BRI // TAOP // Eloys (procès illégal) // Relaxe

Encore un autre..

Citation :

28/03/1463 - procès opposant Eloys à la municipalité de Briançon

Eloys est accusé de trouble à l'ordre public.

Acte d'accusation

Citation :

***** Procès opposant la Principauté du Briançonnais contre Eloys, le 28 mars de l’an 1463, pour détérioration de mobilier urbain, actes de vandalisme diverses et variés, exhibitionnisme, attouchement sur majeur, propos orduriers et gaspillage de denrées alimentaires constituant un Trouble à l’Ordre Public ? On devrait le pendre oui ! De la Graine de truand, voilà ce qu'il est ! *****

Ce jour, nous allons juger d'un acte nuisible à notre Principauté et indirectement, notre personne (cf le portrait de Dorian Gray).

* Se tournant vers l'inculpé *

« Eloys, oui toi le gamin là ! Tu comparais aujourd’hui devant la cour car tu es accusé selon l' article 23 (ben tiens comme par hasard, toujours le nombre 23 ! C'est dingue !) du Livre II du Corpus des Goupils, de Trouble à l'ordre public, en raison de nombreux actes, une liste longue comme le bras, formellement illicites commis à Briançon. Je rappelle ici les lois qui ont été enfreintes :

- Constitue un acte de trouble à l’ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique (extrait du droit coutumier établi en 1463).

Ne commence pas à te marrer petit, les preuves sont accablantes. De nombreux témoins affirment t'avoir vu saccager à plusieurs reprises des panneaux d'affichage en pleine ville avec des oeufs, avant d'y mettre le feu puis uriner dessus et égorger une poule en psalmodiant des incantations dans une langue impie. Alors ? On a des problèmes avec l'autorité ? On s'affirme en tant que personne en perturbant la si paisible vie des habitants de Briançon ? C'est très très mal ça ! On ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs tu sais... oui forcément tu le sais... et puis c'est quoi cette manie de te trimbaler avec tout le matériel à l'air devant les gens ! Les jeunes je vous jure ! Les témoignages, dignes de foi, ont permis de conclure à ce pour quoi le prévenu est face à ce Tribunal, Trouble compulsif à l'ordre public.

Il faut se rendre à l'évidence, à 12 ans c'est déjà un cas désespéré, pendons-le, plantons lui un pieu dans le coeur et brûlons sa dépouille des fois qu'il reviendrait d'entre les morts. C'est un service que nous rendons à Briançon, on devrait même ériger une statue en l'honneur des Renards pour ça, mais bon, cela ne se fera pas, les gens sont d'une ingratitude. Cela a été dit, que cela soit fait.

Fait à Briançon
Par Sambre d'Hellequin, Seigneur Renard
Régnant temporaire de la Principauté du Briançonnais.

Première plaidoirie de la défense

Citation :

oui msieur ...

mais dite ! j ai une question

vous parler de bras ....
mais quel bras ! parce que moi mon bras il est plus petit que le votre et eu si on prenais le bras de ophelie il est encore plus petit donc ce serait mieux de prendre celui la ...

Il sourit au type qui lui donnais la chance de participer a un spectacle

L'accusation a appelé Elle66 à la barre

Voici son témoignage :

Citation :

Excitée comme une puce, la crevette s’avance à la barre en souriant largement, fait un petit signe à tous les gens qu’elle connait… et prend vite une mine compassée devant le froncement de certains sourcils

Alors voilà Votre Grandeur, j’me promenais tranquillement…. Heu, je veux dire je faisais ma ronde bien sûr

(Oh la bourde ! Elle toussote et reprend)

Et j’ai vu le gus là (d’un doigt pointu elle désigne l’accusé), les braies baissées sur les chevilles, que c’était un drôle de spectacle !

Et alors Votre Sagesse, il a attrapé les œufs qu’il avait caché dans ses braies et les a jeté sur les affiches si belles qui disent comme on est gentil nous et comme…

Hum, et puis il m’a vu. Alors il s’est relevé et il m’a montré tout son, heu, vous voyez son chose là…

(Elle rit bêtement, la bouche cachée derrière une main et crie en le montrant du doigt)

IL A PAS DE POIL AU ZIZI !!!!!!

(Un nouveau froncement de sourcils la rappelle à l’ordre)

Hum, après il a crié mais j’ai pas bien compris, ça faisait pepinus meilleurus estatum

Sûr que c’est un appel au sans nom…

J’ai voulu l’arrêter bien sûr mais il m’a jeté un œuf que je suis toute tâchée maintenant, regardez donc Votre Sérénité… hum oui oui, je continue… puis il a enlevé complètement ses braies et il est parti en courant, le cul nu…

Ils sont drôles les gens ici, sont souvent à poil non ? J’ai vu une dame aussi… Quoi ? oui j’ai fini… je dois partir ?

Bon d’accord

(Toute fière d’avoir bien dit tout ce qu’elle devait dire, la petite salue et va sortir quand une question la fait se retouner)

Hein ? Ah ouais… je veux dire oui Votre Splendeur, je suis bien Elle, pour vous servir

L'accusation a appelé Arnak à la barre

Voici son témoignage :

Citation :

… ak vint a la barre …

bien le bonjour tribunal libre de la très grande et glorieuses principauté de Briançon.

je viens témoigner contre ce jeune vandale!
certes il est d'humeur taquine et impétueux tel que la jeunesse le permet.
Mais il n'est pas que cela, il est totalement irrespectueux envers les sages anciens et envers cette noble citadelle.
Lors des diverses patrouilles, il a été repéré en train de jouer avec son caca et de le lancer sur les passant ou sur les troupes de la villes, certain témoignage affirme même qu'il en mangerai tout les matin.
Il urine de partout, sur les affiches et le mobilier urbains que la Mairie paye.
Il n'a aucune éducation, il insulte les habitants de cette ville, ainsi que les forces de libération, Il prétends vouloir mener une révolution...
Il a des tendances exhibitionniste, et fait des attouchement sur certains hommes… il est suspecté d'être pédéraste.
Il a tenté aussi de faire des attouchement sur des Dames de bonnes moeurs…

c'est un triste constat qui s'accumule contre ce jeune… et j'en suis le premier désolé… peut être que le vilain a pris possession de son corps… ou que les défaillances étatique de l'ancien régime on réduit cette jeunesse a l'état bestial…

j'en suis navré mais les préjudices moraux et matérielles qu'il a causé sont immenses.

Je crois qu'une lourde peine pécuniaire ainsi qu'une restriction de liberté seront salvatrices pour le petit Eloys que l'on surnomme "l'envoyé du malin".

Merci de m'avoir écouté.

… ak alla se rassoir ...

La défense a appelé Yrh à la barre

(j'arriiiiiiive)

La défense a appelé Yrh à la barre

Citation :

*Yrh Grialaltro entra dans la salle. Encore. Toujours. Pour assister à une mascarade de procès.*

Bien bien bien... j'aurais bien réagit sur vos histoires de touche pipi. Mais... je crois qu'on aura fait le tour de la question. Toucher les enfants, c'est mal messire. Toucher les messieurs, c'est mal mon enfant.

*Ce point essentiel de l'argumentaire étant évacué, il enchaîna par un autre point qui lui tenait à coeur. Il décida cette fois de changer de registre. Après tout, l'on était le jour du Seigneur et Eloys, sur le banc des accusés - enfin, sur le banc tout court, puisque ce tribunal était illégitime – et bien le jeune Eloys n'avait pas fini sa pastorale. Coup d'chance ! Le Grialaltro était aussi l'diacre de la bourgade.*

Messire la Princesse (c'est méga gender et c'est pour le président du tribunal qui croit qu'il est en Principauté de Briançon... la grande blague), messire Eloys... pour vous instruire, je vais vous lire un texte sacré sur le Travail. Et puis ça instruira ces vils renards aussi. Le travail c'est pas leur truc, ils préfèrent piller les biens des honnêtes gens en leur faisant croire que ça les rend libre. Et que ça les transforme en princesses, sans doute.

*Petit sourire en coin*

Après ma lecture, je vous inviterai à passer à la messe. Puisqu'on est dimanche. Evidemment... le gamin sera relaxé ensuite. Puisqu'on est dimanche. Et que ce Tribunal n'a aucune valeur, surtout.

*Il entama sa longue lecture*

« Epître de Nikolos sur le travail

A Sénèque de Tarse, notre bien-aimé frère en Christos, salutem dat !

C’est avec un extrême plaisir, mon frère, que j’ai reçu tantôt ta dernière lettre où tu me mandes conseil face aux difficultés que tu as à convaincre les gens de Corinthe de se plier aux travaux quotidiens exigés par le travail tant manuel qu’intellectuel, tant la paresse semble y être comme une seconde vertu naturelle chez ces peuples mal dégrossis de leur antique paganisme qui refusent d’admettre pour vérités les sentences énoncées par Dieu dans le Livre des Vertus : « Afin que vous n’oubliiez jamais que ce pouvoir est un don de Moi, vous récompensant ainsi de ta bonne réponse, Oane, le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant. Mais ne te plains pas de la souffrance que cela te cause, car, en vérité, c’est un bien beau cadeau que Je te fais. »
En reniant, ainsi qu’ils le font le travail, c’est leur âme et leur avenir au Paradis solaire qu’ils compromettent. Ton devoir est donc de les sauver à tout prix du péché, cher Sénèque, et je sais que tu en es aussi conscient que moi, comme en témoigne ton appel à l’aide.

Tu me permettras donc de t’adresser le petit traité qui suit et que j’ai composé spécialement à ton intention afin de nourrir tes prochains prêches et amener les habitants de Corinthe à une meilleure considération du travail par la force de l’argumentation.

Le travail est le moyen le plus noble et le plus digne que nous ayons de devenir maîtres de notre sort ; il participe de la liberté que Dieu nous a donnée. L’homme libre est, en effet, celui qui, à l’image de Dieu, est capable de construire et de créer par son travail les moyens qui lui permettront d’imposer sa force à la nature qui l’environne.

Il répond aussi à cette loi sévère de la nature que rien ne s'obtient sans effort. Cette loi du travail a été marquée par une formule de malédiction : « Le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant». C'est donc à tort qu'on a fait luire à leurs yeux le mirage d'une cité future où il n'y aurait plus de place que pour le loisir et pour le plaisir. Une telle société ne serait plus une société obéissant à l’ordre naturel voulu par Dieu, mais à l’ordre impur de la luxure entraînant l’homme vers les pires excès jusqu’à sa chute finale.

Par le travail, l'activité, l'homme se libère des nécessités naturelles, il apprend à contrôler ses pulsions et ses désirs, il se donne des règles, apprend à se construire, se discipline et éloigne ainsi de lui les vices que porte en elle l’oisiveté et qui le rendraient esclave de la Créature Sans Nom et de ses pièges.

Le travail est donc un bienfait ; il est, en effet, une condition de la bonne santé morale et physique, de l'équilibre et du développement des facultés humaines. C'est une erreur de croire que l'on puisse conserver intacts ses dons ou ses facultés dans l'oisiveté. Nous ne développons nos capacités et n'augmentons nos forces que par l'exercice que nous leur donnons. La même expérience vaut pour les nations et pour les individus. Une grande nation ne se fait pas par un privilège ou une faveur de la chance : elle se fait par le travail continu de tous ses enfants de génération en génération et si la cité de Corinthe, jadis, avait moins paressé et avait montré plus d’assiduité au travail, elle ne ploierait pas aujourd’hui sous le joug de l’Empire romain, punition que Dieu lui a infligée à cause de sa paresse.

De plus, un homme qui sait accomplir une tâche avec courage et expérience, représente toujours une valeur pour ses semblables et s’intègre ainsi plus facilement dans la cité par la considération dont il y joui. La plus saine fierté que l'on puisse éprouver est de se sentir utile par un travail bien fait. Aucun privilège de rang ou de fortune ne donne à quelqu'un autant de confiance dans la vie et de bienveillance à l'égard d'autrui. Il contribue donc à développer l’amitié aristotélicienne.

Ce que je te dis ici est valable aussi bien pour le travail manuel que pour le travail intellectuel, lequel, pour être d’une autre nature, n’en est pas moins astreignant, épuisant moralement et fatiguant et qui, pour cela, n’en est pas moins béni de Dieu que l’autre ; au contraire.
Rien ne serait, en effet, plus faux que d’affirmer que Dieu n’éprouve que mépris pour le travail de l’esprit. « Les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent l’écriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir » nous dit le Livre des Vertus à propos des hommes.

S’instruire est l’un des devoirs que nous impose Notre Créateur ; c’est pourquoi il a permis que chacun ait droit à une égalité des chances et que chacun puisse s’instruire, sans distinction dès que les fruits légitimes de son travail lui permettent de s’élever dans la société. Ainsi, seuls le travail et le talent établissent le fondement de la hiérarchie sociale de la cité idéale rêvée par Aristote. Aucun préjugé défavorable n'atteint quiconque du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu'il s'intègre dans la société et qu'il lui apporte un concours sans réserve.

Aussi, tout homme qui refuse de s’instruire ou de s’élever dans la société contrevient au plan établi par Notre Créateur et se rend pareillement coupable des péchés de paresse et d’acédie en n’utilisant pas les facultés dont le Créateur l’a dotées ; il doit même être considéré comme un traitre à la société, car, en gâchant les talents que Dieu a mis en lui, il en prive une partie de ses semblables et les pénalise par sa paresse intellectuelle.

Puissent, cher Sénèque, ces quelques considérations t’inspirer et ouvrir aux Corinthiens le chemin de la Vertu ; gloire à toi, en Aristote et en Christos pour l’éternité des temps. »

*Voilà, la lecture était terminé. L'diacre aimait particulièrement l'avant dernier paragraphe. Celui où on disait que ne pas s'instruire c'était aller contre le plan du Très-Haut. Y'en avait un paquet dans la bande de goupils qui allaient contre les plans du Très-Haut alors...*

Réquisitoire de l'accusation

Citation :

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Dernière plaidoirie de la défense

Citation :

tout d un coup la princesse sambrillion s'affola ...

Eloys sourit il avait rarement eu la chance de voir un pestakle...

mais ptit kiki faut pas t enfuir comme ça !!!!

Le jugement a été rendu
Enoncé du verdict
Le prévenu a été relaxé.

Citation :

*Et oui, on était dimanche ! Alors, bien résolue de partager le pain de l'amitié avec les Briançonnais éprouvés par ces procès - avec les Renards, elle ne partagerait rien pour l'heure... Le pardon est vertu, mais le pardon ça prend du temps.
D'ailleurs, Tempérance était légèrement mal à l'aise avec la profession vigoureuse d'Yrh. Parce que l'affaire sur l'instruction... Heureusement qu'elle s'instruisait en herboristerie et en droit. Parce qu'en calligraphie...

Elle se leva, large sourire, et dit avec bonne humeur :*

En ce cinquième jour d'avril de l'an de Christos mil quatre cent soixante et trois, au nom du Duc du Lyonnais-Dauphiné et sous la guidance du Très Haut, oyez l'issue du procès opposant Eloys à la municipalité de Briançon.

Eloys, levez-vous. Ou pas. C'est qu'un diable de semblant de procès, alors vous pouvez faire semblant de vous lever, hein. Je jugerai point là-dessus.

Vous êtes accusé de... plein de choses. Mais comme vous êtes accusé par quelqu'un qu'a point de droit à vous accuser, et qu'est d'honnêteté douteuse, alors sa parole contre la vôtre, c'est vous qui gagnez. C'est vrai qu'aller cul nul de partout, c'est un truc de mami, et faut grandir un peu, gone. Par contre, si c'est ben vrai que vous savez ben lancer les oeufs, faudra venir à la prochaine fête de lancer d'oeufs pourris sur des épouvantails de conseillers ducaux. C'était Ryoka qu'il avait organisé la fois passée et c'était ben du badinage !

*Ah, Ryoka... Elle ne manquait pas une occasion de penser à lui.*

Bon, donc... Du coup... Moi, Tempérance d'Amilly, Juge du Lyonnais-Dauphiné,

Vu l'article VI.2.a de notre Coutumier relatif à la procédure pénale,

Déclare que ce procès n'a pas lieu d'être et prononce l'arrêt incontinent de la procédure en cours. Qu'il en soit ainsi, voilà voilà !

Quelqu'un veut un pot ?