Réunion avec le Roy d'Armes

Sa plume d'oie glissait sur le vélin, depuis de nombreuses semaines elle cherchait les mots, les bons mots qui feraient sans doute des mécontents par plaisir de contradiction pour certains..Qu'importe elle avait entendu, écouté, demandé conseil, à elle à présent de trancher.

Le Gouverneur fit sécher l'encre de son vélin avant de le déposer sur le bureau afin que tous en prendre connaissance.

Après avoir entendu les avis du Conseil de Guerre, du Conseil des Lances, de l'Assemblée Nobiliaire et du Conseil Ducal, nous avons dû, à l'issue de l'entretien avec le Roy d'Armes, trancher au vu des opinions divergentes qui en sont ressorties.

Nous avons pris la décision d'adapter nos Seigneuries dict, jusqu'à présent "de fonction", aux termes de l'Hérauderie, et de prendre les dispositions nécessaires afin que notre coutume ne disparaisse pas, cela en proposant une motion à l'Assemblée Nobiliaire.

Estimons que s'ils portent le titre de Seigneurs, ils doivent l'être à part entière et aux yeux de tous, ici et dans toutes les provinces de France où ils pourront arborer ainsi leurs armes avec fierté
Estimons qu'il est évident que par respect de la coutume je m'engage à respecter l'esprit du Lyonnais-Dauphiné qui tend à dire que les Seigneurs des lances ne bénificieront de ces fiefs que durant leur mandat .
Estimons qu'ils devront bien sûr admettre l'idée de rendre ces terres quand ils quitteront leurs fonctions.
Estimons qu'ils pourront, comme tous les autres nobles jusque là, en jouir sans restrictions aucunes tant qu'il se prêteront au vivre noble.
Estimons que le non respect de ces règles de vie pourrait entrainer le retrait de leurs fiefs et des privilèges qui leurs sont associés.

MacCornell regarda Pénélope s'éloigner. Elle devait maintenant trancher en son âme et conscience. Elle avait une vision d'ensemble après avoir entendu les uns et les autres. Et sa responsabilité était maintenant de trancher. Dans un sens ou dans l'autre, peu importait à MacCornell. Il avait une fois de plus dit ce qu'il pensait du sujet, même si cela allait faire partie de son passé.

Le Gouverneur espérait et attendait la réponse du Roy d'Armes, guettant la moindre de ses réactions, car voulant régler cela avant la fin de son mandat qui approchait à grands pas.
De temps à autre elle posait son regard sur Mac, puis sur Nyna et finit par reprendre un verre de génépi qu'elle but d'une seule traite.

Ka se curait discrétement le nez en attendant.

[Désolé, déplacement professionnel sans possibilité d'accès au net]

Hé bien soit, Puisque nous sommes d'accord, prenons acte. Pourrons nous Dauphiné et moi même, transmettre les minutes de cette discussion et ses onclusions en salle des caducées, de manière à informer totalement les autres hérauts, et les aussi les maréchaux, de ce qui a été dit et décidé en cette enceinte.

Il se tourne vers Dauphiné

Je vous laisserais le transmettre, j'ai affaire urgente à régler en Languedoc avant de remonter.

Je pense qu'il est temps de clore cette entrevue, Nyna je t'autorise donc à transmettre cette conversation à Saint Antoine.
Merci à toi et à vous tous.

Citation :: A tous les libres sujets Lyonnais et Dauphinois,
A tous ceux qui ceste verront ou orront,

De nous, Pénélope de Barsac, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné

Après avoir entendu les avis du Conseil de Guerre, du Conseil des Lances, de l'Assemblée Nobiliaire et du Conseil Ducal, nous avons dû, à l'issue de l'entretien avec le Roy d'Armes, trancher au vu des opinions
divergentes qui en sont ressorties.

Nous avons pris la décision d'adapter nos Seigneuries dict, jusqu'à présent "de fonction", aux termes de l'Hérauderie, et de prendre les dispositions nécessaires afin que notre coutume ne disparaisse pas, cela en proposant une motion à
l'Assemblée Nobiliaire.

Estimons que s'ils portent le titre de Seigneurs, ils doivent l'être à part entière et aux yeux de tous, ici
et dans toutes les provinces de France où ils pourront arborer ainsi leurs armes avec fierté

Estimons qu'il est évident que par respect de la coutume je m'engage à respecter l'esprit du Lyonnais-Dauphiné qui
tend à dire que les Seigneurs des lances ne bénificieront de ces fiefs que durant leur mandat .

Estimons qu'ils devront bien sûr admettre l'idée de rendre ces terres quand ils quitteront leurs fonctions.
Estimons qu'ils pourront, comme tous les autres nobles jusque là, en jouir sans restrictions aucunes tant qu'il se prêteront au vivre noble.

Estimons que le non respect de ces règles de vie pourrait entrainer le retrait de leurs fiefs et des privilèges qui leurs sont associés.

Faict au Castel de Lyon le dix-huitième jour du mois de Février de l'an mil quatre cent cinquante huit.

Nyna écouta chacun avec attention et vit avec plaisir que la discussion prenait un tour favorable pour les soldats et l’hérauderie.
Il semblait que le gouverneur venait enfin de prendre une décision et elle souffla de soulagement.

Aucun soucis Montjoie, je vais de ce pas faire tout remonter en salle des caducées.

Alors, s’inclinant devant tous, elle alla s’installer un peu plus loin pour prendre les notes qui s’imposaient. Non sans lorgner sur la bouteille qui n'était pas encore vide.

Le doyen des Seigneurs des lances regarda le Roy d'Armes se retirer. Il le salua. Puis, voyant que le Gouverneur donnait des instructions à Dauphiné, il se dit qu'il était temps pour lui de se retirer.

Votre Grâce, quelque soit votre décision, merci d'avoir enfin tranché ce sujet qui attendait un dénouement depuis trop longtemps. Si vous le permettez, je vais vous laisser ~~vider les bouteilles~~ terminer avec Dauphiné et retourner à mes devoirs de soldat.

Lorsqu'il en reçu l'autorisation, il se leva et après avoir salué Dauphiné, le Gouverneur et le secrétaire de l'assemblée nobiliaire, il sortit.

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