[LIEU] Place d'armes (rassemblements & cérémonies)

Fhar se sentit fier et heureux lorsque Guidel lui agrapha sa seconde citation sur son uniforme
il ecouta ensuite le sourire béat aux lèvres Oni lukkli ... ils le méritaient tout les deux...
Guidel yant fini fhar profita du moment ou les soldat n'étaient pas encore parti et guidel encore présent pour faire un pas en avant ..

Se retournant vers ses camarades il cria :

POUR LE SEIGNEUR GUIDEL !! SAINT GEORGES ET DALPHINÉ !!! SAINT GEORGES ET DALPHINÉ !!

et il levait son épée a chaque fois pour entrainer avaec lui ses camarades.

Guidel, qui n'était pas revenu sur les lieux depuis de nombreux mois, arriva enfin au lieu du rendez-vous. Il surprit un rat qui errait sur la cour de la place d'armes à grignotter quelque chose dont il préférait ignorer la provenance. Le rongeur s'enfuit en apercevant le cavalier précédant sa monture qu'il tenait par les renes.

Vêtu pour l'occasion de cuir épais, il tenait son incontournable épieu de guerre dans la main gauche, tandis qu'à quelques cm de celle-ci pendait la lourde épée bâtarde qu'il affectionnait.

Il se tourna vers les deux cavaliers qui le suivaient, ceux-ci avaient le visage fermé, mais il leur adressa cepandant un sourire contrit. Aujourd'hui, le duel aurait lieu, et nul n'en connaîtrait l'issue avant le dernier instant.

Il alla attacher sa monture à l'un des anneaux au mur de l'écurie puis revint au centre de la place de terre battue. Il planta son épieu, mit genoux à terre et se frotta les mains avec de la poussière avant de se relever vivement, de dégainer l'épée et d'en examiner le tranchant.

Belle Lame, Seigneur Guidel...

Don Lope entra à son tour dans la caserne, sa voix brisait le silence mortuaire de l'ancienne Caserne.
Il était accompagné de Phelim.

Il se plaça en face de Guidel, à une dizaine de mètres. Il trouva de quoi déposer son chapeau et son mantel, puis dégaina fièrement son épée.

Vous a-t-on dit que j'ai une longue carrière dans la Prévôté ?
Et que je suis un forgeron confirmé... dit-il, en regardant sa lame, forgée par son talent, et aiguisée comme il l'exigeait...

Bref !
Don Lope planta son épée au sol, en s'agenouillant, afin de prendre un peu de sable dans sa main.

Savez-vous pourquoi êtes-vous ici ?

Alors, Messire Guidel, vous avez perdu votre langue ?

Don Lope présenta son arme à Elorane, comme l'exigeait l'arbitre du duel, et quel Arbitre, le Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Phelim restait toujours silencieux, sans doute craignait-il pour la sécurité de Don Lope, pensait ce dernier.

Guidel hocha simplement la tête pour acquiescer, non pas à cette dernièer question, mais bien à la première que le juge avait posée, il savait pourquoi il était là, mais préférait autant économiser son souffle pour la suite.

D'autres hochements de tête en direction des différents acteurs de la pièce qui allait bientôt se dérouler, farouchement muet, il avait néanmoins la gorge quelque peu nouée, comme avant chaque bataille. Il n'était pas de ceux qui, comme les grands chefs de guerre, arranguaient leurs hommes avant la bataille, il était de ceux qui agissaient, simplement.

Avant de mettre son heaume, bien qu'il ne portât pas de harnois pour l'occasion, il se força tout de même à prononcer quelques mots.

Messer, je vous invite à mettre votre heaume, je ne vous ferai point de cadeau. Qu'Aristote soit désormais notre juge.

Et le heaume descendit sur son visage, masquant ses traits, ne laissant que ses yeux bleus concentrés.

Il leva son épée devant lui, pied gauche en avant, garde médiane dicte de la couronne, attendant le premier assaut de son adversaire.

Approche... Approche donc et tâte de ma lame, pensa-t-il.

Don Lope mit son heaume, selon les indications de Guidel...

Puis il s'avança doucement, en faisant des moulinets avec son épée, histoire de chauffer son poignée...

Il chuchota :
Pour avoir atteint mon honneur...

Il accéléra, brandit son épée bâtarde à deux mains, au dessus de sa tête, et frappa en direction de Guidel.

Il s'attendait, à se faire parer, il préparait déjà mentalement, une attaque sur le flanc droit...

Quelques passes d'armes étaient échangées entre les hommes, des battements de fer sans grand intérêt que seuls appréciaient les bohémiens qui jouaient des pièces de théatre sur la place du marché.

Ce faisant, Guidel sentait revenir en lui la rage des combats et un état d'esprit qu'il n'avait pas retrouvé depuis si longtemps, lors d'une chasse aux In Tenebris en direction de Paris, l'âme d'un prédateur, impitoyable et assoifé de combat.

Comme un loup, il tourna lentement autour de son adversaire, les yeux fixés sur lui et prêt à bondir sur la première ouverture. L'adversaire sembla baisser sa garde une fraction de seconde, Guidel bondit, tentant une botte dont il avait le secret.

Ces adversaires ne s'attendaient généralement pas à ce qu'il se fende d'estoc avec une épée bâtarde, si lourde... Mais en ajustant son coup, Guidel avait appris à se positionner pour donner le début du mouvement à la lame à deux mains, puis de prolonger son coup d'estoc à une seule main, pour donner ainsi une allonge encore bien supérieure à son coup.

Malheureusement, le moment d'inattention fut bien trop bref, et Donlope para sans trop de mal le coup avec un coup de taille de sa lame tandis que l'épée de Guidel tailla l'air à côté de l'épaule de son adversaire. Un coup osé, voire téméraire en fait, car fendu comme il l'était, il devait mettre plus de force à ramener sa lame vers lui, et le temps de la ramener lui serait sans doute fatal.

La jambe en sang après quelques échanges...

Morbleu!

Guidel recula de quelques pas en titubant, le sang se coulait et se mélait au sable de la place. Bientôt, à ce rythme, il serait trop faible pour achever le combat. Déjà, Argael s'approchait pour lui faire un garot à la jambe, mais il l'arrêta en tendant la main. S'appuya sur son épée en se tenant la jambe.

Dans un grognement, il se redressa un peu et se remit à peu près en position la jambe blessée en arrière. Il passa donc en garde arrière gauche.

Allez, approche pour m'achever, pensa-t-il... Un peu trop fort apparement, car Donlope s'approcha pour en finir. Guidel se replia encore, ployant sa jambe indemne, voyant le juge le dominer, lorsqu'il détendit sa jambe alors que celui-ci était encore à quelques pas. Il allait retenter de manier sa bâtarde à une seule main, jouant le tout pour le tout, après ce coup, il était fini de toute façon.

Il se détendit, et concentra toute sa force dans ses bras qui firent entamer à la lame un mouvement circulaire implaccable en direction de la tête du conseiller ducal. Arrivée en fin de course, la main gauche lâcha la poignée, laissant le bras droit assurer toute la fin du mouvement.

Le choc.

L'épée de Donlope heurta inévitablement la lame de Guidel, et se brisa! La bâtarde de Guidel, cependant considérablement ralentie, vit alors heurter le heaume du juge.

Guidel n'eut même pas l'occasion de voir à quel point son coup avait atteint son adversaire, car dans le mouvement tournant qu'il avait entamé de sa lame, il ne put arrêter la course de tout son corps dans ce mouvement tournant. Perdant l'équilibre, il ne s'arrêta qu'une fois au sol, tombant sur le flanc gauche, du côté de la jambe blessée. L'épée tombant à quelques pas de là.

Le combat était vraissemblablement fini.

Guidel se mit sur le dos, se redressa sur un coude et saisit sa dague anelaces à la ceinture, sans même vraiment prêter attention aux gens qui devaient l'observer. Il entama alors le cuir épais en englué de sang de sa tenue afin de dégager la plaie au genoux. Il retira rapidement sa ceinture et la passa autour de la cuisse. Se saisissant de la gaine de son épée, il passa celle-ci également dans la ceinture et commença à la tourner, pour serrer le garrot.

Il enleva alors son heaume et le jeta à terre pour s'adresser à ces témoins.

Mes amis, je ne perds plus de sang, mais je vous en prie, conduisez-moi auprès de ta Dame, Argael ou auprès de ma suzeraine, l'une comme l'autre connaissent les gestes qui soignent de vilaines plaies comme celle-ci et je veux être en Bretagne au plus vite!

Point encore, il ne s'était retourné pour constater l'état de son adversaire. Peut-être était-il sonné, peut-être s'était-il relevé, peut-être... Il l'ignorait encore avant que ses amis n'approchent pour l'aider à se lever et ramasser ses effets...

A l’impact, au moment ou les épées se choquèrent Argael de Saint Giraud sut d’expérience que l’attaque décisive venait d’être porter, avant même la fin de l’échange, il avait déjà saute de son fidele destrier Angélus.

Un regard rapide en direction du gouverneur, qui confirmât par un hochement de tête, le duel avait pris fin, des lors rongé par l’inquiétude il se portât au devant de son fidele ami, qui dans un ultime effort se fît lui-même un garrot.

Citation :

Mes amis, je ne perds plus de sang, mais je vous en prie, conduisez-moi auprès de ta Dame, Argael ou auprès de ma suzeraine, l'une comme l'autre connaissent les gestes qui soignent de vilaines plaies comme celle-ci et je veux être en Bretagne au plus vite!

Arrive a ce moment la, le bailli du duché se penchât sur son ami. Un rapide coup d’œil sur la blessure lui confirmât ses craintes, l’estafilade était profonde la blessure sérieuse, augmentant l’angoisse du conseiller ducal.

Il regardât alors Guidel de Mont Dauphin, le sourire aux lèvres ne montrant rien de son inquiétude.

Mon ami, tu as une belle bote secrète quand compter tu me la montrer, reste tranquille pour le moment, je suis moi-même arrivé au terme de mes connaissance médicale que se soit en anatomie ou en science moderne la médecine, je vais paré au premiers soins, et ne t’en fait pas j’envoie de suite Walan chercher ta suzeraine, ma femme sur Briançon est bien trop loin, c’est a moi de te veiller si tu veux bien en attendant.

Un instant je te pris mon ami

Se retournant vers Phelim, il l’interpela

Phelim, rassure moi le juge respire ?

La réponse fut positive, des lors une intervention sur messer Don lope n’avait plus de caractère urgent, il resterait auprès de son frère.

Guidel vieux chasseur j’ai sut reconnaitre une certaine lueur dans ce regard, que d’eau coulé sous les ponts, n’est ce pas, ils ne sont pas encore occis les anciens, pour le malheur de la jeunesse, la mauvaise graine la vielle garde veille.

Le doyen du village, garder sourire aux lèvres, concentrant l’attention du blessé sur autre chose que sa blessure. Il s’était placé de coté de tel façon que Guidel ne puisse plus trop avoir l’œil sur sa blessure.

Morbleu, tu as encore de l’énergie à revendre par Aristote, remet toi vite que l’on puisse croiser le fer de nouveau, j’ai moi-même quelques petites techniques récemment mise au point.

Mais j’y pense as-tu soif ? Je te propose autant pour étancher ta gorge que pour rendre ton corps moins réactif a l’alcool sur ta plaie mon frère, je ne te ferai pas l’affront de ne pas choisir.

Pendant qu’il parlait, Argael se pencher sur la blessure pour un examen plus poussé. Le sable et le sang déjà mélangé empêcher un examen approfondit en l’état.

Reste la tête au sol mon ami, avant l’alcool je vais tirer eau au puits de la garnison pour enlever la terre.

Il partit en courant, l’esprit en ébullition, mon Guidel par les catins des bas fonds il n’est pas dit que je serais plus a tes côtés, ce coup la c’est passé près, trop prés a mon gout, moi qui cette fois était de l’autre coté impuissant me rongeant les ongles pour ta vie. Un homme tel que toi a un tel destin à accomplir, je l’ai toujours sut et chaque jour que Dieu fait tu me le confirme.

Arrivé au puits il plongeât le sceau remontant l’eau de source qui couler sous terre, et revint au plus vite auprès de son plus fidele ami. Rassuré sur son état conscient, il lui montrât le sceau puis sans une hésitation entreprit d’ôter sa chemise qu’il déchirât.

Alors soif ? De l’eau du Génépi choisit.

Je pense pour ma part que le Génépi pour fêter cet événement est de circonstance.

Guidel dont la blessure avait vidé l’agressivité ne fut pas en mesure de lui répondre, et c’est le gouleau de la fiole de génépi que son frère lui tendit, qu’il but doucement.

Toujours une bonne descente, je vois cela crénom de Dieu, il me tarde d’avoir l’occasion de venir te voir en ton domaine de Mont Dauphin pour retrouver ces moments privilégiés que nous avons par le passé partagé. Bon je vais déjà passer de l’eau sur la plaie ensuite on en sera plus, mais il était dit qu’Aristote ne voudrait pas de toi aujourd’hui alors pas d’inquiétude.

Argael commençât délicatement à verser l’eau pour enlever les graviers et autres cailloux de la plaie s’aidant de sa chemise déjà rougie de sang.
Guidel dur au mal ne broncher pour le moment, sachant que l’immobilisme était le mieux pour lui pour le moment.

Une fois la plaie nettoyée de la saleté, Argael put se voir confirmé ses craintes, la plaie était de taille courant du dessus du genou jusqu’en dessous. L’articulation ne semblait pas avoir été touchée au contraire de la chaire et du muscle laissant apparaitre la peau pendante. La blessure n’était en l’état nullement mortelle mais pouvait se relever handicapante a vie et faire de lui un éclopé, grand dieu cela lui en donnât la chaire de poule. Seul le temps les soins et la volonté d’Aristote en déciderer, en attendant le temps et la volonté divine, Argael de Saint Giraud apporterait les soins.

Bien mon frère, as-tu besoin d’un mort, je ne vais pas te faire mystère ca va piquer et pas qu’un peu, si tu te sens le besoin de me frapper pour la souffrance tu en a exceptionnellement la permission.

Le soigneur se voulait le plus souriant possible, ne voulant pas ajouter à l’inquiétude naturelle de son ami.

Es tu prêts ? Je vais verser.

Francesca était plongée dans la lecture d'un épais grimoire médical, traduction latine de sciences maures. Elle était si absorbée par son étude qu'elle sursauta dans un petit cri lorsqu'un messager, un soldat au vu de son accoutrement, ouvrit la porte de son bureau à la volée.

- Madame, Madame ! C'est affreux ! s'écria-t-il, haletant et tentant de reprendre son souffle.

- Quid ? répondit-elle, encore imprégnée de langue latine.

Du flot de mots enchevêtrés les uns dans les autres que l'homme d'armes cracha, elle ne put en saisir que quelques uns au vol : duel... deux blessés... mort... Mont-Dauphin... urgent... Cependant, il ne lui en fallut pas plus pour se redresser d'un bond sur ses deux pieds.

Miséricorde, murmura-t-elle en se signant.

Sa réaction ne se fit guère attendre : les ordres au petit personnel fusèrent, vertement, ne laissant place ni à la contestation ni à la lenteur. Allez chercher-ci ! Prenez cela ! Préparez ça ! Une bonne partie de l'Hôpital se trouva bien vite en ébullition.

La doyenne de la faculté de médecine réfléchit quelques instants : l'hôpital du Pont du Rhône était tout proche de la caserne Belle Cordière... Aussi elle annonça qu'elle partait devant mais qu'un volontaire devrait la suivre au plus près avec le matériel qu'elle avait demandé dès que celui-ci serait prêt.

Elle se rendit précipitamment aux écuries où elle grimpa sur le premier cheval sellé qu'elle trouva puis partit à vive allure en direction des lieux du drame, psalmodiant quelques prières. Elle fut cependant soulagée en arrivant : point de mort comme annoncé, seulement un homme, qu'elle reconnut comme étant Don Lope, complètement sonné. Mais Guidel, lui, semblait avoir été sérieusement touché.

Juste ciel ! Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ce qu'il se passe ici ?

Walan avait assisté au duel sans un mot, voire sans un geste, la main sur le pommeau de son épée et l'œil rivé sur les deux combattants. Il avait suivit le duel d'un regard aussi expert qu'habitué. La vision d'hommes se battant n'était pas nouvelle pour lui, mais le rang des participants l'était moins.

Il connaissait les talents de combattant du seigneur de Mont Dauphin, et avait maintenant découvert que ceux du Juge étaient plus développés que ce que l'on aurait pu attendre de sa part.

Les coups avaient plut, et si certains auraient pu trouver l'insistance de Don Lope à frapper aux jambes peu honorable, tous ici savaient que seuls le résultat importait lorsqu'il s'agissait de mettre à terre son adversaire.

Le Capitaine avait haussé un sourcil lorsque son ami fut touché, et sa main s'était crispée sur son arme en voyant le sang couler. Mais la blessure n'avait pas suffit à terrasser Guidel, qui parvint même à mettre hors combat le Conseiller Ducal d'un coup particulièrement puissant.

Le duel finit, Walan avait envoyé une estafette chercher Freyelda d'Avencourt au plus vite selon le souhait du vainqueur. Il avait attendu l'arrivée de la physicienne accroupi aux côté d'Argael et Guidel, à examiner la blessure avec les quelques compétences médicales qu'il avait glané sur les champs de bataille et aux côtés de la vicomtesse de Guillestre.

Lorsque celle ci arriva, le Capitaine se leva pour la saluer et lui répondit brièvement à sa question, un léger sourire aux lèvres en imaginant à l'avance la réaction de son amie.

Messires Guidel et Don Lope se sont livré un duel pour une question d'honneur. Ton vassal a vaincu, mon amie, mais comme tu peux le voir ça ne s'est pas fait tout à fait sans dommages.
Apparemment, l'os et l'articulation n'ont pas été touchés, pas plus que les plus grosses veines, mais nos compétences en la matière sont bien moins développées que les tiennes et il vaut peut être mieux que tu vérifie cela par toi même.