'informer la population. Par exemple si un sujet du Lyonnais-Dauphiné s'interroge sur les fonctions d'un officier royal ou sur la procédure à suivre pour déposer une saisine à la Pairie, c'est le secrétaire d'État qui va le renseigner, pas le régnant. Le régnant quant à lui est la personnification de la relation entre la Couronne et la province en tant qu'entité politique. Il défend les intérêts de cette dernière auprès du pouvoir royal, grâce à son accès direct au souverain au conseil des feudataires. Ce n'est donc pas du tout le même type de relation, et je ne crois pas que mon programme conduirait le secrétaire d'État à empiéter en quoi que ce soit sur les compétences du régnant.

La justice ensuite. Vous n'êtes pas sans ignorer qu'en tant que sommet de la pyramide féodale, le monarque détient le pouvoir de rendre justice dans tout le Royaume. Ce pouvoir est symbolisé par la Main de justice qu'il porte avec son sceptre. En signe de confiance, il délègue le rendu de la basse et de la moyenne justice à ses vassaux, qui eux-mêmes la délèguent aux cours provinciales. Cette délégation ne vaut que tant que la justice est convenablement rendue, et c'est la raison pour laquelle les sujets de France qui s'estiment lésés peuvent porter un recours devant une institution royale, la Cour d'appel. À l'heure actuelle, la Cour d'appel passe la moitié de son temps au moins à examiner en seconde instance des vices de procédure basiques ou des procès tellement partiaux que cela en devient risible... cela fait perdre du temps à tout le monde et la justice n'en ressort pas grandie. J'estime donc qu'une meilleure entente entre la Chancellerie et les magistrats provinciaux éviterait à ces derniers de commettre les erreurs les plus grossières. Tout le monde s'en porterait beaucoup mieux, et je trouve regrettable que vous assimiliez ceci à un statut de « sous-fifres ». La justice royale est souveraine en France, c'est ainsi.

Pour ce qui touche à la hérauderie, les situations sont très différentes. Si je comprends bien, vous ne faites pas confiance à votre assemblée nobiliaire et estimez le système actuel satisfaisant. Si le climat politique est un peu délicat, cela peut se comprendre, mais il n'en va pas de même partout et beaucoup de provinces aimeraient que leur ban soit un peu mieux considéré. Ce qui ne marcherait pas ici ferait merveille ailleurs, et inversement.


Le borgne fit une courte pause ravitaillement, profitant des boissons mises à sa disposition, avant de continuer.

En ce qui concerne la médiation de l'Église... c'est une chose d'y faire appel, c'en est une autre de constater qu'elle ne fonctionne pas. Si les autorités romaines ne sont pas assez réactives, il faudra se passer d'elles, mais il demeure symboliquement important de laisser leur chance aux premiers défenseurs de la paix et de l'amour aristotélicien, je crois. De même, s'occuper de spirituel cesse d'être un luxe lorsque l'agitation hétérodoxe secoue le sud du Royaume. Estimeriez-vous plus judicieux de laisser les ordres militaro-religieux mener une croisade ? La question de la réforme est devenue politique, le temporel ne peut s'en tenir à distance.

L'interdiction des alliances avec les États souverains coule peut-être de source pour vous, mais il suffit de lire le traité de l'Aventin pour constater que tout le monde n'a pas bien compris le concept. Il est important de le rappeler.

Enfin, l'agrandissement du Domaine royal ne pourra se faire « aux dépens » de personne. Il a toujours eu lieu à la suite de situations de crises ou par la négociation. Puisque par définition les premières sont imprévisibles, je parle bien sûr de la seconde option. Quand on manque de liquidités, qu'on a des voisins hostiles ou une vie politique instable, le Domaine royal présente d'énormes avantages.


Assez pour que plusieurs provinces volontaires aient vu leur entrée refusée, d'ailleurs... une situation inimaginable un an ou deux plus tôt, et qui faisait encore sourire le Florentin lorsqu'il y pensait.

J'espère n'avoir rien oublié. En guise de conclusion et puisque c'est, je crois, la clef de voûte de vos interrogations, je crois que le pouvoir royal doit savoir se faire discret là où il n'est pas nécessaire, et ferme quand il le faut.
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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 16:10

Meyzieu s'était approché, alors même que le candidat venait de commencer son intervention, sans déranger il écouta puis attendit que ledit candidat eut terminé son discours.

Bonjour Messire, je suis DeDeLagratte, Seigneur de Meyzieu et d'Aspres, actuellement conseiller militaire de l'Ost.

Je viens d'entendre vos réponses aux questions de notre très charmante Bailli.
Hop un clin d'œil rapide et un sourire vers Arwel avant de poursuivre

Je suis d'accord sur le fait que le pouvoir royal doit savoir se faire discret là où il n'est pas nécessaire, et vous semblez avoir souligné de manière pertinentes selon moi les bonnes attributions d'un souverain. J'ai une petite question sur l'hérauderie qui me vient justement à l'esprit.

Comme Sa Grâce Arwel le soulignait, l'assemblée nobiliaire pourrait peut-être favoriser le copinage, en tout cas je pense être assez d'accord avec elle notamment aux vues de la situation de notre province.

Je vous entends bien lorsque vous dites que les situations des assemblées nobiliaires sont différentes et justement, ne pensez vous pas que ces différences, de part leur fonctionnement ou les conditions d'appartenances par exemple puissent finir par se voir dans l'étude des patentes et pourrait éventuellement creuser un fossé de considération entre des nobles de différentes origines ? Un baron lyonnais-dauphinois et un autre champenois par exemple.




Dernière édition par DeDeLagratte le Jeu 8 Nov 2012 - 13:44, édité 2 fois (Raison : Orthographe)
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Nicolas de Firenze

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 17:26

Le bonjour seigneur. Vous êtes le premier à imaginer cette possibilité, et force est d'admettre que vous n'avez pas tort. Un des arguments en faveur de la hérauderie royale est la théorique égalité de mérite entre tous les nobles du Royaume. Mais la garantie n'est que très incomplète, puisque seul l'anoblissement au rang de baron est soumis à l'approbation du collège héraldique. Les seigneuries sont distribuées sur simple demande du régnant, tandis que le contrôle d'attribution des vicomtés, comtés et duchés de retraite est quasiment inexistant.

Il y a donc actuellement une noblesse à deux vitesses, avec d'un côté les barons qui sont un peu partout reconnus comme les plus méritants, et de l'autre, tout le reste. Même si la... prodigalité avec laquelle feu le Roy a semé les fiefs en Isle de France a un peu jeté le trouble dans toute cette hiérarchie.

Quoi qu'il en soit, votre crainte est fondée. Mettez-vous cependant dans la situation où, membre du ban d'une province, vous apprenez que les titres locaux sont très dévalués car les assemblées nobiliaires voisines estiment que vous les accordez trop facilement. Ne deviendriez-vous pas plus vigilant lors de l'étude des patentes, de sorte que le fossé se comblerait petit à petit ?
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Amalric chilperic

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 7 Nov 2012 - 10:13

Le Brocéliande avait écouté, avec un peu de retard, ce que chacun avait dit, et surtout ce que le prétendant proposait.
Ne dérogeant pas à une habitude bien installée, il avait des questions, cela tombait bien, au final ils n'étaient que deux à sembler réellement s'intéresser au Lyonnais et au Dauphiné, cela réduirait le temps qu'il aurait à y consacrer, et simplifierait d'autant le choix à faire.


Enchanté messire,
Amalric Chilperic de Brocéliande, Baron d'Orvault, et procureur du Lyonnais et du Dauphiné.

J'ai plusieurs interrogations concernant votre projet.

En premier lieu, je reprends vos propositions dans l'ordre, et m'interroge donc sur la réforme des institutions, et surtout de leurs récipiendaires si je vous écoute, j'aimerais donc savoir dans votre projet à qui reviendrait de dresser cet état des lieux de la curia Regis et des grands offices ? Et comment comptez vous vous assurer de l'impartialité nécessaire à cette démarche ? La suite découle de ces mêmes questions, sur quels critères seront jugés les officiers "indignes" ou "inefficaces" pour reprendre vos termes exacts ?

Passons ensuite aux provinces vassales, cela tombe bien nous sommes concernés au premier plan, les officiers royaux surnuméraires, vous donnez en exemple de ceux-ci les officiers de la connétablie, pour ce qui concerne le Lyonnais-Dauphiné, la différence ne sera pas flagrante sur ce point, nous n'en avons pas actuellement, et depuis un certain temps déjà. Quels seront donc exactement les autres offices concernés ?
Pour ce qui est du point sur le rapprochement de la chancellerie avec les magistrats provinciaux, je salue l'initiative en temps que procureur, peut on avoir des précisions sur la façon dont cela sera mis en place concrètement ?

Pour ce qui est de la hérauderie, vous nous parlez d'une grande partie de la noblesse qui ne courrirait qu'après les titres pour vous paraphraser, et à l'inverse de la conscience de cette noblesse qui rectifierait d'elle même le tir si elle apprenait que ses titres sont dévalués, ne trouvez vous pas cela contradictoire ? voir utopiste ?

Concernant la diplomatie royale, vous nous présentez de grands principes à appliquer, mais j'aimerais si vous le voulez bien connaître votre avis sur des sujets précis et d'actualités :
- quelle est votre position sur l'application du traité de l'aventin et de celui du Mont Saint Michel ?
- quelle est votre position et votre analyse concernant les troubles survenus récemment le long des côtes irlandaises ?
- quelle est votre position par rapport à l'indépendance provençale et aux récentes annonces de la diplomatie royale à ce sujet ?

Et j'en aurais finis avec mes questions pour le moment.
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Nicolas de Firenze

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 7 Nov 2012 - 16:52

Tant qu'on parlait des barons, l'un d'entre eux montrait son nez. Le borgne se tenait prêt à écrire, de peur de subir un autre déluge de questions, mais les remarques ne dépassèrent pas sa capacité de mémorisation.

Enchanté baron. Concernant la Curia regis, c'est assez simple dans l'esprit du moins. En cas de victoire, je demanderai à tous les Grands officiers de me remettre un bilan récapitulant la situation à leur arrivée, les projets qu'ils avaient à l'époque, ceux qu'ils ont pu mener à terme et ceux qui restent à mettre en place. Ces informations seront vérifiées avec le Grand Maistre de France et le cas échéant avec des membres des offices en question ou d'anciens Grands officiers. Cela permettra, je l'espère, d'obtenir une vision assez claire de l'efficacité respective des membres de la Curia regis, et de la pertinence ou non de leur maintien en poste.

Parmi les officiers concernés par les retraits et outre les lieutenants d'État-major, me viennent à l'esprit les officiers de l'amirauté et les intendants aux finances. Il serait évidemment toujours possible d'y faire appel sur la base du volontariat, mais les deux seuls membres de l'administration royale dont une province ne peut se passer devraient être le secrétaire d'État et le héraut.

Le rapprochement entre la Chancellerie et les magistrats provinciaux se ferait, lui aussi, sur une modalité de volontariat et pourrait faire appel à l'ordre du Dragon. Un encouragement à suivre une brève formation juridique, à des séminaires d'explication de la charte de bonne justice, ce genre de choses. Le but étant de réduire le nombre d'affaires traitées par la Cour d'appel et donc d'accélérer les délais.

Quant à la hérauderie, l'égoïsme est justement la clef de ma théorie, pas une contradiction. Une fois qu'un noble a obtenu son fief, celui-ni ne conserve une valeur symbolique que s'il reste à peu près rare. Les nobles coureurs de titres sont donc ceux qui ont le plus intérêt à se montrer vigilants sur les anoblissements. Je serais d'ailleurs curieux d'avoir accès aux patentes adressées à la hérauderie, car plusieurs provinces font déjà voter leurs assemblées nobiliaires. Il serait intéressant de voir dans quelle mesure les avis divergent avec ceux du collège héraldique.

Pour ce qui touche à la diplomatie enfin, je ne m'en suis jamais caché, je crois que le traité de l'Aventin est une grossière erreur. Il n'est pas applicable en l'état et devra être renégocié, sans quoi il risque de voler en éclats dès les prochaines tensions. Je préfère ne pas m'étendre sur le traité du Mont Saint Michel, qui est violé régulièrement depuis sa signature et dont je cherche encore l'utilité. Il n'y a qu'un Breton pour imaginer quelque chose d'aussi tordu et inefficace, d'ailleurs ce n'est peut-être pas un hasard si ces bêtises de commissions paritaires sont reprises dans l'Aventin.

L'attaque irlandaise sur la Normandie est extrêmement grave et nous a coûté quasiment toute la flotte royale. La mer est un domaine stratégique que nous ne pouvons pas abandonner aux brigands de l'Alliance celtique qui collaborent ouvertement avec le Ponant. Nos intérêts en la matière recoupent ceux de la Royal Navy et de plusieurs factions écossaises et italiennes, avec lesquelles il faudra resserrer les rangs pour récupérer un minimum de contrôle dans la Manche.

Enfin, je crois que le Royaume n'a pas à se prononcer sur l'indépendance provençale. Le Saint Empire ne fait pas d'ingérence chez nous, rendons-lui la politesse. Jusqu'à preuve du contraire la Provence est un comté impérial, c'est la seule position officielle tenable pour les diplomates français.
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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeMer 7 Nov 2012 - 22:24

Si je peux me permettre, puisqu'il est question à plusieurs reprises de l'amirauté dans votre réponse, j'aimerais revenir sur un point ou deux.

En premier lieu celui des officiers royaux que sont les officiers de l'amirauté, vous en parler comme d'un changement, pensez vous qu'à l'heure actuelle la présence d'un officier de l'amirauté soit imposé à chaque province ? Si c'est le cas, je serais intéressé de savoir quelles sont vos sources, car je tiens à vous confirmer que ce n'est pas le cas, il se trouve que par le plus grand des hasards je sais de quoi je parle étant le Vice-amiral du Royaume.
Il y a à l'amirauté trois officiers, les amiraux de zones, qui s'occupent de la gestion des flottes affiliés à la couronne, et non locales, et de la communication avec les provinces, rien n'est imposé auxdites provinces, même à celles du Domaine royal d'ailleurs, c'est dire, trois amiraux de zones qui se partagent l'ensemble du Royaume, je doute qu'ils soient omniprésents dans chaque province visitée, dans lesquelles, encore une fois, l'amirauté n'imposent rien, elle propose une coopération entre les provinces et son aide quand elle est recherchée, le principe étant toujours de se baser sur un accord mutuel. Il y a ensuite des intendants, qui s'occupent de finances, et qui traite éventuellement avec les provinces et surtout leurs responsables économiques, pour faire du commerce, et donc là encore sans rien imposer, même pas une présence d'ailleurs, il s'agit d'éventuels partenariats commerciaux comme d'autres.
Qu'est ce qui serait donc retiré dans cela ? J'ai du mal à comprendre votre volonté sur ce point précis.

Pour la question irlandaise, la flotte royale n'a pas été concernée dans tout cela, il s'agissait d'une flotte à moitié privée et à moitié affiliée au duché de Normandie, c'est tout aussi regrettable que des batiments français soient coulés nous sommes bien d'accord, mais pour parler de la disparition de la moitié de la flotte royale, encore faudrait il que la flotte royale existe un tant soit peu, ça n'est pas le cas, je suis au regret de vous apprendre que la couronne de France ne possède pas un seul navire à l'heure actuelle, cela aussi, c'est bien regrettable, il y a bien des navires affiliés à l'amirauté, mais ce ne sont que des navires privés, souvent des membres de l'amirauté, qui se mettent bénévolement au service de la couronne. Ne pensez vous pas d'ailleurs que ce point mériterez d'être creusé lui aussi dans la perspective de récupérer le contrôle des mers ?

Vous ai-je néanmoins déjà dis que la perspective est nuisible à l'Homme ?

En ce qui concerne l'Aventin et Saint Michel d'autre part, je vous ferais simplement remarqué que ledit traité du mont saint michel fut signé par bien plus de français que de bretons, mais cela serait pinailler j'imagine ...
Parlons donc plutôt d'avenir à ce sujet, les renégociations dont vous parlez doivent selon vous porter sur quels points, et que verriez pour garantir un traité qui ne vole pas en éclat dés les prochaines tensions ?
Ne craignez vous pas aussi d'autre part que cette volonté de renégociations puisse justement être ce qui ferait voler en éclat une paix fragile et récente ? Le lyonnais n'est certes pas au premières loges de ces troubles avec le ponant, mais vous ne devez pas être sans savoir que la couronne n'a toujours pas remboursé l'intégralité des dettes qu'elle doit a notre province suite à la précédente guerre ?

Merci en tous cas pour vos réponses à toutes mes interrogations.
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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeVen 9 Nov 2012 - 0:39

J'entends bien votre point de vue en tant que Vice-amiral de France, mais il faut vous mettre à la place des provinces. Quand on leur annonce la nomination d'officiers ou d'intendants spécifiquement chargés de leur territoire, elles prennent ça comme une ingérence, quand bien même il ne s'agirait que de partenariat dans votre esprit. Il y a un effort à faire sur la forme, un travail pédagogique si vous voulez.

Concernant les affaires maritimes, pardon si mes informations ne sont pas aussi pointues que les vôtres. Vous parlez cependant de navires appartenant au duché de Normandie, et donc à la Couronne. Quelque part, il s'agit bien de bâtiments royaux, même s'ils ne répondent peut-être pas directement à l'amirauté. Je crois également savoir que le Perle a été coulé... même s'il était la propriété d'Harpège, il faisait pour ainsi dire partie de la flotte royale grâce à la dévotion exemplaire de sa capitaine. Mais je suis bien d'accord avec vous pour affirmer que la puissance navale du Royaume ne saurait se reposer exclusivement sur les bonnes volontés. Il nous faut une flotte battant pavillon à la fleur de lys. Je me suis laissé dire que les derniers écus des caisses royales avaient été expédiés en Italie pour l'achat de naves de combat... savez-vous si des contrats ont déjà été passés ?

Pour ce qui est de la renégociation de l'Aventin, je ne crois pas que la Couronne puisse faire l'économie d'un accord clair sur la question des félonies, ni que le Ponant puisse sérieusement espérer un droit de passage pour des troupes bretonnes sur le sol français. Ces deux points sont la base de tout le reste, les aborder ne pourra que consolider une paix mise en danger par ce traité inique.

Enfin, l'épineuse question des dettes... quiconque vous prétendra qu'elles seront remboursées est un menteur. Les sommes sont trop démentielles pour que le trésor royal les verse, plusieurs règnes n'y ont pas suffi. La seule solution serait de lever un impôt écrasant, mais vous conviendrez avec moi que prendre l'argent d'une main pour le rendre de l'autre serait un peu ridicule.
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Amalric chilperic

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeVen 9 Nov 2012 - 20:23

Pour les naves en Italie, je suis au regret de vous apprendre qu'on vous a mal informé, il n'est question que d'une seule et unique nave, et les écus en question ne couvrant qu'à peine son achat, l'intendance de l'amirauté se penche actuellement sur la question de trouver une solution pour assurer son entretien par elle même, puisque l'intendance du Royaume ne pourra y pourvoir mais exige tout de même que ce navire soit acheté dans l'instant, histoire qu'on soit bien sûr qu'il ne sera que quelques planches sans marins ni défenses flottant sur l'eau à la merci du premier pirate venu, en bref, elle promet d'être belle la flotte royale.
Je vous aurais bien dis que si vous vouliez en savoir plus sur l'amirauté nous pouvions en discuter, mais comme je viens d'y remettre ma démission, je ne vous serais guère utile sur ce point là.

Merci en tous cas encore une fois pour vos réponses.
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Maryane.

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MessageSujet: Re: Estrade du candidat Nicolas de Firenze   Estrade du candidat Nicolas de Firenze Icon_minitimeDim 11 Nov 2012 - 15:30

La Guerrero n'avait encore une fois plus grand chose à demander au vu de toutes les questions déjà posées. Néanmoins, elle prit le temps de se présenter et d'interroger le candidat sur quelques petits détails, rien de bien décisif.

Enchantée Messire,
Maryane de Brocéliande, Baronne d'Orvault, Juge et Chancelière de notre beau Duché.


Oui oui, flattons nous un peu.

Je serai brève. J'aimerai avoir votre avis sur la possibilité d'autoriser les provinces à avoir leurs propres ordres de chevalerie. J'aimerai également savoir ce que vous pensez de la perspective, délicat sujet s'il en est!

Encore plus délicat que son nouveau nom en parallèle avec les histoires de traité du Mont Saint Michel qui aurait été mal écrit par les ancêtres de son époux, c'est pour dire! Elle lui fit quand même un petit sourire pour lui faire comprendre que ce petit écart ne serait pas décisif, bien que ce fut inutile puisqu'il n'avait pas l'air d'avoir conscience de tout ça.
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