conférence sur la médecine , les recherches et ses progrés

Il aurait mieux fait de se taire le jouvenceau. Sa question semblait visiblement idiote à la réponse que la conférencière donnait. Ça commence mal pensa-t-il. Et la seule chose qu’il répondit en retour est un petit Je vous prie de m’excuser Madame …

Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître … Cette phrase-là résonnait encore dans sa tête … Il se mordille la lèvre inférieure, baisse les yeux sur sa feuille, sa chevelure mi longue venant cacher ses joues empourprées tel un rideau châtain.

Depuis le début de la conférence, il suivait cela d'un coin reculé de la salle, comme à son habitude, adossé à un mur, dans l'ombre. Voyant qu'il n'y avait d'autre question, il s'avança d'un pas et s'éclaircit la gorge, avant de demander :

Baronne, j'entends bien, et constate par moi même la recrudescence des vocations dans cette voie, la médecine. Néanmoins, malgré cet engouement actuel, n'avez vous point peur qu'à terme, il se tasse, par la profusion de médecins, ou parfois aussi pseudo médecins déçus qui n'auront pas obtenu un retour sur investissement qu'ils attendaient dû justement à une offre sur dimensionnée ?

De même, mais je présume que cela fait partie de la suite de votre conférence, pouvez vous nous en dire plus justement sur ces nouvelles connaissances, et les implications sur la durée et la difficulté des études de médecine ?

Il sourit en coin et attendit la suite.

Plus personne n’avait l’air de se manifester, elle allait poursuivre quand, subitement, une voix , venue du fond de la salle, troua le silence.
Et pas n’importe quelle voix, celle-ci, elle la reconnaitrait entre mille, ainsi il avait pu venir !
Un large sourire illumina alors son visage tandis qu’elle l’écoutait parler et lui répondit à son tour.

En gros, mon ami, vous me demandez si il est à craindre que dans le futur nous n’ayons pas suffisamment de médecins en exercice malgré un fort, peut être même un peu trop fort attrait actuel au vu de tous ses nouveaux étudiants en médecine !
Personnellement je suis assez sereine , car être médecin, c’est une vocation avant tout et je ne pense pas qu’il faille craindre ni la concurrence qui semble se profiler, ni la défection qui arrivera forcément tôt ou tard.

Déjà, et vous faites bien d’y faire ainsi allusion, les études sont extrêmement longues et fastidieuses.
Pour être un médecin accompli , imaginez vous étudier un minimum de 700 jours et nuits, c’est humainement impossible ! Il faut donc envisager le double, triple voir plus, quand on choisit cette voie universitaire, ce qui ne manquera pas d’être un facteur décourageant pour beaucoup.

Hormis le facteur temps, étudier à un coût non négligeable, il faut rémunérer les professeurs, entretenir la bibliothéque, payer les bougies etc.. je ne vous ferai pas le bilan des dépenses que nécessitent des mois, voir année d’études mais je vous laisse imaginer par contre le temps qu’il faudra si on compte en amortir son coût, sans compter l’aménagement d’un cabinet médical nécessaire pour pratiquer.
Je pense que certains se font surement des illusions sur leurs revenus futurs et que cela a pu jouer sur leur choix, ceux là abandonneront très certainement quand ils seront confrontés à la réalité et je dirai presque tant mieux en fait car si on choisit la médecine pour s’enrichir , on ne peut être un bon médecin.

Je présage donc effectivement qu’il n’ y aura au final qu’une dizaine de médecins qui exerceront régulièrement , mon avis est que ce sera largement suffisant et gage de qualité et d’investissement pour les souffreteux selon les préceptes transmis d' Hippocrate.

Mais cette analyse m’est propre, car nous ne pouvons gager de rien en ce qui concerne le futur, mes confrères ont peut être un avis différent ?

Regard circulaire dans la salle, petit signe de complicité vers son époux et elle conclut

J’espère avoir répondu à vos questions mon cher, et pour ce qui est des nouvelles connaissances, nous allons effectivement les aborder ensuite.

Suite aux questions et réponses posées Helsinki prit la parole, en effet plusieurs questions lui venaient à l'esprit :
Croyez vous utile et nécessaire d'agrandir le domaine de la médecine par une bibliothèque comprenant les diverses différentes attitudes face aux maladies, un guide pour les futurs étudiants qui se lanceraient dans les études.
Peut -être viendrez vous à ce fait mais, combien avons nous d'étudiants en médecine sur le Lyonnais Dauphiné et comment se répartissent ils par rapport à leurs avancées dans leur cursus.

Nombre de messages : 2193 Localisation IG : Dié Date d'inscription : 26/06/2009

Ya écoutait...........

Ce fut au tour de l'intendant de poser questions ce qui lui permit une parfaite transition pour aborder le thème des études

Justement, intendant puisque vous en parlez, je ne saurais affirmer si cela serait judicieux de créer une nouvelle bibliothèque pour la médecine, de cela je vous laisse juge, mais dans le cadre de ma charge de doyenne de la faculté de médecine, c'est ce que je m'efforce de faire à la faculté, d'informer au maximum tous les étudiants en herbe, entre autre, sur les cycles d'étude et les contraintes qui y sont liées.
D'ailleurs je voulais justement vous montrer un graphique que j'ai apporté et que mon époux, bien plus compétent que moi en peinture, a réalisé, et que je remercie encore ici pour ce travail

Mais auparavant, je répondrai à votre autre question sur le nombre de médecins en Lyonnais Dauphiné qui ne pourrait être qu'à titre approximatif car je ne puis prendre en compte les indépendants ou immigrés que je pourrai ignorer, n'étant pas inscrits à la dite faculté, de même, je ne citerai que les médecins accomplis, j'entends par là ceux qui ayant ouvert un cabinet médical ont terminé toutes les études de 5ème cycle et qui sont donc en mesure de préparer des potions.
Au dernier recensement, nous en avions un dans chaque ville hormis à Embrun où il y en à deux.
Cependant, si je devais conseiller à un nouveau médecin où installer son cabinet, je dirai Die car le seul médecin qui serait apte fait de très longues retraites régulières et n'est actuellement pas en exercice.

Pour ce qui est des étudiants, de la même façon, je ne prendrais pas en compte ceux issus d'une autre voie qui étudient la médecine pour leur culture générale ou le professorat, nous avons actuellement une bonne douzaine de futurs médecins répertoriés à la faculté mais certainement davantage au vu des étudiants inconnus qui suivent des cours en indépendant.

Maintenant je vous laisse regarder un moment le graphique afin que chacun comprenne bien le cursus, n'hésitez donc pas à demander si quelque chose vous échappe et je terminerai ensuite sur les avancées de nos 7 médecins dans le dernier cycle d'études

Déplie le velin sur le chevalet et attend les réactions

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Helsinki regarda le tableau et fut un moment effrayé par toutes les connaissances requises pour être un médecin confirmé. il admira le travail effectué.
De nombreuses personnes ont été touchées par la maladie cet hiver .
Peut on à l'heure d'aujourd'hui les soigner ?
Si les personnes qui ont eu une crise de plusieurs jours consultaient à l'heure actuelle, pourrait-on voir si elles sont malades,et peut-on les soigner en dehors d'une crise.

Ambroise patientait religieusement à la suite de la conférence. Il se concentra sur le dessin proposé par la Dame. Timidement, il leva le bras pour poser une question.

Madame, connaissez-vous les autres pré-requis pour étudier les autres déséquilibres humoraux ?

La brune avait été obligée de se lever pour s'approcher du chevalet, car malgré sa bonne vue, le schéma ne lui apparaissait pas clairement, depuis le fond de l'amphithéâtre.
Une fois le document visible, ce fut la révélation. Le cheminement des études de médecine lui avait toujours semblé bien alambiqué, mais à présent, c'était limpide comme de l'eau de roche.
Au moins, lorsqu'elle pourra reprendre ses études, elle saura comment s'y prendre pour ne pas se disperser dans toutes les matières.

Appelée en urgence pour un cas extrêmement délicat et rarissime d’une délivrance de triplés, elle avait dû s’absenter, laissant l’auditoire se pencher sur les documents qu’elle avait affichés.
Cela lui avait pris du temps mais la mère et les enfants étaient viables, et c’est le coeur léger qu’elle entra de nouveau dans la salle.
La plupart étaient éteints mais les quelques questions qui pointaient la fit sourire, faisant partie des sujets qu’elle voulait aborder, mais avant tout, il fallait s’excuser tout de même

Désolée pour ce contretemps, ainsi sont les hasards et contraintes de la vie et du métier. Mais reprenons où nous étions si ma mémoire est bonne
Notre intendant avait posé une question intéressante qui se résume à :
Pouvons nous soigner en proposant des remèdes efficaces a qui se présenterait en notre cabinet ?

La réponse est non, nous ne pouvons encore que soulager leurs maux, cependant , aujourd’hui, je peux l’assurer devant cette assistance, d’ici un mois, un mois et demi au plus tard, ayant beaucoup travaillé sur la complexité de la physiologie et de la pharmacologie avancées, mes connaissances seront telles que je pense pouvoir percer les mystères des essences curatives qui devraient permettre la guérison totale de toutes maladies.
Quelques autres médecins étant également sur la même voie, je reste très optimiste pour un avenir proche.

Ce qui m’amène à la question de notre jeune homme d’église.

Si nous avons pu, par recoupement établir une corrélation entre savoir et identification des déséquilibres, qui je le rappelle est une science encore nouvelle pour nous, ce n’est que par l’étude des symptômes dont nous avons été témoins, j’en profiterai pour remercier ainsi les malades victimes de la dernière épidémie, qui se sont soumis, même si leurs jours n’étant pas en danger, aux examens des divers médecins pour faire progresser la science .
A ce jour nous avons donc pu établir qu’un certain niveau était nécessaire pour pouvoir appréhender et comprendre les déséquilibres hormonaux , mais les seuls symptômes connus à ce jour étant immuables, nous ne pouvons encore faute de sujet d’expérience, attribuer autre déséquilibre à une connaissance spécifique
Pourtant, la logique et les expériences en ce sens voudraient que la théorie des humeurs soit ainsi représentée , et je gage qu’une fois toute les connaissances acquises, lumière sera faite sur toutes nos interrogations

Citation :: Le déséquilibre bilieux (Fièvre)
Le déséquilibre atrabilaire (Fatigue)
Le déséquilibre flegmatique (Troubles respiratoires)
Le déséquilibre sanguin (Courbatures)
Le déséquilibre spirituel (Maux de tête)

Nombre de messages : 5654 Localisation IG : Die Date d'inscription : 18/02/2009

C'est par pur hasard que Marsa vit l'affiche annonçant la conférence sur la médecine. Mesme si elle n'avait pas suivi cette voie, elle s'y intéressait beaucoup. Avoir vu ses enfants très malade l'hiver dernier lui avait fait craindre de les perdre et elle s'informait depuis sur les avancées de la médecine.

Comme de bien entendu, elle arriva en retard et manqua la première partie de la conférence. La bourgmestre de Dié se glissa dans la salle essayant de faire le moins de bruit possible. Elle fit le tour de la salle du regard, salua d'un sourire les personnes qu'elle connaissait et les autres fort nombreux d'un signe de test. Elle trouva une chaise libre et lorsqu'elle leva les yeux Dame Isabeau présentait l'organigramme du cursus apparemment fort long des études en médecine.

Helsinki écoutait avec attention la conférence, il attendait les questions de chacun. il ne connaissait à vrai dire pas grand chose des maladies, mais comme chacun il portait une certaine attention à ce problème. chaque réflexion, chaque intervention était la bienvenue pour faire avancer les choses.

La conférencière semblait prise d'une extinction de voix qui rendait la conférence inaudible. C'était trés dommage.
Il n'avait personne pour la remplacer au pied levé.

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