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 Petite Histoire du Dauphiné Tome2-Recherche

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urbs

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Petite Histoire du Dauphiné Tome2-Recherche Empty
MessageSujet: Petite Histoire du Dauphiné Tome2-Recherche   Petite Histoire du Dauphiné Tome2-Recherche Icon_minitimeVen 31 Mar 2006 - 22:20

Les Dauphins du XIIe au XIVe siècle

Alliances dynastiques

- Le domain des comtes d'Albon est en 1029 composé que d'éléments disparates et incomplètement soudés, de Vienne au versant oriental des Alpes, il n'y a pas de capitale.
Pour compenser cette faiblesse, la dynastie contracte assez vite de flatteuses alliances. Guigues III épouse vers 1106 une certaine "reine Mathilde", fille probablement du comte Roger de Sicile et veuve du roi Conrad d'Italie, le fils rebelle de l'Empereur Henri IV, mère enfin de Guigues IV (1133-1144), auquel elle donna le surnom de "Dauphin" porté désormais par tous les comtes d'Albon.

- La première dynastie de ceux qui, avec Guigues Ier le Vieux en 1029, ont le titre de comte et, avec Guigues IV en 1133, le surnom de Dauphin, s'éteint avec Guigues V en 1162. Ce dernier laisse une fille, Béatrice d'Albon, qui se marie trois fois. De son second mariage avec Hugues III, duc de Bourgogne, nait André-Dauphin, qui règne de 1192 à 1236, le premier de la dynastie de Bourgogne. Cette dynastie s'éteint avec Jean Ier, mort sans postérité en 1282.

- Lui succède Anne, marié à Humbert de La Tour, le premier dauphin de le troisième dynastie dite "de La Tour". Son dernier représentant est Humbert II qui abdique en 1349 en faveur de Charles, petit-fils du roi de France.

- Le domaine disparate de Guigues Ier le Vieux ne s'accroît que lentement par la suite. En 1349, elle ne connaît pas l'unité des autres principautés voisines. C'est à la suite de mariages que lui sont acquis: les comtés de Gap et Embrun (1232), le Faucigny (1241), les baronnies de la Tour et de Coligny (1282). Deux héritages lui valent celles de Montauban (1300) et de Mévouillon (1317) et l'achat, en 1263, de la terre d'Allevard vendue par Guigues de La Rochette.

- Enfin le dernier dauphin, Humbert II, se rend en 1342 maître de Romans et devient coseigneur de la ville avec le chapître de Saint-bernard. Mais sans postérité et sans ressources, il ne peut bientôt espérer poursuivre sa politique d'accroissement du domaine entreprise depuis un siècle par ses prédécesseurs.

- L'accroissement du domaine delphinal à partir du XIIIe siècle menace les comtes de Savoie. Mais le conflit n'apparaît qu'à partir de l'annexion des baronnies de La Tour et de Coligny en 1282.

Privilèges Impériaux

- Les dauphins des deux premières dynasties ont consolidé intérieurement leurs pouvoirs en s'appuyant sur les empereurs et en empiétant sur l'autorité des princes ecclésiastiques dans le diocèse de Grenoble, de Gap et d'Embrun; sans toutefois pouvoir s'imposer.

- En 1155, Guigues V obtient de Frédéric Barberousse la confirmation de tous les droits et privilèges que lui-même et ses prédécesseurs tenaient de l'Empire. Frédéric y ajoute la concession d'une mine d'argent à Rame et le droit de battre, à Césanne, une monnaie dont les premiers spécimens conservés datent de 1192.

- En même temps, Berthold de Zähringen, vice-roi de Bourgogne, cède à Guigues tous les pouvoirs lui appartenant sur la cité de Viennes. Les privlièges accordés par Frédéric Ier sont confirmés en 1238 par l'empereur Frédéric II.

- Ce dernier déclare les dauphins soumis immédiatement à l'empereur, niant ainsi implicitement la suzerainetéqu'exerçaient sur eux les archevêques et évêques dauphinois. Un diplôme confirme de l'empereur, en juin 1249 à Guigues VII ses acquisitions des comtés d'Embrun et de Gap. De plus, il lui concède des alleux dans ces deux comtés ainsi que dans les comtés de Vienne, d'Albon et de Grenoble.
Les droits régaliens octroyés et confirmés par les empereurs comprennent, entre autres, le droit de battre monnaie.

Les Dauphins à Grenoble

- Les efforts de Saint Hugues pour récupérer le patrimoine de son Eglise ont dans une certaine mesure abouti, sans empêcher les dauphins de poursuivre leurs empiétements.

- L'évêque Hugues II se plaint, dans un act de 1140 que le dauphin Guigues IV se soit emparés d'un tiers de la justice dans les mandements de Venon et de Gières, et aussi les droits de chevauchées.

- Ces frictions aboutissent à des conventions de pariage de nature économique. Ainsi, dès 1140 les habitants de Grenoble peuvent se livrer à la navigation sur l'Isère, moyennant un droit de péage à acquitter près du pont de la cité. Ce droit est tenu en fief à la fois du comte et de l'évêque.

- Entre 1184 et 1192, les deux co-seigneurs ayant tous deux des droits régaliens confirmés par les empereurs, fondent un atelier commun, qui émet en 1307 des monnaies d'argent.

- La première charte de privilèges est concédée le 6 janvier 1226, à la fois par André-Dauphin et par l'évêque Soffrey. Dans les libertés de 1244, les co-seigneurs font allusion à "notre cour" qui se substitue pour la saisie des biens, à la justice des habitants. Elle ajoute un code assez complet de tarifs d'amendes.

- En 1293, l'évêque Guillaume sollicite une nouvelle convention de pariage. Il se plaint des agents du dauphin Humbert Ier. Les attributions de la cour sont très étendues dans cette convention. Toute alende et toute exaction sont désormais partagées à portions égales entre l'évêque et le dauphin.


Les Dauphins à Gap

- Depuis longtemps implanté à Grenoble, le pouvoir delphinal s'impose en pariage avec les évêques. Mais il n'est pas de même à Gap et à Embrun. Les dauphins n'entrent en scène qu'après la prise de possession du Gapençais et de l'Embrunais, en 1029 et 1232.

- Ils ont en face d'eux: le pouvour ecclésiastique et le comte de Provence, qui a conservé des droitsde suzeraineté sur le Gapençais, et le gouvernement consulaire, reconnu par Guillaume II, comte de Forcalquier.

- Le désaccord ne prend fin que lorsque Guigues VII achète par un hommage (17 juillet 1257) la neutralité de Charles Ier d'Anjou, comte de Provence et roi de Sicile. Il peut assoir son autorité sur la cité de Gap, en profitant de l'opposition entre les deux pouvoirs: ecclésiastique et le consulat.

- Il signe, le 14 décembre 1257, un accord avec la cité, alliée jusqu'ici à l'évêque Othon de Grasse, Guigues VII conclut avec ce dernier un premier pariage, où les deux seigneurs se partagent le consulat de la ville. Ainsi tahis par leur allié de la veille, les "citoyens" préfèrent traiter discrètement avec l'autorité delphinale, en lui cédant le 11 septembre 1271, les droits du consulat.

- Devant cette atteinte à l'accord de pariage, qu'il a conclu avec Guigues VII, Othin de Grasse prêt aussitôt hommage, le 19 décembre 1271, à Charles d'Anjou, auquel il promet une aide militaire.

- Les comtes de Provence obitennent ainsi une reconnaissance de leur autorité en Gapençais. Mais ils ne sont pas pressés de soutenir les revendications de l'évêque de Gap, visant à contraindre le dauphin à l'abandon du consulat, source de discorde entre les deux seigneurs.

- Le 5 décembre 1300, un nouvel accord de pariage entre l'évêque Geoffroi de Lincel et Jean, comte de Gapençais, le futur dauphin Jean II. Par cet accord, les dauphins conservent le consulat, objet du litige, avec ses attributions fiscales.

- Il y a partage entre le dauphin et l'évêque en ce qui concerne les anciens bans ou amendes consulaires. Ce traité délimite définitivement les droits des évêques et des dauphins au XIVe siècle. Les évêques cessent de recevoir l'hommage delphinal, qui est réservé aux comtes de Provence, mais ils conservent la prééminence sur toute la cité de Gap et son territoire suburbain. Seuls, ils ont le droit de battre monnaie, et ils ont un sceau de juridiction qui leur est propre.

- C'est la cour épiscopale qui est appelée à enregistrer les actes delphinaux en faveur des habitants, et ce sont les officiers épiscopaux qui doivent contraindre ceux-ci à se rendre aux chevauchées delphinales.


Les Dauphins à Embrun

- Le consulat de Guillaume II, comte de Forcalquier n'a jamais été reconnu par les archevêques. Par contre le dauphin Guigues VII traite directement avec les consuls en 1237 et 1248 en se faisant reconnaître une juridiction propre, que lui dénie le pouvoir archiépiscopal.

- Il encourage les soulèvement de citoyens contre l'archevêque. Guigues VII prend prétexte de l'hommage prêté par lui à Charles d'Anjou le 17 juillet 1257, pour refuser celui qu'il devait à l'archevêque Henri de Sus. Pour ce grief, il est menacé d'excommunication. En 1321, un accord de pariage entre les deux pouvoirs partage le château delphinal qui servira de maison commune.

- Une série de pariage de succèdent de 1294 à 1345. En somme, il y eu un pariage entre le dauphin et le pouvoir ecclésiastique beaucoup plus tard et plus incomplètement à Gap et à Embrun qu'à Grenoble.

- Il n'a jamais existé de pariage à Vienne, mais prélats et dauphins se partagent le comté, depuis la vente des droits, par Hugues, seigneur de Pagny, à l'archevêque Jean de Bernin, en 1263. Ce comté de Vienne (npc avec celui du Viennois) comprenait dans la ville la juridiction sur les hommes relevant du comté et certains droits sur la boucherie, les marchés, les poids et mesures.


Guerres avec les comtes de Savoie

- Dès le XIIe siècles, l'enchevêtrement de leurs possession en Viennois avait amené des conflits entre comtes de savoie et dauphins.

- En 1241, les dauphins acquièrent le Faucigny au nord de l'Etat savoyard et par la baronnie du Tour en 1282, ils peuvent interrompre les relations entre la Savoie et la Bresse.

- Première guerre de 1283 à 1286: série de chevauchées et de dévastations sans résultat.
Un deuxième conflit éclate en 1289, lorsque les dauphinois tentent de prendre Genève. En 1293, amorce d'une réconcilitation avec mariage entre Jean fils du Dauphin Humbert, et la fille du comte de savoie Amédée V.

- Mais la guerre reprend en 1299 au Grésivaudan, en Viennois et en Faucigny. En 1303, une bataille a lieu à Montmélian. En 1304, Edouard de Savoie ravage le Viennois, et prend la citadelle édifié à Lullin près de Genève.

- En 1314, l'avènement d'Edouard le libéral, successeur du comte savoyard marque avec le siège du château des Allinges par le dauphinois Hugues, sire de Faucigny mais forcé de le lever par Edouard. En 1325, l'armée savoyarde subit en 1325, une grave défaite dans la plaine de Saint-Jean-le-Vieux, en Bresse.

- Le successeur d'Edouard, le comte Aymon le pacifique remporte la victoire de Monthoux en 1332, et en 1333 le dauphin Guigues VIII est mortellement blessé au château de La Perrière.

- Le 27 Mai 1334, une paix durable est signée à Charpareillan, sur la requête du pape et du roi de France. Le dauphin Humbert II verse 50 000 livres contre des terres et seigneureries. Seules, la question des frontières entre le Dauphiné et la Savoie n'est pas résolue et ne le sera qu'en 1355, c'est-à-dire après le "transport" du Dauphiné à la France.


Humbert II, dernier Dauphin

- Le conflit delphino-savoyard apaisé, Humbert II, dernier dauphin de la dynastie de La Tour, essaie de compléter l'oeuvre de consolidation et de centralisation entreprise aux XII et XIIIe siècles dans les villes épiscopales de ses domaines.

- Devant la menace que constitue pour Vienne l'établissement du roi de France, Phillipe VI de Valois, dans le fauboirg de Sainte-Colombe, il profite des dissenssions entre l'archevêque et son chapitre pour occuper le prieuré de Saint-Just. Il consolide ses droits sur la cité, en achetant ceux de Guillaume de Vienne, comte de Longwy.

- Il occupe la cité en 1338, sous prétexte d'une rixe et signe une convention avec le chapitre. Ce traité est annulé deux ans plus tard par le pape Benoit XII. Le dauphin ne peut réaliser son rêve: faire de Vienne la capitale du Royaumes d'Arles, que lui avait proposé en 1335 l'Empereur Louis de Bavière.

- Le 5 février 1342, il investit Romans dont les habitants lui ouvrent les portes malgré son excommunicaton par l'archevêque. Le pape renonce à ses droits sur la ville en échange des châteaux de Visan, Nyons et Mirabel dans les Baronnies.

- Les morts du seul héritier présomptif, André, en 1335, et de la dauphine Marie de Baux en 1346, détournent Humbert de ses vues ambitieuses.

- Surtout l'endettement par son goût du luxe, ses réformes administratives, ses multiples fondations pieuses, enfin la croisade qu'il dirige en partie à ses frais de 1345 à 1347.

- Il aliène des portions de son domaine et contract de nombreux emprunts. A bout de ressources, il songe à vendre ses Etats.

- Après de vaines tentatives auprès du roi Robert de Sicile en 1337 et du pape Benoit XII de 1338 à 1340, il se tourne vers la France. L'influence français s'étant déjà fait ressentir avant Humbert II.

- Dès 1269, Louis IX a joué le rôle d'arbitre entre le dauphin Guigues VII et le comte Philippe de Savoie. En 1294, Philippe le Bel a obtenu un contingent d'hommes armés et l'hommage du dauphin Humbert Ier.

- Guigues VIII épousa Isabelle de France, fille de Philippe V le long. En 1335, dès le début du règne d'Humbert II, le roi Philippe VI de Valois lui attribue 2000 livres de rentes et négocie le mariage de Blanche d'Evreux, petite fille de Philippe le Hardi, avec le jeune dauphin André.

- En 1343, dans un second traité où il s'engage à céder le Dauphiné au fils du duc de Normandie à sa mort.

- Le 30 mars 1349, il vend le Dauphiné à Charles, fils ainé du duc de Normandie pour 200 000 florins, plus de 4000 florins de rentes annuelles.

- Il confère à ses anciens sujets le "Statut delphinal", c'est-à-dire des privilèges que les nouveaux souverains de la province. Il a pour objet essentiel de réprimer l'arbitraire et les abus commis par l'administration. Il limite le nombre de sergents, la durée de l'exercice de l'office des juges, octroie aux dauphinois de ne plus avoir leurs biens confisqués sans crime particulièrement grave, d'être dédommagés lors des réquisitions de vivres, de ne plus avoir à tenir de garnison et à se battre en dehors des frontières. Il donne aux nobles dauphinois le droit de guerroyer entre eux, d'avoir des maisons fortes, sans être inquiétés par les agents delphinaux.

- Après la vente du Dauphiné et l'octroi du Statut delphinal, se déroule la cérémonie du 16 juillet 1349 au couvent des dominicains de Lyon, lorsque Humbert, devant les principaux membres de la noblesse et du clergé dauphinois, remet officiellement ses Etats au fils du duc de Normandie. Ce dernier prête serment de respecter le Statu delphinal.

- Humbert II dernier des dauphins-comtes d'Albon, dépenseur, pieux avec l'entreprise d'une croisade. Pas d'ardeur guerrière mais grandes capacités d'administration, centralisateur du dauphiné avec le Conseil Delphinal ou les conseils de baillages. Il accorda avant d'abdiquer un statut qui garantit les libertés de la province.
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MessageSujet: Re: Petite Histoire du Dauphiné Tome2-Recherche   Petite Histoire du Dauphiné Tome2-Recherche Icon_minitimeSam 1 Avr 2006 - 1:46

Citation :
le Faucigny (1241), les baronnies de la Tour et de Coligny (1282
En 1241, les dauphins acquièrent le Faucigny au nord de l'Etat savoyard et par la baronnie du Tour en 1282

Citation :
de Mévouillon (1317) et l'achat, en 1263, de la terre d'Allevard vendue par Guigues de La Rochette.

Citation :
Humbert II, se rend en 1342 maître de Romans
l'annexion des baronnies de La Tour en 1282

Citation :
comtés de Vienne, d'Albon et de Grenoble
Pas de Grenoble, alors on aura un comté. Laughing

Citation :
depuis la vente des droits, par Hugues, seigneur de Pagny

Citation :
Ce comté de Vienne (npc avec celui du Viennois) comprenait dans la ville la juridiction sur les hommes relevant du comté et certains droits sur la boucherie, les marchés, les poids et mesures


Very Happy Je me disais bien avoir lu ça quelque part! Very Happy
comté de vienne:Vienne (de) Écartelé: aux 1 et 4, de gueules, à l'aigle d'or (Vienne); aux 2 et 3, un lévrier courant

Donc, on peut avoir un comté du Viennois. Very Happy
Viennois (de) D'or, au dauphin d'azur, crêté, oreillé et barbelé de gueules.
http://www.euraldic.com/blas_vi.html

Mr. Green Historiquement parlant, on a un Comté du Viennois. Mr. Green
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