[LIEU] Pigeonnier

Après avoir passé la journée à faire des allers et retours entre le Rhône et la caserne, Walan arrêta Ayerin (qui apparemment était encore prête à faire ça pendant une semaine).

Je pense que nous avons assez de sable.

Maintenant il va falloir de la chaux, ça va être moins drôle. A moins qu'on ne trouve un maçon de Vienne qui veuille bien nous en vendre ...

Le visage couvert de cloques et boursouflures, Ayerin poussait encore et toujours son amie la brouette, lorsqu’elle fut stoppée net dans sa course par Walan… d’après lui, ils avaient assez transporté de sable pour bien débuter la construction…

C’est toi l’homme, Walan… alors je t’écoute ! Ayerin pouffait de rire…en tendant ses bras vers Walan…Tu veux toucher mes gros muscles, «merci, l’amie brouette !» avant qu’on aille à Vienne, glaner des informations sur la chaux !

Non merci, Ayerin, ça ira ...

Puis il la regarda d'un air un peu amusé.

Par contre tu devrai aller te laver un peu, sinon tu vas faire peur aux gens que nous croiserons.
Je vais aller faire de même, d'ailleurs ...

L'homme qu'ils avaient rencontrés, se sachant l'un des seuls de la ville, leur avait proposé de leur vendre de la chaux à un prix vraiment élevé, c'est pourquoi Walan demanda à Ayerin :

A ton avis, on demande aux chefs s'ils veulent bien financer l'achat de chaux ou on essaie d'en faire nous-même ?

Mis au courant des problèmes chaulastiques(1) et financiers qui risquaient de figer les travaux encore pour un temps, Tiredaile réunit un conseil de guerre avec Walan et Ayerin. Au passage, il vit l'immense tas de sable que les deux condamnés avaient ramené.

Soldats ...
Je vous félicite pour le travail accompli. (j'espère qu'ils n'ont pas dépouillé la plage !...)
A présent, quel est notre objectif ?
- heu ... construire le pigeonnier ? dit Ayerin
- obtenir de la chaux ? suggéra Walan
- Affirmatif, Walan ! Donc ... soit on l'achète ...
- soit on la fabrique ! répliqua Walan
- soit on la pique !! ajouta Ayerin
- Ah oui ! ... Ayerin, je n'y avais pas pensé :) Alors, étape suivante ...
- on la pique ! interrompit Ayerin
- heu ! non, pas tout de suite Ayerin. D'abord étudions nos moyens. Grand A : de combien disposons-nous si on décide de l'acheter ? Grand B : avec quoi fait-on de la chaux, est-ce que l'un d'entre vous le sait ?
__________
(1) Ne cherche pas dans le dictionnaire, Ayerin, je viens de l'inventer

Pour fabriquer de la chaux ? Il faut du calcaire, de la craie ou n'importe qu'elle autre roche du même genre et un four : on fait bruler les pierres et une fois que la chaux est libérée il faut la noyer dans de l'eau ...
Enfin, ça c'est d'après ce qu'on voit sur les chantiers, mais je n'ai aucune idée des détails ...

Ayerin décidée à faire de son mieux, était tout ouie… On la pique ! Mais face à l’air dubitatif d’un Tiredaile moqueur et d’un Walan abasourdi, Ayerin s’aperçut que ses réponses ne semblaient pas convaincre ses compagnons… (Ben diou,… ! Voila qu’il faut être honnête avec de vulgaires voleurs !)

Heu,... ben... va falloir tout acheter alors. Si ce n'est le produit fini, ben les matériaux... mais on peut toujours tout piquer, sinon! dit-elle dos à ses camarades.

Ayerin réfléchissait… substituer quelques matériaux n’étaient assurément pas le plus difficile… mais il ne fallait pas soulager un artisan honnête qui par ailleurs aurait pu être l’ami, d’un ami… donc Ayerin entreprit une sérieuse enquête auprès de certains Viennois susceptibles de connaître hors Vienne quelques roublards artisans !

En fin de journée, le nom d’un homme ressortit du lot, le claude. Celui-ci habitait à quelques lieues entre Vienne et Valence et son repère n’était pas difficile à trouver !

L’affaire est entre vos mains, les chefs… on déleste, ou on achète… à vous de voir !

/chuchoter

(Bon, Walan, Ayerin... quel soir pouvez-vous vous libérer pour organiser... une partouille dans Vienne... partouille nocture... pour récolter cette chaux... dont le gouvernement a expressément besoin... pour construire l'indispensable pigeonnier de Vienne ?)

Avant de retrouver Walan fin prêt pour l’expédition d’emprunt à durée indéterminée, Ayerin était passée par les tavernes afin d’y détremper son gosier… elle fit la connaissance d’un vagabond qui en échange de tournée et de pains accepta de prêter son fidèle bourrin attelé à sa charrette…

A son arrivée à la garnison, Ayerin déposa de la paille dans la charrette ainsi ils pourront planquer la marchandise empruntée !

Nous voila fin prêt pour notre expédition,… à quand le départ ? Ce soir, ça vous va ?

(Ce soir... juste avant de se mettre en route pour la mission vers Valence... ça me va.

Super, ta charriotte, Ayerin et toi Walan... très bien, bonne initiative la corde. Vous avez repéré les lieus ? De quoi d'autre risque-t-on d'avoir besoin ? une echelle ?)

Tiredaile s'équipa également d'un vieux pourpoint de cuir, rebut élimé de la salle d'entrainement, et se confectionna un masque dans un bout de tissus noir, récupéré sur une vieille soutane de Méléagant

Ilidan vit Ayerin et Walan prêts à en découdre et pas vraiment en uniforme.

Ayerin et Walan la regardaient avec des airs si désolés qu'elle sentit les larmes revenir. Elle se moucha bruyamment et prit une voix rude.
Ne restez pas plantés là comme des piquets enfin, allons-y !

A deux cela avançait beaucoup plus vite.
Ilidan proposa à Walan :
On continue jusqu'à midi, puis on mange au quartier des soldats et on part faire une patrouille dans Vienne ?

Rhooo,… c’est un palace ce pigeonnier !
Je saurais ou venir dormir quand ma tête enivrée ne saura plus trouver sa route… hurlait une Ayerin contemplative du travail réalisé par ses deux camarades.

Je suis prête à vous aider mais je ne suis pas aguerrie dans le maniement de la chaux… alors j’vous écoute, que dois-je faire ? disait Ayerin regardant Ilidan et Walan.